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SPEED SYMPHONIQUE  |  STUDIO

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DARK MOOR - Dark Moor (2003)
Par BAST le 9 Février 2004          Consultée 17994 fois

DARK MOOR a connu une grosse révolution ces derniers mois. Vous avez certainement déjà pris connaissance du départ d’Elisa C. Martin qui s’en est allée rejoindre l’autre groupe d’inspiration « Rhapsodienne », FAIRYLAND. DARK MOOR a aussi perdu son second guitariste, Albert Maroto et son batteur, Jorge Saez. Ces derniers ont d’ailleurs aussitôt formé un nouveau groupe, au côté d’Elisa : DREAMAKER, dont la sortie du premier album est très attendue.

Ne restent donc plus du line-up originel qu’Enrik Garcia (guitare) et Ana Kadouri (basse). De tels bouleversements au sein d’un groupes ne présagent jamais un avenir radieux, c’est le moins que l’on puisse dire. Mais l’espoir subsistait malgré tout puisque Enrik Garcia a toujours été le principal compositeur de DARK MOOR. Lui et Ana Kadouri ont cherché longtemps les profils adéquats pour les postes laissés vacants. Jose Garrido a pris place derrière la guitare et Andy C. derrière les fûts. Quant au chant, on découvre la très belle voix d’Alfred Romero. DARK MOOR n’est donc pas tombé dans le piège de la redite car plutôt que de proposer une nouvelle chanteuse dont la comparaison avec Elisa eût été forcée de la part de ses nombreux fans, il a choisi d’intégrer un homme.

Nouveau line-up, donc et nouveau chanteur. Mais comme je l’ai déjà dit, DARK MOOR garde le même compositeur. Le suspense est insoutenable ? Je le brise immédiatement. « Dark Moor » n’est pas le nouveau chef-d’œuvre des espagnols, le sublime « The Hall Of The Olden Dreams » conservant son trône, mais il s’agit néanmoins d’un excellent album. Et après les chamboulements intervenus dans le groupe, après le départ de l’emblématique Elisa, c’est à mon sens un véritable exploit. Mieux, DARK MOOR propose sur cet album son nouvel hymne avec un somptueux titre éponyme qui vient conclure l’album en beauté.

« Dark Moor » est un album de speed symphonique qui peut sembler commun aux premières écoutes mais qui, à mesure que ces dernières s’approfondissent, révèle une saveur toute particulière. La base metal reste ce qu’on a l’habitude d’entendre, c’est vrai. Mais c’est au niveau des parties symphoniques et des chœurs que l’on sent le groupe se démarquer. Les orchestrations lorgnent tantôt vers la musique de film (on va de HANS ZIMMER à BASIL POLEDOURIS, en passant par la musique des films de JEUNET), tantôt vers la musique de chambre. Les chœurs font souvent penser à du QUEEN et par moment aux comédies musicales grandiloquentes américaines. Ces différents passages mis bout à bout se greffent sur la section metal pour aboutir à un album de speed symphonique à l’atmosphère fraîche, envoûtante et parfaitement réussie.

Au chapitre des réjouissances s’inscrivent des titres forts tels « Eternity » distillant ses superbes lignes vocales épiques, « Philip The Second » et son refrain majestueux ou le très sombre « Wind Like Stroke », gothique et heavy à souhait. Mais c’est « The Dark moor » que l’on retiendra surtout, véritable hymne en puissance qui devrait désormais symboliser le groupe tant il est grandiose. Refrain magnifique, lignes de chant épiques, orchestrations savamment dosées, chœurs amples et prenants, variété des rythmes, enthousiasme dévastateur, tels sont les ingrédients qui permettent à ce morceau de s’élever au firmament rejoindre les plus grands hits metal !

Alfred Romero se montre très à l’aise, même s’il ne fait pas complètement oublier Elisa. On le sent même par moments, sciemment ou non, moduler sa voix à la manière de la chanteuse ibérique. DARK MOOR a auditionné de nombreux prétendants à la succession d’Elisa et le choix d’Alfred Romero semble être le bon. En espérant toutefois que celui-ci s’essaye sur les albums suivants à laisser davantage libre court à sa personnalité, à condition évidemment que les « anciens » du groupe lui en laissent l’opportunité.

Léger bémol au niveau de la production, point sur lequel DARK MOOR semble ne jamais pouvoir progresser. Le New Sin Studio progresse d’année en année, mais il semble depuis quelque temps avoir atteint ses limites. L’aspect heavy est bien mis en avant, mais la cohésion entre les sections metal et symphoniques (orchestrations, chœurs ou chant d’opéra) n’est pas toujours maîtrisée. Il en résulte quelques passages un peu pénibles de prime abord. C’est par exemple flagrant lors des interventions de la chanteuse de session, Beatriz Albert (qui faisait d’ailleurs partie des prétendants à la succession d’Elisa). On a vraiment l’impression par moments d’entendre deux pistes maladroitement superposées. Ce sentiment s’atténue toutefois peu à peu, une fois que les écoutes s’approfondissent, et ne remet finalement pas en question la qualité indéniable de cet opus.

Si vous êtes fans de ce type de metal, si RHAPSODY ou FREEDOM CALL font partie de vos références, jetez vous sur cet opus, vous ne le regretterez pas. Délectez vous de la somptueuse pochette et pénétrez l’univers de « Dark Moor », plaisir et évasion sont garantis. Si vous ne connaissez pas encore DARK MOOR et que l’envie vous vient de prendre part au plaisir que les espagnols suscitent autour d’eux, je vous conseillerais davantage « The Hall Of The Olden Dreams », pour commencer, puis l’autre valeur sûre qu’est désormais ce nouveau cru estampillé 2003.

Note : 4,5 / 5

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Par BAST, MEFISTO




 
   BAST

 
   MEFISTO

 
   (2 chroniques)



- Alfred Romero (chant)
- Enrik Garcia (guitare)
- Anan Kaddouri (basse)
- Jose Garrido (guitare)
- Andy C. (batterie)


1. A Life For Revenge
2. Eternity
3. The Bane Of Daninsky, The Werewolf
4. Philip The Second
5. From Hell
6. Cyrano Of Bergerac
7. Overture (attila Part I)
8. Wind Like Stroke ( (attila Part Ii)
9. Return For Love (attila Part Iii)
10. Amore Venio (attila Part Iv)
11. The Ghost Sword (attila Part V)
12. The Dark Moor



             



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