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METAL SYMPHONIQUE  |  E.P

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DARK MOOR - Between Light And Darkness (2003)
Par BAST le 19 Mai 2003          Consultée 9879 fois

Un an après la sortie de son troisième album, Dark Moor revient avec un EP bourré jusqu’à la gueule. L’occasion pour nous de retrouver pour la dernière fois le groupe mené par l’exceptionnelle Elisa C.Martin, chanteuse à la voix merveilleuse que l’on a pu dernièrement retrouver avec grand plaisir sur le premier album de Fairyland. Son remplaçant est un homme, Alfred Romero, qui a réussi à rallier les suffrages des membres du groupe, après un casting où beaucoup de prétendants se sont présentés. Vous ne retrouverez pas l’intégralité de ce casting sur M6, le jeudi soir, mais vous pourrez en avoir un bref aperçu sur le site officiel du groupe.

Dark Moor avait bâti une grande part de son succès sur le talent d’Elisa, son départ constitue donc une énorme déception. Heureusement, cette nouvelle est atténuée, momentanément tout du moins, par la sortie d’un EP qui constitue un véritable cadeau pour les fans de Dark Moor et de Heavy Mélodique symphonique en général.

Car un EP de plus de cinquante minutes, voilà une belle initiative de la part des espagnols qui ne se moquent pas de leur public. Qui plus est dans la mesure où sur les huit titres composant le CD, on dénombre quatre nouveautés, agrémentées de trois bonus de qualité et d’une version orchestrale d’un titre haut en couleur qui avait beaucoup joué dans l’appréciation très positive de The Gates Of Oblivion, le dernier album en date des espagnols.


Première partie : les nouveautés

Dark Moor n’évolue pas dans le registre qu’on lui connaît, à savoir un speed mélodique assez proche de Rhapsody, mais, outre un instrumental symphonique, les espagnols se distinguent sur trois titres acoustiques doux et envoûtants, avec une touche gothique franchement réussie. Voilà pour la surprise !
Impossible de dire s’il s’agit là d’une nouvelle orientation musicale, mais force est de constater que les espagnols tirent magnifiquement leur épingle du jeu. Qui plus est avec une production claire et profonde et l’appui d’une section symphonique où harpe, cordes et flûte cohabitent à merveille, soutenant avec intensité les superbes harmonies vocales d’Elisa. Celle-ci se montre impériale et ralliera sans aucun doute à sa cause de nouveaux adeptes, surtout grâce à A Lament Of Misery qui s’impose comme l’un des plus beaux titres de Dark Moor et comme l’une des plus belles ballades qu’il m’ait été donné d’entendre. A ne rater sous aucun prétexte !
Trois titres dans un style inattendu, donc, où l’on retrouve tout de même le Dark Moor que l’on connaît, par exemple sur le refrain fédérateur de From Down To Dusk ou sur les orchestrations folkloriques de Memories. Ces trois titres, une fois la surprise passée, marquent rapidement l’esprit et il est difficile de se départir de leurs mélodies obsédantes. Un très grand moment dans la carrière des espagnols, à n’en pas douter.

L’instrumental, quant à lui, est un titre baroque dominé par la mélancolie du violoncelle. Une bien belle performance de la part de son compositeur, Enrik, à qui l’on doit la plupart des titres forts du groupe.


Seconde partie : les bonus

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les japonais sont des veinards ! Car ils sont les seuls à avoir eu droit, sur l’album The Hall Of The Olden Dreams, à The Fall Of Melnibonè, pièce épique complexe et pleine de rebondissements, magnifiée par les chœurs et son refrain grandiose. Ce titre avait paru sur un single pratiquement impossible à trouver dans le commerce, le choix du groupe d’en faire enfin profiter le plus grand nombre est donc une initiative à saluer.
Mystery Of Goddess et The Shadow Of The Nile sont respectivement des bonus japonais et coréen. Le premier est un titre sympathique mais dont le niveau est plus conforme à son statut de bonus tandis que le second est un excellent titre aux mélodies arabisantes où l’on retrouve tout le savoir faire du groupe en matière d’hymne épique.
Enfin, on peut découvrir une version orchestrale de Dies Irae, paru dans sa version metal sur The Gates Of Oblivion. Adaptation libre du titre de Mozart, la version orchestrale est réussie, même si je lui préfère sa version originale, bien plus pêchue. Mais la beauté des chœurs et de son long pont symphonique est toujours aussi agréable.


Difficile de dire si l’orientation ressentie sur les quatre nouveaux titres sera celle du groupe sur le prochain album, dans la mesure où le départ d’Elisa pourrait changer pas mal de choses. Mais c’est en tout cas un EP que tout fan de Dark Moor se doit d’acquérir tant la qualité est au rendez-vous, avec en plus l’occasion de découvrir une autre facette du groupe. Avec une Elisa au sommet de sa forme, il ne reste plus qu’à espérer que Dark Moor soit capable de survivre à son départ. Car le groupe espagnol est l’un des tout meilleurs dans sa catégorie et il serait dommage que tant de talent soit gaché. Il suffit par exemple de voir White Skull qui, depuis le départ de sa chanteuse, n’est plus que l’ombre de lui même.

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   BAST

 
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- Elisa Martin (chant)
- Enrik Garcia (guitare)
- Albert Maroto (guitare)
- Anan Kaddouri (basse)
- Jorge Saez (batterie)


1. Memories
2. From Down To Dusk
3. A Lament Of Misery
4. Echoes Of The Seas
5. Mistery Of Goddess
6. The Shadow Of The Nile
7. Dies Irae (orchestral Version)
8. The Fall Of Melnibonè



             



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