Rien n'y fait, impossible de vous expliquer pour quelle(s) raison(s) je reviens toujours vers le Speed Power Metal de manière aussi cyclique... Une sorte de potion magique qui vous survitamine quand vous avez besoin de folie, d'un vent d'air frais.

Dans le bac des combos à base de "DRAGON quelque chose", DRAGONFORCE se pose en jolie référence du genre. Lorgnant clairement vers mes chouchous de LOST HORIZON, ce groupe riche d'une diversité de nationalité rare n'a pas son pareil avec ce premier album pour me procurer un véritable plaisir.
C'est clairement en lien avec "Valley Of The Damned" et son solo épique, pour ne pas écrire sidérant, à base d'harmoniques artificielles démoniaques de précision - véritable monument.

Mais il serait stupide de résumer ces neuf titres à cet unique titre : "Black Winter Night" se pose en second monument ici, posant sans équivoque ce qui sera la base de la dinguerie que tout le monde connait qui arrivera trois ans plus tard... J'y reviendrai évidemment.
L'enthousiasme donc débordant ici est véritablement communicatif : le duo Li/Totman crève déjà le plafond de ce qui pouvait être entendu à l'époque, côté vitesse d'exécution. Le tout en ne négligeant pas les influences acoustiques et techniques (break sur "Disciples Of Babylon"). Le duo final "Evening Star"/"Heart Of A Dragon" ne pourrait vous laisser insensible, j'en prends l'engagement, le dernier ressemblant à un hymne !

ZP et ses "woh woho..." semblent nés pour la scène et inutile de nier tout le potentiel affiché ici par un groupe qui ne semble pas ménager ses efforts. "Revelations" participe à ce sentiment marquant. Quand le groupe calme le jeu avec "Starfire" et son piano langoureux et dégoulinant, on se croirait chez STEEL PANTHER (!) croisant BON JOVI et MÖTLEY CRÜE... Et même là, les amateurs du genre pourraient y trouver leur compte !

Au fil des écoutes, c'est bien le côté BO d'animes qui me plaît le plus dans cet premier effort de DRAGONFORCE : j'ai l'impression d'y savourer les nombreuses influences du genre.

Speed, hystérique, guitaristiquement enivrant à sa façon (ce duo me laisse pantois à chaque fois, notamment en terme d'aisance !), ce "Valley Of The Damned" qui s'ouvre pourtant par une petite instru qui me fait à chaque fois penser à un "Raining Blood" de SLAYER (!), est un très bon album qui fait un bien fou, sans prise de tête et à la réalisation soignée (le remastered de 2009 est de qualité, il ajoute au passage un dixième morceau "When Dragons Rule" bien péchu et dans l'esprit du reste de la galette, n'en doutez pas).

Un superbe premier essai transformé.