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DEATHCORE US  |  E.P

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- Membre : Killer Be Killed, Giraffe Tongue Orchestra

MASTODON - Call Of Mastodon (2006)
Par CANARD WC le 7 Avril 2006          Consultée 7351 fois

Je me méfie des EP. Trop facile. Trop facile de balancer aux fans des morceaux moyens. Trop facile de produire un skeud inégal, décousu et mal dégrossi. Trop facile encore de nous refaire le coup du « bon vieux morceau qu’on ressort du placard ».

Alors à peine deux albums et voilà que MASTODON nous fait déjà le coup de l’EP. Bientôt le DVD. A quand un live ? Ah ah ah. De leur rencontre avec SLAYER, on sent que les petits gars de MASTODON ont au moins bien retenu les cours de Marketing « made in SLAYER ».

« Call of Mastodon » propose donc 9 morceaux (pas tout à fait inédits) et 28 minutes de « Metal qui tabasse dur ». Des titres courts donc, directs, efficaces… Hardcore dans l’approche et Death dans le contenu. Ces 9 titres sont issus de la première démo « Lifesblood » et d’un obscure EP intitulé « Slickleg ». Ce « Call of Mastodon » est donc davantage une réédition, qu’un véritable EP sorti tout chaud de l’âtre du groupe. On pourrait légitimement crier au scandale et à la « démarche commerciale qui pue », mais je préfère m’intéresser au contenu. D’autant plus que je connaissais pas les deux premiers maxis.

Alors pour ceux à qui MASTODON ne dit rien du tout, sachez qu'il s'agit du dernier « phénomène » Metal US qui jouit déjà - après à peine deux albums - d’une certaine popularité (tournée avec SLAYER, clip sur MTV...). MASTODON propose un Hardcore US assez innovant mélant habilement les genres (Hardcore donc, mais aussi Power US, Thrash, Death...), avec la particularité d’avoir su insuffler à sa musique une atmosphère particulièrement « monstrueuse » grâce à l’utilisation astucieuse d’ambiances et de mélodies inquiétantes. Si leur premier album « Remission » (perfectible mais encourageant) laissait déjà entrevoir de bonnes choses, leur deuxième opus « Leviathan » sorti en 2004 est une tuerie bestiale : une véritable bombe aux détonations Thrash / Power (Cf. chronique de l’album). Bref, MASTODON, c’est un monstrueux foutoir de genres parfaitement maîtrisé et articulé.

Mais ce n’est pas l’étiquette de « phénomène » collé en gros (avec du Chaterton) sur le groupe et un bon album en 2004 qui va nous attendrir.

Et justement ce « nouvel » EP n’est pas là pour nous attendrir, mais plutot pour nous saigner les oreilles. Et c’est littéralement ce qui frappe avec ce « Call of Mastodon » : la brutalité. Ou sont passées les mélodies et autres ambiances musicales si bien trouvées ? MASTODON semble avoir oublié en route ce qui faisait en partie sa force : la recherche musicale.

On découvre ainsi un groupe qui bourrine, exécute brutalement ses compos et ne laisse aucun répit à l’auditeur. Cette montée en puissance a le mérite de nous faire découvrir un Brann DAILOR en grande forme (un poil plus technique que sur les précédents opus), davantage de variations à la guitare qu’à l’accoutumée, et globalement une étourdissante intensité. Mais ce sont les seuls points positifs que l’on peut glaner de cette débauche d’énergie.

Car hormis quelques intros bien vues (« Battle of Sea »), quelques passages inquiétants (« Call of Mastodon ») dont MASTODON a le secret, on n’a pas grand chose à se mettre sous la dent ! Ah si, des titres d’une linéarité assourdissante qui rappelle davantage le Death brutal avec ses accélérations improbables, ses riffs pesants, et l’absence (quasi totale) de mélodies. On notera que l’EP semble avoir été structuré « en sablier » avec les deux morceaux les plus « accrocheurs » en intro (je suis sympa là) et les deux plus « intéressants » (faut le dire vite) pour conclure... avec un corps particulièrement creux. Structure donc qui permet relativement bien de masquer (du moins atténuer) certaines carences.

Paradoxalement, les morceaux ne sont pas intrinsèquement mauvais. Je dirais même que pris individuellement c’est plutôt pas mal, lorgnant vers une sorte de Death moderne. Sauf qu’à mon sens, on y perd un peu au change : en cohérence d’abord, en mélodies et en inspiration surtout. Et ce sont ces « un peu moins de tout » qui font la différence. Et moi c’est le MASTODON à la sauce « Leviathan » qui m’a charmé avec ses atmosphères si particulières, ses compos innovantes, ses riffs si accrocheurs... Et en dénudant sa mécanique de la sorte, le groupe vient aussi de nous montrer certaines limites ou « Comment faire tourner en rond sa recette en 9 leçons ». Alors oui, ça devrait plaire aux jeunes, aux Die Hard fans et à tous ceux qui ont besoin de leur dose d’agression metallique... mais aux autres ça va être dur.

Ce manque d’inspiration se ressent rien que dans la structure des morceaux : prenez « Thank You for this » (track 3), tout est dit en moins de deux minutes... sauf qu’il n’y a pas grand chose à dire ! Ca partait pourtant bien avec un petit bout de gratte assez dans l’esprit du groupe puis portnaouak. Heureusement, ça ne dure pas longtemps. Oh, il est vilain le Canard. Un autre exemple ? Allez hop : « We built this come Death » (track 4). Même syndrome, même verdict : intro catastrophique, voix insupportable, bourrinage improbable, une accalmie et ça repart... Pfou, ça aurait mérité mieux comme traitement, non ? M’enfin comme ça dure que 2 minutes on va pas se plaindre trop fort. Ah oui, et j’oubliais, c’est un EP.

Il n’empêche que c’est assez flagrant : MASTODON s’est orienté vers des titres courts qui se veulent efficaces, une construction sommaire, une touche Hardcore... On voudrait être catchy, on n’arrive qu’à être ennuyeux. Et c’est dommage parce qu’il y a aussi de bons trucs – comme le torturé « Hail to Fire ». En forçant un peu plus l’analyse, on pourrait sentir derrière chacun des titres les prémices des qualités et caractéristiques du groupe. Cet EP en devient alors presque pédagogique pour bien comprendre la musique de MASTODON. C’est un peu comme de gouter le moult du vin direct dans le tonneau pendant la cuvaison, par delà le gout aigre on pressent les qualités d’un futur grand cru. Il n’empêche que ça reste quand même dégueulasse.

Note : 2/5


Morceau préféré du Canard : Shadows that move
Morceau intéressant : Hail to Fire

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   CANARD WC

 
  N/A



- Brent Hinds (chant, guitare)
- Bill Kelliher (guitare)
- Troy Sanders (basse)
- Brann Dailor (batterie)


1. Shadows That Move
2. Welcoming War
3. Thank You For This
4. We Built This Come Death
5. Hail To Fire
6. Battle At Sea
7. Deep Sea Creature
8. Slickleg
9. Call Of The Mastodon



             



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