Recherche avancée       Liste groupes



      
METAL SYMPHONIQUE  |  STUDIO

Commentaires (3)
Questions / Réponses (1 / 1)
L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

2000 The Lasting Power
2002 Hastings 1066
2005 Jeanne D'Arc
2008 1 Dawn
2012 Shi Huangdi
 

- Style : Rhapsody, Glory Force, Derdian, Damnation Angels, Luca Turilli's Rhapsody, Terra Atlantica, Dreamquest, Dragonland, Luca Turilli , Dark Moor, Requiem, Kamelot, Ancient Bards
- Membre : Mercury Rain, Forgotten Realm, Doomsword, Battleroar
 

 Facebook (1058)
 Myspace Fan Club (771)

THY MAJESTIE - Shi Huangdi (2012)
Par JEFF KANJI le 14 Janvier 2013          Consultée 8103 fois

Quel remue-ménage chez THY MAJESTIE ! Incapable de maintenir son équipe soudée, Dario D’Alessandro et Claudio Diprima se sont retrouvés de nouveau sans claviériste ni chanteur après "Dawn". Malgré l’adversité, THY MAJESTIE, après douze ans de carrière, peut se targuer d’une discographie exemplaire où se côtoient les perles. Si "Dawn" avait désarçonné quelques fans à sa sortie, par son approche un peu plus directe et moins Hollywood Metal, on y retrouvait néanmoins la patte caractéristique du groupe sachant allier le Metal Symphonique le plus fin à un Heavy Speed racé, tout en assaisonnant le tout d’une bonne dose de Prog.

Et si THY MAJESTIE peine à garder ses chanteurs depuis le départ de Dario Grillo, j’ose espérer que nos Italiens parviendront à conserver Alessio Taormina le petit nouveau qui a un sacré organe, et surtout une voix beaucoup moins typée italienne (la diction est parfaite) et des capacités vocales au moins égales à celles de ses prédécesseurs. Rayon de soleil pour la formation, Simone Campione semble s’entendre à merveille avec ses collègues et assure une continuité de composition avec "Dawn". Le groupe a toutefois cherché à un peu mieux doser sa formule cette fois-ci. La richesse des arrangements symphoniques, une des grandes qualités du groupe, retrouve un peu plus de place au milieu de guitares toujours aussi corrosives et la batterie a tout loisir de matraquer à tout va. De même, nos transalpins sont de retour chez Scarlet Records, présent depuis les débuts de la bande, qui avait migré chez Dark Balance pour "Dawn".

Il fallait à nos Italiens un sujet de grande ampleur pour dépeindre les fresques épico-symphoniques pour lesquelles ils sont réputés. Après la bataille d’Hastings et la vie de notre Jeanne D’Arc nationale, THY MAJESTIE trouve un personnage historique à hauteur de ses ambitions.
Shi HuangDi (始皇帝) fut un roi de Qin qui prit le nom de Shi Huangdi quand il parvient à unifier les royaumes combattants et devint le premier empereur de l’histoire de la Chine en -221 avant J-C après neuf années de guerre. Bien évidemment, son histoire héroïque, sans doute à la mesure de l’immense armée de soldats en terre cuite que l’on a retrouvés dans son mausolée, s’est auréolée d’une aura légendaire.

Et THY MAJESTIE propose à travers onze compositions (dont deux instrumentaux fort réussis) un voyage mystique et historique (je rappelle que nos transalpins sont des mordus d’Histoire) à travers la vie de ce monarque aussi admirable que détestable sur bien des points. À travers la description qui accompagne chaque titre (superbe livret au passage), on peut suivre l’épopée de Shi Huangdi ; sa conquête des sept royaumes, "Seven Reigns" dont les ruptures rythmiques, qui laissent apprécier la meilleure production dont ait joui THY MAJESTIE depuis ses débuts, évoquent plus SYMPHONY X que RHAPSODY, formation à laquelle il est devenu bien plus délicat de le comparer. Et Alessio Taormina s’y révèle extrêmement performant, approchant même par instants la beauté vocale du Russell Allen de "V". "Shi HuangDi" va de surprise en surprise, pas dans le sens où il réinvente le Metal Symphonique, mais parce que chaque nouvelle composition se révèle au moins aussi enthousiasmante que la précédente si ce n’est "Under The Same Sky" qui marque un peu le pas malgré des enchaînements de parties vocales dynamiques mais qui paradoxalement doivent contribuer à laisser cet impression d’un morceau foutraque.

