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METAL NEO-CLASSIQUE  |  STUDIO

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1984 Rising Force
1985 Marching Out
1986 Trilogy
1988 Odyssey
1989 Trial By Fire : Live In ...
1990 Eclipse
1992 Fire And Ice
1994 Seventh Sign
1995 Magnum Opus
1996 Inspiration
1998 Concerto Suite For El...
  Live !!
  Facing The Animal
1999 Alchemy
2000 War To End All Wars
  The Genesis
2002 Attack!!
2005 Unleash The Fury
2008 Perpetual Flame
2009 Angels Of Love
2010 Relentless
2019 Blue Lightning
2021 Parabellum
 

- Style : Majestic, Manigance, Virtuocity, Time Requiem, Narnia, Roland Grapow, Impelliteri, Kenziner, Concerto Moon, Double Dealer
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- Style + Membre : Ring Of Fire, Stratovarius, Rainbow, Royal Hunt, Axel Rudi Pell, The Reign Of Terror
 

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Yngwie MALMSTEEN - Rising Force (1984)
Par JULIEN le 8 Mai 2004          Consultée 25385 fois

Trente neuf minutes et trente trois secondes. C’est le temps qu’il fallut, en 1984, à un jeune homme suédois au noble patronyme pour changer définitivement le visage du Metal. Trente neuf minutes nécessaires pour enfanter d’un genre à part entière. Trente neuf minutes qui balayent insolemment les aspirations à tutoyer les sommets de quelques six cordistes distingués. Trente neuf minutes qui s’emparent sans vergogne de leur créateur pour le hisser sur le socle inexpugnable réservé aux créateurs majeur. Trente neuf minutes pour bouter le feu à des milliers et des milliers de vocations de guitaristes de part le monde. Trente neuf minutes enfin pour un chef d’œuvre. Oui, c’est tout ça le premier ouvrage de Yngwie J. Malmsteen !

En 1984, dans le monde en expansion du Metal, penser guitar hero c’était faire appel à la géniale paire de brettistes d’IRON MAIDEN, songer au duo sacré de JUDAS PRIEST... et puis vint « Rising Force » et son auteur aussi surdoué que prétentieux, un pur génie de la musique et un technicien hors pair qui, jusque dans ses solos, savait ménager une place prépondérante à l’émotion. Touché par la grâce, Malmsteen inventait ici le Metal Néo-classique en sevrant de grande musique sa célèbre Fender blanche : Bach, Paganini, Albinoni (dont il reprend ici l’Adagio avec le merveilleux "Icarus’ Dream Suite Opus 4"), les influences de Malmsteen sont revendiquées fièrement, de même que son adoration pour Ritchie Blackmore... Ce qui ne l’empêche pas de déposer, avec « Rising Force » un son unique qui, pour reprendre la formule consacrée, sera maintes fois copié mais jamais égalé : Technicité surhumaine (la vitesse d’exécution du suédois lui valut les persifflages de musiciens incrédules qui l’accusèrent piteusement d’avoir accéléré la vitesse de défilement des bandes), son chaud et vibrant, émotion à fleur de peau (rarissime dans ce style singulier qui se prête facilement à la démonstration technique stérile), toucher proprement majestueux, Malmsteen laissait le monde du Metal et de la guitare sur les fesses (certains n’ont pas re-décolé depuis), et nous abreuvait de sept compositions plus une outro acoustique. Huit petits morceaux donc, dont deux chantés par Jeff Scott Soto.

De l’inoubliable et émouvant "Black Star", beau à en crever, à l’incontournable moment épique d’un "Icarus’ Dream Suite Opus 4" qui arrache des larmes, en passant par le speed et imparable "Far Beyond The Sun" qui établissait de nouveaux critères de maestria, sans omettre un "Evil Eye" simplement magnifique (quel break acoustique-percussion envoûtant) ou un atypique "Little Savage" où se côtoient riff intrigant, accalmie planante pour solo divin, claveçin ensorcelant et un finish auréolé d’un clavier quasi FM saisissant, « Rising Force » est un cauchemar tant il épuise le pauvre chroniqueur qui compulse frénétiquement son registre de superlatifs... et je n’ai pas encore parlé des brillantes parties de claviers assurés par Jens Johansson (qui s’illustrera ensuite au sein de STRATOVARIUS) ! Alors, pour changer, parlons un peu des imperfections qui nous permettent de quitter le rivage du redondant : Tout d’abord une production typée 80’s et qui n’a pas très bien vieilli, avec ce son de batterie qui pète en donnant l’impression de frapper sur une caisse-claire recouverte d’un sac en plastique ; ensuite deux morceaux chantés par le grand Jeff Scott Soto, qui doit souffrir d’un mixage en retrait (surtout sur "As Above, So Below" et son intro à l’orgue) et interpréter des morceaux dont les paroles évitent difficilement le ridicule, avec des lignes mélodiques tout de même un peu faciles. C’est tout ? C’est tout !

Magistral de bout en bout (ou presque, j’ai un peu de mal avec les deux titres chantés, même si le travail guitare-clavier finit toujours par éclipser mon mécontentement), d’une beauté qui, vingt ans après, n’a rien perdu de sa grâce, « Rising Force » est un monument du metal, une galette simplement indispensable à tous ceux qui, un jour, ont apprécié cet instrument, le Metal ou la Musique Classique... Malmsteen devenait ainsi, avant la reconnaissance de Steve Vai et de Joe Satriani, l’un des trois plus grands guitaristes des 80’s (la suite sera moins florissante pour le suédois), un Dieu au Japon, et une source d’inspiration intarissable : Michael Romeo (SYMPHONY X), Timmo Tolki (STRATOVARIUS), Luca Turilli (RHAPSODY) pour ne citer que les plus connus, et plus généralement la quasi-intégralité de la scène True Metal et Néo-classique qui cartonne tant aujourd’hui, tous doivent à Malmsteen de leur avoir ouvert la voie... A ce titre, ce « Rising Force » (qui sera littéralement pillé au fil des ans) n’est autre chose qu’un album fondamental du Metal, une œuvre impérissable, et Malmsteen un musicien génial, novateur, à mon avis l’un des guitaristes les plus importants qui ait jamais foulé les planches du Heavy. Merci maître !

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   (3 chroniques)



- Jeff Scott Soto (chant)
- Yngwie Malmsteen (guitare, basse)
- Barriemore Barlow (batterie)
- Jens Johansson (claviers)


1. Black Star
2. Far Beyond The Sun
3. Now Your Ships Are Burned
4. Evil Eye
5. Icarus' Dream Suite Op:4
6. As Above, So Below
7. Little Savage
8. Farewell



             



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