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METAL SYMPHONIQUE  |  LIVE

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EPICA - Live At Paradiso (2022)
Par JEFF KANJI le 9 Octobre 2022          Consultée 1865 fois

Quand j'ai vu poindre cette nouvelle sortie live des Hollandais, je me suis dit qu'il y en avait qui décidément ne perdaient pas de temps. Phénomène accentué par la sortie toute fraîche du "Alchemy Project". Il semblerait que cet automne 2022 je doive le passer avec EPICA. La convergence des évènements et la cadence infernale de nos sociétés post 2020 me fait dire une nouvelle fois qu'EPICA fait partie des rares à savoir en même temps comprendre le marché Metal mainstream tel qu'il fonctionne et exploiter son talent. Son sublime "Omega Alive" reste une baffe des plus vivaces, à côté de laquelle toute tentative du même genre a lamentablement échoué (coucou NIGHTWISH, et surtout POWERWOLF).

La réalité est plus compliquée que cela. Pendant qu'EPICA suit son chemin, son puissant label Nuclear Blast ne reste pas les mains dans les poches. Il a visiblement réussi à démêler un imbroglio juridique qui lui a permis d'acquérir les droits sur les trois premiers albums du groupe ainsi que sur sa première sortie vidéo "We Will Take You With Us", d'après une phrase chuchotée par Simone Simmons sur le majestueux "Façade Of Reality" extrait de "The Phantom Agony". "We Will Take You With Us" est particulièrement marquant pour moi car il a été ma porte d'entrée dans EPICA, à une époque de découvertes du Metal Symphonique à chant féminin, alors que tout semblait nettement inférieur au tout-puissant NIGHTWISH.

Mais alors qu'un superbe Earbook – "We Still Take You With Us – The Early Years" propose "The Phantom Agony", "We Will Take You With Us", "Consign To Oblivion" et "The Score" en version remasterisée, EPICA voit enfin ce qui aurait dû être son premier Live livré aux fans. "Live At Paradiso" immortalisait la montée en puissance du jeune groupe, qui avait alors mis les petits plats dans les grands pour ce premier témoignage. Une époque où le giron d'EPICA et intimement lié à celui d'un KAMELOT en pleine gloire. Outre une invitation de Roy Khan honorée avec énormément de profondeur, à la hauteur de l'accueil d'un Paradiso blindé, et habilement décoré pour l'occasion. Un mélange de sobriété et de bon goût (même si on repassera sur l'ouverture avec les danseuses seins nus qui disparaissent aussitôt et avec lesquelles le groupe n'était déjà pas très à l'aise à l'époque. Avec Jan-Chris De Koeijer de GOREFEST sur l'épique "Consign To Oblivion" c'est pas la même histoire.

"Live At Paradiso" n'avait pas vu le jour jusqu'aujourd'hui puisque son label de l'époque, Transmission, qui abritait aussi l'ancien groupe de Mark Jansen, AFTER FOREVER, avait visiblement des moyens loin de ses ambitions et a mis la clef sous la porte du jour au lendemain, condamnant ce Live aux oubliettes.

Ainsi ce florilège d'extraits des premières années de carrière nous est livré aujourd'hui et cela ne manque pas de sel. Entre la superproduction des dernières années et les claques successives de "Retrospect" et de "Omega Alive", ce bond dans le temps est assez rafraîchissant. Le groupe n'a pas les mêmes moyens mais y met tout son cœur, et le charisme mesuré des membres (excepté Mark Jansen, le plus connu des six, qui jouit d'un capital sympathie évident, à la hauteur de son implication dans le concert) n'entache pas tellement la prestation, à pas mal d'égards moins "Metal" que ce que le groupe va proposer après les arrivées successives d'Ariën Van Weesenbeek et Isaac Delahaye. C'est particulièrement vrai pour l'homologue de ce dernier, Ad Sluijter, pour lequel j'ai toujours eu une certaine sympathie. L'occasion de revoir aussi Coen avant la paternité et l'alopécie. C'est qu'il était beau gosse à l'époque.

Sinon histoire de rendre ce concert spécial, EPICA a fait intervenir les deux vocalistes présentes sur "We Will Take You WIth Us", notamment le coach vocal de Simone, Amanda Somerville, ainsi qu'un duo de cordes pour cette version tout en nuances de "Solitary Ground" sur lequel lesdites voix additionnelles sont mal mixées dans le global, sans doute un souci technique de 2006 que la technologie n'a pas permis de compenser. À noter que pour la plupart des vocalistes invités, le groupe a choisi des titres plus intimistes (le spoken word d'Amanda Somerville sur "Façade Of Reality", sans doute le point d'orgue du set, fait tellement sens), et dans le cas de "Trois Vierges" c'était carrément conçu de cette manière à l'origine. La même année, on aura d'ailleurs le plaisir de voir Simone sur scène avec KAMELOT pour interpréter "The Haunting", prestation là aussi immortalisée sur film.

Le rendu de ce spectacle est pétri de bonnes intentions, avec une qualité d'image blu-ray pas vilaine du tout pour voir que tout cela a été filmé en mai 2006, mais il n'atteint pas la puissance des sorties vidéo ultérieures, et même musicalement, au-delà de l'apport de l'orchestre, le niveau a fait un bond entre cette prestation et "Classical Conspiracy", signe qu'EPICA apprend très vite ! Le show est efficace, et reflète également une certaine naïveté (quelle incongruité que cette reprise de DEATH, exécutée avec brio, avec un Ad Sluijter qui prend le solo, comme une sorte de prologue à MAYAN). Les lumières et le montage sont efficaces mais assez académiques, et hormis Simone et Mark qui prennent clairement la lumière, une élocution en anglais pratique pour nous, mais sans doute un peu particulière pour le groupe qui joue à domicile, et remplit une salle symbolique (1500 personnes, l'équivalent du Bataclan), EPICA est un groupe de scène honnête qui a le désavantage de défendre ici l'un de ses moins bons albums (qui constitue fatalement la moitié de la setlist).

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   JEFF KANJI

 
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- Jeroen Simons (batterie)
- Coen Janssen (claviers, piano)
- Ad Sluijter (guitare)
- Simone Simmons (chant)
- Yves Huts (basse)
- Mark Jansen (guitare, grunts)
- -
- Linda Janssen (chœurs sur 5)
- Amanda Somerville (chœurs sur 5)
- Lenneke Dijkens (violon)
- Jonas Pap (violoncelle)
- Roy Khan (chant sur 13)
- Jan-chris De Koeijer (vocaux sur 19)


1. Hunab K'u – A New Age Dawns - Prologue
2. Dance Of Fate
3. Sensorium
4. The Last Crusade – A New Age Dawns Part I
5. Solitary Ground
6. Force Of The Shore
7. Quietus
8. Linger
9. Blank Infinity
10. Crystal Mountain (cover Death)
11. Seif Al Din – The Embrace That Smothers Part Vi
12. Façade Of Reality The Embrace That Smothers Part V
13. Trois Vierges
14. Another Me 'in Lak'ech'
15. The Phantom Agony
16. Cry For A Moon - The Embrace That Smothers Part Iv
17. Run For A Fall
18. Mother Of Light - A New Age Dawns Part Ii
19. Consign To Oblivion - A New Age Dawns Part Iii



             



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