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THRASH METAL  |  STUDIO

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 Overkill Wreckingcrew (1624)

OVERKILL - From The Underground And Below (1997)
Par CHIPSTOUILLE le 3 Octobre 2005          Consultée 17324 fois

A l'occasion, de temps en temps, je me ressors un album fétiche de ma collection. Le boîtier est cassé, usé et le livret esquinté... C'est ce qui arrive avec les CD qui ont acquis un certain âge et que l'on ressort régulièrement. La partie centrale du boîtier commence à faire quelques miettes. Du coup la galette tombe une fois sur deux lorsqu'on l'ouvre, et quelques rattrapages en catastrophes n’arrangent rien. A force de sortir et ranger ce même boîtier, le plastique s'use et, avec un peu de malchance, c'est la jonction des deux parties du boîtier qui finit par lâcher...

On en a peu des disques qui en arrive à ce niveau de déchéance, surtout si on y fait en général un minimum attention... Mais voilà, Rust in Peace de MEGADETH, Master of Puppets de METALLICA, Cruelty and the Beast de CRADLE OF FILTH : ils ont tous fini par avoir des boitiers en décomposition... Parmi eux, dans ma discothèque, vous trouverez également ce From the Underground and Below d'OVERKILL...

OVERKILL, ce n'est pourtant pas un groupe qui a la même envergure. Ce n'est pas non plus le groupe qui fait débat et qui pollue les forums de discussion en répliques stériles sur la couleur de la pochette, si le dernier album est fidèle à ses fans ou si les paroles du dernier titre sont mieux que celle de l'avant dernier.

Non, OVERKILL, de tous ceux qui connaissent, c'est "bien", et on ne peut pas vraiment en dire plus... Si vous allez voir votre disquaire fétiche, c'est au pire un des groupes qu'il vous sortira si vous lui dites que vous êtes fan du vieux METALLICA (après vous avoir énuméré MEGADETH, ANNIHILATOR, TESTAMENT et autres...). Dans le cas contraire, il vous sortira un "Quoi ? Tu aimes Metallica et tu ne connais pas OVERKILL !!!!" et il vous tendra l'offrande suprême : From the underground and below ! (Ouais, j'ai le droit de rêver sur le choix de l'album, nan?)

From the underground and below fait suite à un album relativement anecdotique, The killing kind, mais surtout au monstrueux double live Wrecking Your Neck. Un fabuleux condensé de Thrash ô combien efficace, gorgé des hits les plus dévastateurs du combo. Ce coup-ci, le groupe a retenu la leçon et est désormais maître de son style. Il nous sort donc un album directement dans la continuité de ce live, du Thrash "heavy" avec profusions de hits, de hits, et encore de hits ! On se rapproche donc du style de W.F.O. avec la qualité d'un Horrorscope, mais avec un son plus heavy (plus "mélodique", mais pas plus lent pour autant). Chaque titre est également personnalisé par un gimmick évocateur. Chacun d'eux a un petit truc bien à lui qui le démarque efficacement des autres. L'ensemble constitue au final un album efficace. Que dis-je ! C’est l’album efficace par excellence.

Tout démarre sur un "It Lives" qui annonce tout de suite la couleur avec Tim Mallare aux commandes. Le batteur nous plaque au sol avec une rythmique carrée. Le premier Riff soutenu par la basse de DD Verdi déboule à toute vitesse, et ça pilonne sec jusqu'au riff principal : redoutable d'efficacité. Bobby Blitz au chant y va de sa rage habituelle, le tout étant accompagné de backing vocals proches du guttural (plus importants qu'avant). Ces chœurs virils peuvent sembler un peu "clichés" aux premières impressions, mais ils donnent au registre vocal une fraîcheur par rapport aux sorties précédentes du combo. Le titre enchaîne les riffs puissants, ralentissant parfois la cadence sur du mid-tempo comme sur le refrain, pour tout de suite reprendre de plus belle sur des parties bien plus véloces.

