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HEAVY METAL  |  STUDIO

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ADX - Immortel (2011)
Par CITIZEN le 27 Mars 2012          Consultée 6924 fois

On était en quelle année en octobre dernier ? 2011 ? Acheter un album d’ADX à une date si avancée de l’Histoire du Metal, c’est quelque chose. Pensez : le groupe a succombé une première fois il y a une vingtaine d’années, sur une carrière qui, en comptant les interruptions, va chercher dans les, oh, juste trente ans.
Le groupe avait connu une première renaissance en 1998 avec l’album bien nommé "Résurrection", avant de prendre froid et de se reclaper la planche du cercueil sur le nez. Une reformation plus tard et quelques musiciens éjectés dans la nature, ADX sort donc cet "Immortel". Comme "Résurrection" décrivait un retour fragile et précaire, tirant un groupe méritant de l’infâme fosse commune dans laquelle l’ensemble de l’excellente scène Heavy française s’est enfoncée au tournant des années 90, le titre de cette nouvelle galette est-il là pour nous avertir qu’ADX est de retour dans le paysage pour un bon moment ?

Le groupe affiche une certaine bonne santé, tant il est vrai que le groupe s’est pas mal démené sur scène (dont le Hellfest et le Keep It True teuton) et en est au deuxième album de sa deuxième reformation.
"Résurrection" avait fait râler, les fanatiques d’ADX pouvant juger, à assez peu d’intervalle avec la grande époque du groupe, l’évolution du groupe, beaucoup pensant qu’ADX n’avait pas su passer le cap de la reformation et que l’inflexion moderne dans leur son était quelque part entre la faute de goût rédhibitoire et la trahison pure et simple. Débarrassé d’attentes si élevées, la deuxième reformation fut donc entamée avec un album très bien accueilli, où ADX déballait avec conviction de sacrés bons riffs.

"Immortel" commence en trombe avec le morceau-titre et un "Pachydermus", au titre désagréablement abscons, aux changements de rythmes sympathiques et qui précèdent même un bon riff/solo. Mais ces tracks sonnent comme des amuse-gueules, et on reste assis sur sa chaise en se tortillant et en se demandant quand le groupe va arrêter de se chauffer pour nous balancer du… ADX !
Mais au fil des chansons le groupe surenchérit de plus belle dans cette voie, se fourvoyant dans des passages groovy pas fondamentalement désagréables mais répétitifs et alourdissant pas mal la structure et l’efficacité des morceaux. Au final même si la plupart des morceaux va avoir un bon solo et/ou un bon refrain ("Messe Rouge"), c’est assez difficile d’envisager de devoir traverser tout le reste de la chanson pour parvenir à ce petit bout qui fait vibrer.

L’épique est remplacé par le plaintif. On sent que les zicos essayent de narrer le même genre d’histoires que lorsqu’ils exploraient les caveaux humides de "La Terreur", mais avec semble-t-il trop de confiance en eux. Exit les riffs qui se contentent de surgir à la vitesse du son en charriant les émotions et ambiances derrière, le groupe mise plus sur une artillerie assez lourdingue. Effectivement, niveau son, on comprend que le groupe a eu accès à de bons moyens d’enregistrement et a essayé d’en profiter au maximum, d’où un son surprenant et inutilement bourrin, tout en perdant l’authenticité dans l’agression, là où la version réenregistrée de "La Terreur" avait su exploiter cet atout.

Le bât blesse aussi niveau voix bien sûr, le chant féminisé des 80s n’est plus de mise, le groupe essayant de se trouver un nouvel ancrage avec une voix un peu le cul entre deux chaises qui n’est définitivement pas du ADX. Ce qui affecte d’autant plus l’ambiance générale de l’album que Phil ne pose plus sa voix de la manière perçante et épique d’antan, se contentant d’une sorte de narration constante assez martiale et essayant parfois de coller maladroitement à des parties plus rapides (le pré-refrain des "Larmes Du Diable").
Je ne sais pas trop si je dois juger l’album sans enlever mes lunettes de fan insatiable et rouspéteur ou si je dois penser contexte, mais-vous-comprenez-tout-ce-qu’on-a-vécu-pour-arriver-jusque-là et relativiser (c’est pas non plus du Deathmélocore hype après tout). Pour rester juste, c’est le moment de glisser sur "L’ombre Du Chasseur", que j'aime sacrément bien, efficace par son ton hargneux sonnant enjoué, mais pas autant que le très entrainant "Larmes Du Diable".

Ben voilà, bilan : avant, une chanson d’ADX c’était un riff et une caisse claire tous les deux lancés à fond et qui faisaient la compèt dans la bonne humeur pour voir lequel sonnait le plus « acier doux ». ce qu’il en reste maintenant, c’est une guitare rythmique prenant toute la place, une batterie qui claque fort mais sans vraiment marquer les esprits, avec la lead qui vient parfois timidement pointer son nez et lâcher un court riff aigu pour marquer le coup, pour vite se rétracter et laisser les bourrins du rythme faire leur machin jusqu’à la fin de la chanson. Le combo semble prétentieux, et perd de sa fraicheur (la maxime assez fade du cru au dos de la pochette, censée servir d’accroche aux mystères contés dans l’album ; et puis cet artwork classieux).
ADX ne déterre ou n’exhume pas dans de vieux grimoires l’alchimie magique qui a fait des tueries de tous ces albums jusqu’ici : le groupe a coupé d’eau son philtre de Metal.

Accessoirement, le disque 2 du digipack contient la vidéo complète d’un concert donné au Raismesfest. Pour les malchanceux et ceux qui préfèrent pantoufler que sortir headbanguer un coup, un bon succédané de l’expérience ADX en concert : bavard, familial et rigolo, des classiques et "La Bamba" version Metal pour l’anniversaire d’un des membres du groupe.

2,5/5.

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- Klod (basse)
- B-y Queruel (guitare)
- Dog (batterie)
- Betov (guitare)
- Phil (chant)


1. Daemon
2. Immortel
3. Pachydermus
4. Messe Rouge
5. Le Secret
6. L'adieu Aux Armes
7. Baptême De Sang
8. Les Larmes Du Diable
9. Le Carnaval Des Lâches
10. Delirium
11. L'ombre Du Chasseur
12. Se Perdre
13. Le Dernier Geste
14. Vehuiah



             



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