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METAL SYMPHONIQUE  |  STUDIO

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EPICA - Consign To Oblivion (2005)
Par JEFF KANJI le 5 Février 2018          Consultée 2113 fois

Débarquer sur l'échiquier du Metal Sympho avec un chef d'œuvre n'est pas donné à tout le monde. C'est pourtant la prouesse achevée par EPICA en 2003 avec "The Phantom Agony". On sait à quel point il est difficile de succéder à un opus de cette trempe.

En s'inspirant massivement de l'Histoire et de la mythologie Maya, bien à la mode avant décembre 2012 et les facéties cosmiques de Sylvain Durif à Bugarach, Mark Jansen a cherché à explorer d'autres horizons, délaissant même le temps de "Consign To Oblivion" ses thématiques à vocation politique de "The Embrace That Smothers" pour inaugurer un nouvel âge dès l'introduction "Hunab K'u".

Les orchestrations se veulent plus impérieuses avec ce recours aux cuivres marqué et le groupe renforce ses aspects extrêmes. Les parties gruntées d'inspiration gothique du premier opus laissent place à des élans d'agressivité qui vont se renforcer avec l'album suivant. Un titre comme "Force Of The Shore" ou "Mother Of Light" en sont tout à fait représentatifs, de même que l'épique et majestueux "Consign To Oblivion" qui vient clore ce deuxième opus, avec son introduction tout en nuances, ces chœurs posés qui ouvrent la danse en toute splendeur, jusqu'à ces "Loooowwww…." caverneux de Mark Jansen.

EPICA fait néanmoins moins preuve d'efficacité ici, si ce n'est le temps du refrain speed de "The Last Crusade" qui m'avait accroché l'oreille direct à l'époque, des efficaces "Blank Infinity" et "Quietus" qui vient amener quelques couleurs celtisantes pas désagréables. Le groupe est également moins pertinent sur les ballades, "Solitary Ground" étant bien écrite, mais gâchée par une Simone dont la voix m'agace particulièrement sur cet album. Moins simple et frêle que sur le premier opus, mais pas encore au niveau qu'elle atteindra quelques années plus tard, ce côté arrondi faussement opératique hérité du chant lyrique ne fonctionne pas partout. Il en est de même sur ce "Trois Vierges" malgré la participation de Roy 'je m'aime' Khan et du clavecin subtil de Coen Janssen.

"Consign To Oblivion" renferme quelques pièces qui vont rester des classiques indiscutables du groupe (la pièce-titre notamment, "Blank Infinity"), mais sans être médiocre (cela paraissait improbable après le premier disque), EPICA n'apporte pas beaucoup d'eau à son moulin tout en cherchant à élargir son champ d'action. Ainsi ce deuxième album a déjà amorcé l'évolution du groupe qui trouvera son aboutissement sur "Design Your Universe".

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   (4 chroniques)



- Simone Simons (chant)
- Mark Jansen (guitare, vocaux)
- Ad Sluijter (guitare)
- Coen Janssen (claviers)
- Yves Huts (basse)
- Jeroen Simons (batterie, percussions)


1. Hunab K’u (a New Age Dawns) ~ Prologue
2. Dance Of Fate
3. The Last Crusade (a New Age Dawns Part 1)
4. Solitary Ground
5. Blank Infinity
6. Force Of The Shore
7. Quietus
8. Mother Of Light (a New Age Dawns Part 2)
9. Trois Vierges (feat. Roy Khan)
10. Another Me "in Lack'ech"
11. Consign To Oblivion (a New Age Dawns Part 3)



             



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