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DARK MOOR - The Gates Of Oblivion (2002)
Par MEFISTO le 17 Mars 2018          Consultée 6812 fois

Mon histoire d'amour avec Elisa.

La première fois que j'ai entendu la voix d'Elisa C. Martin (HAMKA), sur "Of Wars In Osyrhia", j'étais perdu dans une incrédulité des plus intenses. J'ai d'abord cru que c'était un mec. Genre très efféminé, mais doté d'un talent énorme et d'une paire de… Cordes vocales uniques. Quand j'ai finalement compris, grâce à internet, que mon innocence était fracassée en mille miettes, ma surprise fut décuplée. Une femme s'époumonant dans un timbre si spécial est un don de l'Univers à notre race humaine si imparfaite ! C'est ce que je crois encore aujourd'hui.

Fin de la genèse de mon histoire d'amour avec Elisa, qui physiquement est loin de faire mon unanimité.

Et si j'ai apprécié sa perfo' sur le chef-d'œuvre de FAIRYLAND, ou dans d'autres projets comme DREAMAKER, je juge que le troisième album de mes Espagnols chéris lui allait comme un gant. Dans le genre pas un millimètre trop grand ni trop petit, la taille parfaite. En fait, Elisa et DARK MOOR c'est un coup génial du destin. « DARK MOOR, voulez-vous prendre Elisa ici présente comme légitime chanteuse ? », demanda le prêtre en 1999. Oh yeah, baby ! Sortez le champagne, ça presse !

Si l'union entre les deux n'a pas duré si longtemps, en raison des tractations entre les leaders de DARK MOOR, son passage au sein de la légendaire formation Power Sympho aura marqué les esprits. Tellement, qu'elle a été invitée l'an dernier à chanter lors d'un concert des Espagnols, signe que son héritage est suffisamment marquant pour que cet amour et cette amitié perdurent entre les deux.

Bref, le DARK MOOR avant la venue d'Alfred Romero, c'est le groupe du fondateur Enrik Garcia et d'Elisa. Il passera évidemment à la postérité comme la créature symphonique de Garcia, qui contre vents et marées, a réussi à tenir le fort et à agrémenter notre existence de son talent extravagant. Pourtant, ses prédispositions engraissées à la musique classique n'ont pas toujours eu l'influence escomptée sur une scène saturée et si créative. En Espagne, DARK MOOR est l'équivalent de RHAPSODY, certes, mais ailleurs ? Ce qu'on sait, c'est que les deux groupes ont pratiquement débuté en même temps et sont encore actifs, signe que la volonté de leurs géniteurs dépasse tout entendement.

L'objectif d'Enrik Garcia est d'étaler sa maîtrise orchestrale et guitaristique, mais pas nécessairement au même niveau des Malmsteen et consorts. D'inspiration néo-classique sans aucun doute possible, Garcia se démène derrière ses instruments, mais en groupe. Il préfère peindre des fresques que de se masturber intellectuellement comme plusieurs autres, laissant du terrain à ses compères pour qu'ils brillent de mille feux. Je pense ici à Roberto au synthé qui s'amuse comme un enfant, à Elisa bien sûr (ahhhhhhh, le refrain de "A Truth For Me" !!!) et à Albert, qui s'en ira fonder DREAMAKER en 2004 avec Jorge. Si ce combo a réussi quelques éclats, jamais Garcia n'a été inquiété, lui qui a accumulé les succès, signe que DARK MOOR, c'est lui avant tout.

"The Gates Of Oblivion" est ainsi le dernier album que ces joyeux Spaniards joueront ensemble. Le pavé "Dies Irae" clôturant brillamment le bousin s'est avéré prémonitoire… La fin d'une aventure qui aura duré quatre ans, durant lesquels Enrik Garcia aura trouvé sa voie. Quiconque se trouverait désormais à ses côtés devrait obéir au chef, au taureau roi de la corrida. Et qu'est-il arrivé en 2003 ? Après le E.P "Between Light And Darkness", DARK MOOR sortira un de ses meilleurs skeuds, le fantastique éponyme qu'il est difficile d'ignorer.

En attendant, DARK MOOR assoit sa légitimité en Power Metal avec près d'une heure de féerique musique à la production correcte. Les crochets envoyés par Garcia sont d'une efficience redoutable, les refrains chantés en chœur frappent droit au cœur et la structure des compositions est on ne peut plus simple afin que l'auditeur en profite au max et que Garcia et ses sbires fassent parler leur folie. On sait, dès "In The Heart Of Stone", qu'on aura droit à un grand disque ; il y a de la joie, de la pugnacité, du lyrisme, des spirales épiques dans ces cavalcades désaltérantes. Le Power apporte tout ceci au fan aguerri, qui en redemande sans rechigner, et chez DARK MOOR, la dose de fun est la majorité du temps exacerbée. Sauf peut-être sur les interludes bancals et "Your Symphony", balade plutôt faible…

Les Espagnols ne sont pas les seuls à déployer une telle hardiesse en 2002. Rappelez-vous les "Eternity" de FREEDOM CALL, "A Night At The Opera" de BG ou "The Metal Opera" d'AVANTASIA ! Sauf que chez DARK MOOR, on a Enrik et Elisa, duo de choc parti pour la gloire… Avant que leurs chemins s'éloignent. DARK MOOR, qui a cru que le Power épique sonnerait mieux avec une chanteuse. Merde qu'il aura eu raison…

Avec le recul, DARK MOOR aura été un précurseur en faisant confiance à Elisa C. Martin. Il a confié à l'humanité une bulle temporelle qui ne se démode pas, nonobstant le kitsch Power métallique. La magie opère, fait des flammèches plus de quinze ans après et consolide la place d'Enrik Garcia parmi les meilleurs bardes issus des contrées imaginaires multicolores qu'on adore visiter de temps à autres.

"By The Strange Paths Of Destiny", DARK MOOR a créé "A New World" "In The Heart Of Stone". Ce "Starsmaker" est devenu "A Truth For Me". Ami lecteur, "The Gates Of Oblivion" peut devenir "Your Symphony" aussi...

Alors, Enrik, on regarde derrière ? "Nevermore".

Podium : (or) "A Truth For Me", (argent) "By The Strange Paths Of Destiny", (bronze) "A New World".

Indice de violence : 1/5.

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Par EDEN




 
   MEFISTO

 
   DARK WARRIOR

 
   (2 chroniques)



- Elisa Martin (chant)
- Enrik Garcia (guitare)
- Albert Maroto (guitare)
- Anan Kaddouri (basse)
- Roberto Peña De Camus (claviers)
- Jorge Saez (batterie)


1. In The Heart Of Stone
2. A New World
3. The Gates Of Oblivion
4. Nevermore
5. Starsmaker
6. Mist In The Twilight
7. By The Strange Path Of Destiny
8. The Night Of The Age
9. Your Simphony
10. The Citadel Of The Light
11. A Truth Of Me
12. Dies Irae



             



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