Sur "Save me", on entend de nouveau un gimmick radiophonique. "Miracle men" fais l'aller-retour entre vos deux enceintes. La suite est du même acabit, tout déboule à 100 à l'heure pour ralentir légèrement sur un pré-refrain et vous exploser la face par la suite. Le groupe n'y va pas de main morte et les plans sont nombreux et variés. Certains puristes pourront déplorer l'absence certaine de solos sur certains titres... Des solos ? Pour quoi faire ? De la variété ? De la technicité ? Non ! On s'en tape ! Ici on fait dans l'efficacité, le riff tapageur, la rythmique clinquante, la basse vrombissante et le chant rageur. Pas de chichis !

Les festivités Thrash continuent sur "Genocya" (avec un titre pareil, pas étonnant) avec une fois de plus LE gimmick propre au morceau "Go...high, go...higher", avec un roulement de caisse claire... Mais que ce batteur est bon ! Et vas-y que le morceau reprend sur des montées en puissance successives pour nous refaire du Thrash pur et dur sur le refrain, petit pause planante, avec la petite mélodie humée et petit à petit chantée et enfin hurlée et re crescendo : que du bon je vous dis! Même chose par la suite avec "F.U.C.T." gimmick clé en main. "The Rip'n tear" et son "right right" ainsi que "Little bit'o murder" donnent la continuité au festival de hits Thrash.

Sur "Long time dying" et "Half Past Dead", on reprend en quelque sorte notre souffle. On y trouve quelques arpèges, un chant plus mélodique et mélancolique, un batteur qui contrairement aux apparences ne se repose pas, et une fois de plus une montée puissante. Les deux titres sont assez étonnants, et sentent toujours l'efficacité, mais sous une forme moins rapide, presque stoner, avec un refrain qui balance comme du bon vieux ACCEPT, pour terminer sur un Thrash magistral qui reprend ses fonctions.

"I'm alright", en revanche, un mid-tempo dans ce même style d'efficacité, se paye le luxe dispensable d’un refrain qui ne sent pas vraiment la rose (ah bah oui ma bonne dame, on ne peut pas tout avoir !). Le gimmick avec les notes aiguës est quant à lui sympathique, mais ne sauve pas le titre à lui seul. Le finish dans le même genre de trip que l'intro de "Destiny" de DEATH : des arpèges claires et calmes, entre deux titres bien bourrins, est un pur régal et vient faire oublier tout ceci.

Le véritable problème de cet album, mis à part le moyen "I'm alright", c'est la balade qui pue : "Promises". Certes, OVERKILL ne concurrence pas EDGUY dans les abysses nullissimes de ce terrain-là. Mais le coup de la balade mielleuse avec la voix du thrasheur éraillée forgée au fil des années à la clope, ça ne donne rien au final. Un très mauvais point pour une touche "skip track" appuyée à chaque fois... On a pourtant frôlé la perfection.

Voilà donc : le Thrash n'est pas mort dans les années 90. Quelques groupes résistent encore et toujours à l'envahisseur. OVERKILL a ici pondu un album terrible, redoutable d'efficacité, bien que passé relativement inaperçu. Contrairement à ce qui lui est généralement reproché, OVERKILL a ici bel et bien digéré ses influences. OVERKILL a fini par adopter son style propre dans un Thrash sauce "heavy" bien à lui. Cet album est une merveille, un de mes CD fétiches, un coup de foudre qui dure, à se procurer d'urgence. La tempête suivante semble bien timide en comparaison…

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   CHIPSTOUILLE

 
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- Bobby Blitz Ellsworth (chant)
- D.d. Verni (basse, chant)
- Tim Mallare (batterie)
- Sebastian Marino (guitare)
- Joe Comeau (guitare, chant)


1. It Lives
2. Save Me
3. Long Time Dyin'
4. Genocya
5. Half Past Dead
6. F.u.c.t.
7. I'm Alright
8. The Rip N' Tear
9. Promises
10. Little Bit O' Murder



             



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