En cette année 2001, SIX FEET UNDER, mené encore et toujours par leur front-man, leader et charismatique chanteur, Chris Barnes, roule sa bosse encore un peu plus loin avec leur death metal old school, puissant et tenace ! Un an après un album de reprises heavy metal, dont beaucoup issues d'albums de Sir Osbourne et sa bande de Sabbathiens, intitulé "Graveyard Classic" et une VHS, "Maximum Video", les américains manquaient fondamentalement à leur devoir de composition ! Avant que tout fan ne dise mot, "True Carnage" était déjà sur nos platines prêt à cracher la sauce !

Le groupe avait marqué les esprits en sortant, en 1997, leur second album "Warpath" aux manches cordés très huilés à la façon rock and roll, nous gavant de mélodies, mais aussi de lyrisme, une nouveauté flagrante et plaisante, pour un combo de death metal aux apparences violentes et bourrues ! Mais le groupe n'allait pas abandonner son style animal et barbare comme ça, non pas question ! Chris Barnes en est principalement la "cause", assurant son statut de meilleur chanteur death baryton, le patron des "six pieds sous terre" sait mutiler et écorcher sa voix comme personne, John Tardy pourrait même aller se rhabiller (^_^) !
La surprise ne fut donc pas celle escomptée, deux ans plus tard, pour la sortie de "Maximum Violence" , où la contradiction pure régnait et règne encore entre les deux oeuvres susmentionnées ! La mélodie, les riffs heavy, etc ... directement à la poubelle, "Maximum Violence" ne le tolère pas !

2000 voit donc l'arrivée, comme je l'ai dit plus haut, de "Graveyard Classic". Après "Maximum Violence", il y avait de quoi se poser des questions non ? SIX FEET UNDER chamboule tout, une fois de plus ! Mais que cherchent-ils à prouver ? "True Carnage" pourrait peut-être nous éclairer ...

SIX FEET UNDER a voulu jouer cartes sur table ici, et pas question de les contredire ! Dès l'enclenchement de l'ouvrage, on rentre tout de suite dedans ! "Maximum Violence" Numéro 2 ? Entre intro lente, voire doom (argument un peu fort mais pas tout à fait irréaliste ("Necrosociety", "Cadaver Mutilator", "Impulsive To Disembowel)), et riffs primaires, graves, fréquents et prompts ("Waiting For Decay, "Snakes", "The Day Dead Walked"), doublés d'une batterie assez rudimentaire mais très bien rythmée ("Knife, Gun, Axe") , les amerloques nous fournissent un assemblage solide et fort, rien que pour nous, c'est bien trop aimable !

SIX FEET UNDER se permet même le luxe de marquer quelques apparitions au sein de ce skeud: sur "Once Bullet Left", vous aurez le privilège d'entendre ce cher rappeur/rocker : Ice T, accompagnant notre dégueuleur de service, avec éloquence ! Mais aussi un des premiers duo vocaux féminin/masculin dans le death metal, avec la présence de Karyn Crisis du groupe du même nom, assistant Chris d'une manière inégalable, avec son timbre de voix si singulier et original !

En bref, l'opération "True Carnage" s'est relativement bien passée, avec l'inclusion de nouvelles voix et la continuité de leur musique implacable et cynique, SIX FEET UNDER nous donne de quoi nous divertir en prévision, peut-être d'un nouveau forfait ! Cet album s'inscrit tout de même qualitativement très bien dans la carrière des américains, un recueil brutal complet dans le plus pur style SIX FEET UNDER !