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DRAGONFORCE - Warp Speed Warriors (2024)
Par T-RAY le 28 Juillet 2024          Consultée 1500 fois

Alors qu’on croyait DRAGONFORCE déjà bien geek, voilà qu’il déboule avec un neuvième album studio encore plus geek que ce à quoi l’on aurait pu s’attendre. Il n’y a qu’à regarder la pochette pour se rendre compte qu’à leurs heures perdues – sans doute très nombreuses – les zicos de la Multinationale du Power écument les salles d’arcade plus souvent qu’à leur tour. Ou jouent à la console plus que de raison. Et il n’y a qu’à écouter la musique que contient ce "Warp Speed Warriors" pour constater que le quintette, désormais privé de notre Fred Leclercq national, remplacé par l’Américaine Alicia Vigil, se recroqueville sérieusement sur cette affiliation geek qui le poursuit depuis qu’il a acquis une notoriété internationale grâce à la franchise de jeux vidéo "Guitar Hero".

Heureusement pour eux, la communauté geek a beaucoup de tolérance envers ses chouchous et, si DRAGONFORCE fait encore partie de cette catégorie, nul doute que les errements de ce nouveau L.P. leur seront pardonnés. Car des errements, "Warp Speed Warriors" y est sujet à plusieurs reprises. Et ce, sous diverses formes. La première étant la fainéantise, à l’image d’un "Burning Heart" sans aucune imagination. Une speederie de plus dans le catalogue de la formation, avec cette voix de Marc Hudson bourrée d’effets qui donnent un soupçon d’originalité à ce morceau. La structure et le style somme toute classiques du morceau, pour du DRAGONFORCE, en fait un titre tout à fait oubliable. Adjectif qui conviendrait encore mieux à "Pixel Prison". Filez du DRAGONFORCE à bouffer à une IA et demandez-lui une nouvelle compo : elle vous sortira ça.

Le groupe mené par Sam Totman et Herman Li sait tout de même surfer habilement sur ce qui fait son identité depuis toujours. A savoir : des tempi supersoniques, des mélodies relativement accrocheuses, une atmosphère positive indéniable. Ce que le groupe parvient à rappeler dès "Astro Warrior Anthem". Un opener classique pour du DRAGONFORCE, évidemment très véloce dans son exécution, mais certainement l’un des meilleurs refrains de l’album. Le manque de caractère de la voix de Marc Hudson l’empêche de décoller pour de bon, mais les lignes de chant restent bonnes et celles de guitare sont largement au niveau des standards établis par le groupe ces dernières années. Oui, ce titre est cliché à mort pour du DRAGONFORCE mais il a ce côté libérateur, très feel good, que l’on attend de la Multinationale du Power.

Cependant, cette fâcheuse impression que DRAGONFORCE s’écoute jouer au lieu de tenter de nouvelles choses donne lieu à une certaine sensation de déjà-entendu. "The Killer Queen", derrière son riffing brut de fonderie apparaissant tout droit sorti de "Inhuman Rampage" (en moins bien), offre un couplet qui commence comme celui de "I Want Out" d’HELLOWEEN (en encore moins bien). Et, sur le refrain, DRAGONFORCE s’autocite littéralement tant on a l’impression d’entendre une resucée partielle de "Operation Ground And Pound". En toujours moins bien, là aussi. Pour le reste, tout est oubliable dès la fin de la première écoute. L’intérêt ? Aucun. Et les gang vocals ne changent rien à l’affaire. En vérité, il faut que la bande de musiciens britannico-américano-italo-hong-kongaise joue à fond sur les clichés et les clins d’œil pour emporter le morceau.

À commencer par les clins d’œil aux jeux, vidéo ou de figurines. "Power Of The Triforce" nous offre un DRAGONFORCE en mode "Zelda", monument de la Pop Culture. Là encore, le groupe offre un morceau archi-balisé côté lignes de guitare comme côté chœurs et lignes de chant. Mais le refrain parvient à faire dresser le poing en l’air. "Space Marine Corp", lui, est une originalité de par son côté martial, même si le tempo est plus rapide qu’une marche militaire. Mais cet hommage à "Warhammer 80K" gagne en efficacité grâce à la mise en retrait des riffs supersoniques auxquels nous a habitués le combo. Le chant de soldat ricain au beau milieu du morceau ajoute un petit côté folklorique au morceau. C’est hyper cheesy mais loin d’être mauvais.