Cela est bien le seul grief que j’ai contre ce disque (et c’est tout à fait personnel) car pour le reste c’est du grandiose tant en termes d’arrangements que d’interprétation. Si Giuseppe Bondi et Simone Campione sont sans aucun doute des virtuoses, ils ne nous écœurent pas de démonstrations techniques et privilégient le développement d’une histoire à travers leurs morceaux, comme c’est le cas sur "Siblings Of Tian" qui commence fort avec cette mélodie folkisante évoquant le "Jerusalem" d’EDGUY, qui d’un élan ternaire se mue sur son refrain en une cavalcade Speed des plus réjouissantes.
Faisant parler le personnage principal (comme c’était déjà le cas sur "Jeanne D’Arc"), l’épopée est majestueuse sans être grandiloquente et rien que pour cela, THY MAJESTIE étincelle d’une classe rare. Les mélodies deviennent vite entêtantes et ne sont pourtant pas des plus évidentes. La forme du discours musical de THY MAJESTIE peut paraître convenue, mais elle s’avère d’une incroyable richesse. Parvenant à jouer avec les codes du Heavy tout en faisant ce qu’il veut de ceux-ci, le groupe propose des enchaînements d’une limpidité déconcertante. L’exemple le plus flagrant est sans doute "Ephemeral", clairement ma favorite, où le thème principal se retrouve décliné par le groupe sous trois formes bien distinctes, maîtrisant à merveille la notion de leitmotiv chère à Wagner, pour éclater en un refrain d’une beauté confondante qui rappelle les plus belles heures de SONATA ARCTICA où parties vocales s’enchaînent et se renvoient la balle en permanence sans jamais que cela ne sonne surchargé. THY MAJESTIE a un peu composé son "Victoria’s Secret".

"End Of Days", prélude à un "Requiem" final qui ponctue cette œuvre dans la douceur et la sobriété des orchestrations ciselées par Giuseppe Bondi, est donc le prétexte à un duo martial où les voix d’Alessio Taormina et de Fabio Lione se mêlent à merveille, le premier se montrant aussi doué que son aîné et le second de son côté ne cherchant pas à tirer la couverture à lui. Un bon moment de plus assurément sur un album qui allie le nec plus ultra du Metal Symphonique à un concept passionnant et dépasse "Jeanne D’Arc" d’une courte tête.

4,5/5.

A lire aussi en METAL SYMPHONIQUE par JEFF KANJI :


EPICA
Retrospect (2013)
Superbe objet qui porte son nom à merveille




TIGERSCLAW
Force Of Destiny (2019)
Révélation Metal Symphonique 2019


Marquez et partagez






 
   JEFF KANJI

 
  N/A



- Simone Campione (guitare, chœurs)
- Giuseppe Carrubba (claviers)
- Dario D’alessandro (basse, chœurs)
- Claudio Diprima (batterie)
- Alessio Taormina (chant)
- Fabio Lione (chant sur 10)
- Katy Decker (chœurs)
- Emanuela Sala (chœurs)


1. Zhōngguó (instrumental)
2. Seven Reigns
3. Harbinger Of New Dawn
4. Siblings Of Tian
5. Walls Of The Emperor
6. Under The Same Sky
7. Farewell
8. Huánghūn (instrumental)
9. Ephemeral
10. End Of Days
11. Requiem



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod