Recherche avancée       Liste groupes



      
HEAVY METAL  |  STUDIO

Commentaires (2)
Lexique heavy metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 


ALBUMS STUDIO

1985 1 Exécution
1986 La Terreur
1987 Suprématie
1990 Weird Visions
1998 Résurrection
2008 3 Division Blindée
2011 Immortel
2014 Ultimatum
2016 Non Serviam
2020 Bestial

REMIX/ARRANG.

2021 Étranges Visions

COMPILATIONS

1998 In Memorium
 

- Style : Wolf's Gang
- Membre : Witches
 

 Bandcamp (15)
 Facebook (15)
 Myspace (16)
 Youtube (15)

ADX - Non Serviam (2016)
Par DARK SCHNEIDER le 25 Juillet 2016          Consultée 4250 fois

Que c'est rassurant de voir déjà de retour nos vaillants métalleux français deux ans seulement après la sortie du très satisfaisant Ultimatum. Il faut bien avoir conscience que maintenir en vie cette formation relève de l'effort permanent et d'un certain degré d'abnégation. ADX officie dans une niche musicale, au sein même de la communauté Metal francophone qui porte bien plus son dévolu sur le Metal extrême que sur le Heavy/Speed traditionnel. Le public est donc très restreint, le rayonnement international plus que limité... Franchement, après la sortie de "Division Blindée" en 2008 je n'aurais pas cru qu'ADX puisse perdurer aussi longtemps et continuer de se montrer aussi productif. Quand l'on sait que le groupe à connu des passes difficiles (l'album "Immortel" et l'année 2012 qui s'en est suivi), que tous ses membres ont des jobs à temps plein, qu'ils doivent se démener pour trouver des dates de concerts, franchement ça mérite le respect. Avec "Non Serviam", le groupe prouve qu'il n'est pas prêt de lâcher, et ce malgré un nouveau changement de line-up avec le départ de BY Queruel, remplacé par un guitariste multi-instrumentiste, Nicklaus Bergen, qui avait déjà failli obtenir le poste de bassiste il y a deux ans.

C'est donc avec beaucoup de bienveillance que l'on pose l'oreille sur ce neuvième opus, qui a priori semble s'inscrire dans la droite lignée d'Ultimatum, en témoigne la pochette à nouveau dessinée par l'excellent Stan W. Decker, avec ces tons de couleurs très caractéristiques. Mais finalement, "Non Serviam" n'est en rien un simple copier/coller de son prédécesseur. Cela n'est pas dans les habitudes d'ADX. Hormis "La Terreur" et "Suprématie", très proches, ADX a toujours pris soin de différencier ses albums les uns des autres, quitte parfois à décontenancer quelque peu ses fans ("Résurrection"), même si la voix ultra reconnaissable de Phil servira toujours de fil rouge.

Alors, que propose donc de plus cet album ? Contrairement au très vintage Ultimatum, nous avons ici affaire à un son puissant pour du ADX, une prod dopée, à l'allemande en fait. De fait, l'ensemble sonne très compact, le chant de Phil étant du coup moins mis en avant dans le mix, sans qu'il perde en impact. Du gros son, donc, qui s'adapte bien à un style dont les racines totalement vintage sont toujours présentes mais qui fait preuve de plus de modernité ici. Un équilibre bien dosé permettant au groupe d'être toujours dans la course. Ultimatum rassurait surtout les vieux fans, on sent ici avec ce "Non Serviam" une volonté de ratisser un peu plus large. Les amateurs de bon Heavy à l'allemande ou à la scandinave pourraient y trouver un peu plus leur compte, avec ce travail rythmique qui se rapproche de ce type de Heavy, notamment ces trémolos de guitares plus présents ("L'Irlandaise", "Théâtre De Sang"). L'apport de Nicklaus Bergen à la lead se fait également particulièrement sentir, son jeu est incontestablement plus varié et recherché que celui de BY Queruel, mais est-il forcément plus intéressant ? Pas spécialement. On va donc commencer à toucher là les défauts de cet album.

Ce qui pose problème ici c'est justement cette orientation musicale très compacte : rien ne dépasse, tout semble tailler dans le même bloc, uniforme. Le manque de variété se fait criant, seul "Les Oubliés" se distingue de la masse, avec son tempo plus lent et son refrain agressif, il n'aurait pas dépareillé sur "Résurrection" ou "Immortel". Pour le reste, un oeil sur la durée des morceaux suffit à nous mettre la puce à l'oreille : pas de titres à dimension épique, pas de power ballade, que du bon Heavy Speed, de qualité certes, mais quand même un brin frustrant. Ne cherchez pas, vous ne trouverez ici aucun morceau comportant des atmosphères magico-épique à la "Red Cap", "Divine Menace" ou "Brocéliande". Et c'est vraiment dommage. Les textes sont pourtant toujours autant orientés fantastique et historique, mais à aucun moment ils ne sont servis pas des morceaux d'envergure. "Cosaques", notamment, comporte un riff entraînant, des couplets plutôt incisif, mais son refrain tombe totalement à plat... Et c'est d'ailleurs un des gros défauts du disque. N'espérez pas entendre de refrains aussi fédérateurs que ce à quoi le groupe nous avait habitués, il y en a pas. C'est simple, ça décolle jamais véritablement. Et musicalement, c'est un peu pareil aussi. Si "L'Irlandaise", par exemple, est incontestablement un des meilleurs morceaux du disque, sa mélodie vaguement médiévale ne semble pas aller au bout de sa démarche, on aurait aimé entendre une véritable ambiance « celtique », en vain. Le final "Théâtre De Sang", et son histoire de gladiateur, n'atteint pas le niveau de dramaturgie que l'on aurait espéré avec un tel sujet.

Mais soyons juste. "Non Serviam" reste un album tout à fait agréable à écouter, il n'y a rien de mauvais dedans, on passe plutôt un bon moment. Il est frustrant, certes, et on regrette d'avoir un album en dessous de son prédécesseur, sans les temps forts d'un "Division Blindée", sans parler des trois premiers disques, mais ADX ne s'effondre pas du tout comme avec "Immortel". L'ouvrage est de qualité, et l'on pourra y trouver beaucoup de motifs de satisfaction. Le groupe a toujours de quoi être fier de ce qu'il accomplit, et mérite toujours autant le soutien. On ne peut pas toujours accoucher d'un grand disque, et parfois l'agréable suffit amplement, c'est le cas ici.

A lire aussi en HEAVY METAL par DARK SCHNEIDER :


DIAMOND HEAD
Lightning To The Nations 2020 (2020)
Les bons remakes, ça existe




LOUDNESS
Live-loud-alive (1983)
LOUDNESS met le feu à Tokyo


Marquez et partagez




 
   DARK SCHNEIDER

 
  N/A



- Phil Grélaud (chant)
- Nicklaus Bergen (guitare)
- Pascal Betov (guitare)
- Julien Rousseau (basse)
- Didier 'dog' Bouchard (batterie)


1. L'aube Noire
2. La Mort En Face
3. La Complainte Du Demeter
4. B-17 Phantom
5. Non Serviam
6. Les Oubliés
7. L'irlandaise
8. L'Énigme Sacrée
9. Cosaques
10. La Furie
11. Théâtre De Sang



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod