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HEAVY METAL  |  STUDIO

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2000 The Lasting Power
2002 Hastings 1066
2005 Jeanne D'Arc
2008 1 Dawn
2012 Shi Huangdi
 

- Style : Rhapsody, Glory Force, Derdian, Damnation Angels, Luca Turilli's Rhapsody, Terra Atlantica, Dreamquest, Dragonland, Luca Turilli , Dark Moor, Requiem, Kamelot, Ancient Bards
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THY MAJESTIE - Dawn (2008)
Par BAST le 17 Novembre 2008          Consultée 8463 fois

Il y a des mois qu’on peut s’amuser à qualifier de charnière, pour peu que l’on attache un semblant d’intérêt au jeu des symboles.
Octobre d’exception pour l’année 1998. Théâtre des réjouissances, les vastes étendues des terres enchantées. En leur centre, au cœur de la vallée, une symphonie jaillit et donnera son nom à la pierre angulaire du metal symphonique.
Octobre moribond pour l’année 2008. Il n’émane plus des terres enchantées qu’une odeur acerbe de sapin. Pas celui du père noël, mais sa partie centrale, débitée en planches, clouées aux angles et ensevelie sous un amas de terre fraîche. L’avenir nous dira ce qu’il en est réellement, il n’empêche que l’optimisme ne peut être de mise à la lecture de ce message laconique, publié par RHAPSODY sur son forum, qui annonce la suspension pour une durée indéterminée de ses activités, en attendant l’issue du procès qui l’oppose à DeMaio et son label Magic Circle. Camouflet incompréhensible pour les fans qui fait rimer avec cocasserie juridique et musique.
Octobre, dont le rose décennal a viré au violet de l’ecchymose profonde.

Le fait que THY MAJESTIE sorte son quatrième album en ce mois d’octobre aurait pu façonner un adage pour l’occasion : le roi RHAPSODY peut mourir en paix, sa succession est assurée. Sauf que… non. Faut-il comprendre que « Dawn » est mauvais ? Ce n’est pas ça, bien au contraire. C’est juste que « Dawn » voit THY MAJESTIE s’éloigner du metal symphonique orchestralo-grandiloquent qui l’a vu naître, pour opérer un virage vers la pondération, vers un espace où la mélodie se suffit à elle-même. On a bien quelques passages symphoniques, une ou deux interventions opératiques, mais rien de bien marquant au regard de ce qui se fait dans n’importe quelle déclinaison du heavy mélodique (« The Legacy »). Comme un symbole, cette courte intro symphonique sur « As You Fall », réduite au strict minimum. Vraiment, le flambeau oublié à terre par RHAPSODY ne se redressera pas sous l’impulsion de THY MAJESTIE.

« Dawn », oui. C’est bien ça. L’aube. L’aube qui se lève sur un nouveau paysage.

Et sur de nouvelles têtes du reste, puisque « Dawn » marque le départ de Giovanni Santini (guitare) et de Giuseppe Bondi (clavier), remplacés respectivement par Simone Campione et Valerio Castorino. Plus compliqué, à présent ; alors que Giulio Di Gregorio avait assuré le chant sur « Jeanne d’Arc » (2005), on a appris un an plus tard le grand retour au micro de Dario Grillo, vocaliste emblématique de THY MAJESTIE, avant que les italiens n’infirment soudainement cette réembauche, choisissant au final Dario Cascio, parfait inconnu.

En 2008, on va désormais évoquer THY MAJESTIE comme un nouvel artisan d’un heavy metal épique et léché. On va évoquer un rythme varié (le speed « To An Endless Devotion », « Two Minutes Hate », très rock dans l’esprit), des petites touches progs sur les riffs (« M.A.D. »), des refrains accrocheurs qui n’ont plus rien à voir avec les hymnes emphatiques des productions passées (« As You Fall », « The Hunt »). On va parler d’une mue au déroulement impeccable et d’une seconde peau qui appelle aux caresses. « Dawn » m’a rapidement convaincu. Et même si j’ai pu constater que ce quatrième album des italiens ne fait pas que des adeptes, loin de là, je n’hésite pas une seule seconde à l’accompagner sur ce chemin qu’il a choisi d’emprunter.
Les points forts ? Là encore, tout le monde ne sera pas d’accord avec moi, j’attribue le premier à Dario Cascio, vocaliste au timbre chaud et racé, qui rend parfaitement hommage aux lignes de chant cousues de fil d’or par le groupe. « The Hunt » constitue un très bon exemple pour comprendre à quel point le nouveau frontman tient la route.
L’autre point fort est cette étonnante capacité montrée par THY MAJESTIE. Celle d’avoir mené un travail acharné sur les compositions, songeant à la fois au renouvellement et au respect des codes inhérents au genre, si bien que « Dawn », malgré un amoncellement de plans déjà entendus, parvient à sonner neuf. Celle d’avoir fait le nécessaire pour s’extirper de la facilité, pour composer des lignes de chant travaillées et souvent inattendues, pour proposer des refrains qui refusent la simplicité tout en parvenant à accrocher grâce à un sens de la mélodie imparable.

Scarlet Records vient de perdre un morceau de choix. Et le label néerlandais Dark Balance Records doit se frotter les mains. Dans le peloton des formations majeures du heavy italien, THY MAJESTIE conforte sa place. Peut-être pas la meilleure, l’ultime, mais une place de choix qu’il entretient sans rien céder d’album en album.
Une telle régularité, une telle aptitude à penser et repenser sa musique, c’est assez rare pour être souligné. Marqué au burin, même.

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   (2 chroniques)



- Valerio Castorino (claviers)
- Dario Cascio (chant)
- Claudio 'oengus' Diprima (batterie)
- Dario D'alessandro (basse)
- Maurizio Malta (guitare)
- Simone Campione (guitare)


1. As You
2. M.a.d.
3. Dawn
4. The Hunt
5. Of Pain And Disgrace
6. To An Endless Devotion
7. Inferis Armata
8. Two Minutes Hate
9. The Legacy
10. Out The Edge
11. Day Of The Changes
12. Through Heat And Fire



             



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