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METAL SYMPHONIQUE  |  STUDIO

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EPICA - Consign To Oblivion (2005)
Par VOLTHORD le 8 Juin 2005          Consultée 16346 fois

S’il y a bien un groupe de « métal-à-chant-féminin » qu’on attendait au tournant pour ce début d’année 2005, c’est bien Epica. Après le magistral et étonnant The Phantom Agony et un petit divertissement dividi pour faire patienter la clientèle, voilà le nouveau bébé des Hollandais : Consign To Oblivion.
A l’écoute du morceau promotionnel « The Last Crusade », je fus un brin interloqué… ok, c’est entraînant, ok ça tue tout, ok le refrain est jouissif comme pas permis, la prod est nickel, le chant est beau, ça donne le sourire, c’est ultra grandiose, bourré d’arrangements à la Ghost Love Score, les breaks sont de toute beauté, on reconnaît les mélodies et les chœurs propres au groupe, Simone a un beau sourire… mais j’avoue que malgré tous ces effets spéciaux musicaux (sauf le beau sourire, il est cent pour cent naturel !), je restais sceptique quant à cette nouvelle direction. Enfin direction… appelons ça plutôt un « choix ». Parce qu’autant Nightwish avaient réussit à surprendre tout le monde avec un Once diversifié dans les ambiances, autant Within Temptation, quant à eux, (avec « Silent Force ») s’étaient un brin planté (pas totalement bien sûr) avec leur tentative de metal pop symphonique.

Eh bien à priori, le destin le veut ainsi, c’est au tour d’Epica…

Le groupe a donc considérablement boosté sa recette et en premier lieu ses effets orchestraux, «Hunab K’u (A New Age Dawns) » sonne d’ores et déjà comme un thème de film épique, « Dance Of Fate» et « The Last Crusade» enchaînent avec des refrains entraînants, des chœurs made in Epica bien reconnaissables, un souffle symphonique presque comparable à du Rhapsody, et des tempos plus orientés heavy metal…et aussi une absence de vocalises extrêmes. A ce moment là de l’album c’est tout à fait clair : on devra oublier quelque peu l’ambiance sombre et romantique de The Phantom Agony et se plonger davantage dans le grandiloquent et l’épique (qui ne perd tout de même pas cette touche de mélancolie).

La ballade « Solitary Ground» succède à la déferlante. Un titre attendrissant qui nous replonge dans cette mélancolie relative au premier album. «Blank Infinity » reprend du poil de la bête et ne lui va pas franchement bien. Dans « Force Of The Shore » Mark signe son retour (enfin !!!). On retrouve enfin une plus grande insistance dans l’aspect sombre de la musique d’Epica. « Quietus » : nouveau très bon morceau, avec des lignes de chant particulièrement bien foutues.

Vient ensuite une nouvelle déferlante orchestrale, avec des chœurs de toute beauté, sûrement le meilleur morceau de l’album. « Les trois vierges », ballade en duo avec Roy Khan n’est pas franchement réussi, loin d’être catastrophique, mais quand même un peu niaise, vu la qualité de l’invité, on aurait pu espérer mieux. Rien à rajouter sur « Another Me (In Lack’ech) » qui suit avec fierté la lignée des autres morceaux, avec malgré tout une surenchère de chœurs, j’avoue qu’à ce moment de l’album, la nouvelle formule Epica a tendance à me prendre un peu les nerfs : trop de symphonique, des guitares beaucoup trop discrètes et des chœurs trop présents (trop de chœurs tue les chœurs). « Consigne To Oblivion », morceau d’une dizaine de minutes, voguant entre métal à chanteuse et influences de métal extrême (mais toujours symphonique bien sûr) nous offre une fin tout simplement admirable. Mark est d’ailleurs très présent sur ce morceau…il aura fallu attendre la fin pour retrouver un équilibre des chants.

Au final, Consign To Oblivion me paraît un peu « typé », moins envoûtant et mélancolique, et très nettement moins émouvant que son prédécesseur.

La production est moins sobre, plus universelle, chose qui enlève également de l’originalité au groupe mais lui confère la puissance qu’il lui faut pour développer toute la grandiloquence dont il a besoin, en contrepartie la guitare est tout de même un peu laissé à la porte, ce qui est bien dommage. Je m’arrête également un instant sur le chant de Simone, qui se détache également quelque peu du chant lyrique, va chercher des tons popeux à la manière de Sharon Del Aden ( «Force Of The Shore » en est l’exemple le plus flagrant je trouve), devenant au passage pénible quand ils deviennent trop « nasales ». Les hurlements et grognements sont utilisés plus dans une optique black/death (avec accélération de tempo et tout le tralala), plutôt dans celle du bon vieux mythe de la belle et la bête, qui faisait tout le charme de Phantom Agony, ils sont bien moins présents également, chose que je trouve décevante.

On pourrait presque comparer cet album avec le dernier Star Wars (la revanche des Siths) : un savoir-faire qui n’est plus à démontrer, des passages qui nous en foutent plein la vue, une production du feu des dieux, des effets spéciaux redoutables (avec parfois des surenchères un peu lourdes), compensés par quelques scènes un peu mièvre (« Les trois vierges »), une ambiance bien moins personnelle et recherchée que dans les premiers essais.

Je dirais donc un bon, voir excellent album de métal symphonique, un 4, voir 5/5 assuré pour les fans du genre… On reconnaît l’empreinte du groupe, et certaines mélodies sont on ne peut plus proche de leur album précédent…et pourtant j’ai beau cherché, je ne trouve pas cette même émotion, ce même romantisme, cette même mélancolie.
Je suis vraiment emmerdé pour mettre une note à cet album tant d’un côté je le trouve entraînant, de toute beauté par instants, et de l’autre pas assez émouvant, pas assez régulier dans la qualité de ses morceaux et de ses chants. Je conclus par un 3/5, qui vaut bien un 4/6, mais au final la note a peu d’importance.

Pour les fans, achetez d’urgence Consign To Oblivion, pour ceux qui veulent découvrir Epica : écoutez d’abord The Phantom Agnoy.


PS : je n’ai pas la version limité avec un DVD en bonus, si des gens l’ont, j’attends vos commentaires !

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- Simone Simons (chant)
- Mark Jansen (guitare, vocaux)
- Ad Sluijter (guitare)
- Coen Janssen (claviers)
- Yves Huts (basse)
- Jeroen Simons (batterie, percussions)


1. Hunab K’u (a New Age Dawns) ~ Prologue
2. Dance Of Fate
3. The Last Crusade (a New Age Dawns Part 1)
4. Solitary Ground
5. Blank Infinity
6. Force Of The Shore
7. Quietus
8. Mother Of Light (a New Age Dawns Part 2)
9. Trois Vierges (feat. Roy Khan)
10. Another Me "in Lack'ech"
11. Consign To Oblivion (a New Age Dawns Part 3)



             



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