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THRASH METAL  |  STUDIO

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 Overkill Wreckingcrew (1648)

OVERKILL - Relixiv (2005)
Par SHUB-NIGGURATH le 5 Février 2008          Consultée 8696 fois

14ème album studio au compteur pour les New-yorkais, sur la longévité et régularité desquels tout a déjà été dit. Mais, très franchement, quel autre groupe de thrash metal peut se targuer de tels états de service ? OVERKILL, tel un MOTORHEAD du genre, a su maintenir le cap, contre vents et marées, moyennant quelques petits coups de barre correctifs, à l’ombre du carré magique des 80’s. Alors que celui-ci s’est liquéfié, OVERKILL est resté, fidèle à lui-même, sans chercher à vivre au dessus de ses moyens. Résultat, à l’heure où quelques dinosaures tentent de se relancer, sous couvert d’un revival thrash qui pue l’état nécessiteux, il y a déjà longtemps que les gars du New Jersey n’ont plus rien à prouver.

Par conséquent, Blitz et Verni, plus que jamais aux commandes, continuent de faire ce qui leur plaît et les amuse. Tant pis pour les pisse-vinaigre que cela défrise encore, on les emmerde. D’ailleurs, c’est tellement bon de les faire enrager qu’on leur balance, en fin d’album, le punk joyeusement gaba gaba hey de « Old School » et son refrain à boire. Façon pour OVERKILL de rappeler, on s’en doutait, qu’il n’a pas oublié ses origines premières ni ses anciens compagnons d’alors, Bobby Gustfason et Rat Skates.

Pour le reste, aucune autre surprise à attendre de ce « ReliXIV », qui comme son nom l’indique, s’inscrit dans la continuité du précédent, gagnant toutefois en homogénéité.

On entre très fort dans le vif du sujet avec « Within your Eyes » qui nous accueille au moyen d’un riff lourd et on ne peut plus classique, bien ficelé par la rythmique qui pète toujours la forme. Une fois le tour de chauffe accompli, le moteur ronronne un thrash mid tempo sans fioriture, vrombissant de temps à autre sur quelques embardées. Allure soutenue, break, accélération, rien de bien extraordinaire désormais pour un OVERKILL qui suivra cette ligne tout au long de l’album.

Une bonne entrée en matière pour rappeler aux étourdis qu’il ne faudra pas s’attendre par la suite à beaucoup d’intrépidité s’agissant des mélodies. Les guitaristes, simples exécutants, ne seront là que pour dérouler du riff bourru et conventionnel au kilomètre, plus quelques bons soli décoratifs, au gré des envies des chefs. Ces derniers ont à nouveau souhaité produire et mixer seuls l’album, retombant dans leur travers habituel du gros son tout plat. Il n’est plus temps, en 2005, de le regretter. On sait bien que OVERKILL ne fera jamais dans l’irritante propreté germano scandinave. D’un côté, tant mieux. De l’autre, ça la fiche mal de penser qu’un groupe qui roule sa bosse depuis 20 ans puisse encore faire preuve d’un tel amateurisme, si bien que l’habituel point fort, le son énorme de la basse, se trouve ici bizarrement en retrait. Qui plus est, on sent que Blitz vieillit. Sa palette vocale est plus limitée, et il se contente de (bien) assurer l’essentiel, grâce à un chant plus âpre et criard, mais encore capable de présenter de multiples facettes.

Bref, tout cela pour dire que si l’ensemble n’est pas transcendant, il est très loin d’être ennuyeux. Les idées, livrées brutes d’arrangements, sont toujours là et les vieux routiers assurent sévère pour maintenir la cohérence entre des éléments directement issus des 80’s et d’autres réfléchissant une approche plus moderne.

Accordons d’abord une mention très spéciale au fou furieux « A Pound of Flesh » qui sent bon les années « Under the Influence », et colle les rideaux aux fenêtre avec ses riffs basiques et rapidissimes, sa batterie galopante et son refrain hystérique. « The Mark » veut faire valoir des arguments semblables, moins percutants néanmoins, dans sa première partie, pour s’endormir sottement dans le seconde. A côté, d'autres titres broderont les motifs habituels d’un thrash pépère et mid tempo, au moyen d’une interprétation pleine de conviction qui ne semble pas douter une seconde de la pertinence des compositions. « Loaded Rack » permet d’apprécier l’unique et petit effort mélodique de ses refrains, la scansion autoritaire de Blitz sur l’allure martiale de « Wheelz » fait courber l’échine et headbanguer au pas, et le groupe n'oublie pas non plus, avec « Play the Ace », ses accents groovy avant de lâcher subitement les chiens sur une reprise décapante.

Et puis, il faut s’appeler aujourd’hui OVERKILL pour intercaler en toute décontraction, parmi ces bibelots à la patine très classique, des pièces plus contemporaines ornées de riffs hachés menu à la syncope. De quoi parfaitement souligner l'agressivité d'un « Bats in the Belfry » (ah ? une araignée au plafond ? pourquoi pas...), où les guitares s’amusent, après le break, à reproduire des sonorités très « Davidian » afin de soutenir un chant aux interpellations vindicatives et une montée en puissance progressive. Et de quoi parfaitement alimenter la puissance d'un « Keeper », au regard de son intro à la sauce ANTHRAX saupoudrée d'accords stridents, puis de ses riffs qui, enfin, s’autorisent quelques amusements pour annoncer des refrains très catchy sur fond de roulement à la double pédale avant un break méchamment slayerien. Deux titres plus qu’ébouriffants, à côté desquels « Love », étrangement construit, prendra une place à part, Blitz ayant vraiment tendance à en faire des tonnes aussi bien devant le micro qu’avec les boutons de sa table de mixage, entre deux passages brutaux. A réserver aux aficionados.

Voilà. Un album de plus à placer au sommet de la pile, et qui s’écoute toujours aussi facilement. OVERKILL n’a rien inventé, rien de neuf à dire, et arrive encore à nous accrocher à l’aide d’un argumentaire, parfois éculé, toujours prévisible. Cela en devient presque consternant.

Note : 3,5/5. J’aurais peut-être été enclin à m’approcher du 4 si l’album avait pu bénéficier de la même production que « KillboXIII ».

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   SHUB-NIGGURATH

 
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- Bobby 'blitz' Ellsworth (chant)
- Dave Linsk (guitare)
- Derek Tailer (guitare)
- D.d. Verni (basse)
- Tim Mallare (batterie)


1. Within Your Eye
2. Love
3. Loaded Rack
4. Bats In The Belfry
5. A Pound Of Flesh
6. Keeper
7. Wheelz
8. The Mark
9. Play The Ace
10. Old School



             



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