C’est d’ailleurs lorsque DRAGONFORCE choisit d’adopter les éléments les plus cheesy que l’album trouve la bonne carburation. "Kingdom Of Steel", morceau mid-tempo avec des lignes de synthé très 80's et un aspect lumineux, est ainsi très rafraichissant. Entendre un titre en-dessous des 150 BPM si tôt dans un album du quintette est une rareté. Et un plaisir, car il vient apporter un équilibre bienvenu à l’ensemble du disque. Encore une fois, l’on ne peut s’empêcher d’imaginer les parties vocales assurées par un chanteur plus charismatique que Hudson (Z.P. Theart aurait fait des merveilles dessus) mais l’Anglais assure malgré tout. "Doomsday Party", lui, est un morceau fun, sans prise de tête, assez festif comme le reflète son titre. Son côté Disco très prononcé est assez improbable et ce mélange des genres aurait peut-être mieux convenu à un BEAST IN BLACK, mais tout fonctionne comme il faut sur ce titre. Et le plus incroyable est qu’il s’agit sans doute du meilleur morceau de l’album !

Quel dommage d’y revenir trois pistes plus tard, dans une version où Marc Hudson accueille Elize Ryd, chanteuse d’AMARANTHE, pour un duo qui n’apporte pas grand-chose au schmilblick. Bien sûr, la vocaliste est toute désignée pour jeter un pont entre Pop et Metal, Mais mettre cette version sur le même album que l’originale témoigne d’une fainéantise pas possible. Et le drame, c’est qu’elle est sans doute meilleure que la version sans Elize Ryd ! Elaguez, m’sieurs-dames, élaguez ! L’une des deux takes aurait pu passer à la trappe, et il aurait dû en être de même de "Wildest Dreams – DragonForce’s Version". Une reprise de Taylor SWIFT qui démontre une fois de plus que, quand DRAGONFORCE s’attaque à la Pop, c’est nul de chez nul. Cf. la reprise catastrophique de "My Heart Will Go On" de Céline DION sur "Highway To Oblivion". Ni fait, ni à faire.

Quant à "Power Of The Triforce (instrumental)", à part servir de bande-son à un jeu vidéo – ce qui se tient compte tenu de l’origine du morceau – je n’en vois pas l’intérêt. J’imagine mal le très puissant Nintendo s’acoquiner avec un DRAGONFORCE en totale perte de vitesse pour mettre en musique l’une de ses franchises-phare. D’autant que "Dragon Force" était jadis le titre d’un Tactical RPG développé par… Sega, l’éternel concurrent ! Voilà pour la petite histoire. La grande, elle, ne le sera jamais plus. DRAGONFORCE semble être condamné à n’être plus qu’un mème, ou une mascotte du Power Metal contemporain, sortant de sa boîte à intervalles réguliers pour amuser la galerie, tel Zébulon du "Manège Enchanté". En voilà, une référence geek qui ne fait certainement pas partie de celles de Li-Totman & Co. Pourtant, leur musique commence à sembler aussi datée que l’émission jeunesse des années 60. Obsolescence programmée.

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   T-RAY

 
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   (2 chroniques)



- Sam Totman (guitares, chœurs)
- Herman Li (guitares, chœurs)
- Marc Hudson (chant)
- Gee Anzalone (batterie, chœurs)
- Alicia Vigil (basse, chœurs)
- ---
- Coen Janssen (claviers, piano, orchestrations)


1. Astro Warrior Anthem
2. Power Of The Triforce
3. Kingdom Of Steel
4. Burning Heart
5. Space Marine Corp
6. Prelude To Darkness
7. The Killer Queen
8. Doomsday Party
9. Pixel Prison
10. Wildest Dreams (dragonforce's Version)
11. Doomsday Party (ft. Elize Ryd)
12. Power Of The Triforce (instrumental)



             



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