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METAL INSTRUMENTAL  |  STUDIO

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1994 Seventh Sign
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1999 Alchemy
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Yngwie MALMSTEEN - Concerto Suite For Electric Guitar And Orchestra (1998)
Par JULIEN le 16 Février 2004          Consultée 13765 fois

Qui ne connaît pas Yngwie Malmsteen, ce personnage aussi présomptueux que génial, ce légendaire guitariste qui introduisit le classique dans le Metal, lors de la sortie en 1984 de son indispensable premier album (« Yngwie Malmsteen Rising Force »). Oui, nous sommes ici en présence du dépositaire du style néo-classique, ce musicien hors norme qui éclaboussa subitement le monde de son gigantesque talent… et sans lequel les Timmo Tolki, Michael Roméo et autres Luca Turilli, parmi des milliers d’autres, ne seraient pas ce qu’ils sont aujourd’hui.

Menant sa barque avec autant de diplomatie et de tact qu’on orc chargé de parlementer avec le peuple raffiné des elfes, Malmsteen eut tôt fait de s’embourber après d’exceptionnels débuts, en renouvellant quasi systématiquement son personnel à chaque nouvel album, dans une version perpétuelle et très singulière du jeu des chaises musicales. Ce qui, soyons honnêtes, n’est certainement pas la solution la plus adéquate pour qui désire bâtir un groupe de Metal et souhaite en consolider la place.

S’ensuivit donc une pluie d’albums débordant de ce Heavy néo-classique si propre au guitariste suédois, totalement dominé par son jeu incroyable, fluide et chaud, mais souvent conservateur : Malmsteen fait du Malmsteen depuis des années, et mises à part quelques incursions dans un univers plus Hard Rock ou FM, perceptibles ici et là, il est bien difficile de considérer cet égotiste forcené en dehors du cadre qu’il modela lui-même dès son premier disque, et duquel il n’a que trop peu débordé.

Pourtant, un projet tenait fermement au cœur de ce prodige de la guitare : s’atteler à la composition et à l’enregistrement d’un album de musique classique, joué par un véritable orchestre, et auquel il associerait son toucher et ses descentes de manches uniques. Et c’est de ce projet dont il est question ici, sorte de célébration ultime de la maestria d’un musicien brillant.

Ambitieux, narcissique, gonflé notre Yngwie ? Oui, bien sûr. Mais n’est-ce pas là le lot de quelques unes des plus grandes figures du monde du Metal ? Ne peut-on pas voir dans la démesure de ce projet la volonté d’un musicien d’aller au bout de son inspiration, tout en restant suffisamment proche de son public pour que celui–ci n’ait pas à souffrir douloureusement d’un sentiment de déréliction ? Oui, comment en vouloir à Yngwie ?

En tout cas, et s’il est évident que ce disque n’atteint pas le sommet des plus grandes œuvres de la musique classique, Yngwie s’est livré corps et âme dans l’élaboration de cette monumentale partition de plus de quarante minutes, le bougre s’étant chargé d’écrire les parties de tous les instruments sans exception, et le tout avec une réussité certaine. Car oui, messieurs, dames, ce Concerto est une bien belle pièce de musique classique, respectant les canons du genre (Fugue, Toccata, Andante, Allegro…), s’adonnant sans crainte à la conscience rigoureuse prévalant à l’accomplissement soigné de pareille tâche...

Et c’est un petit miracle qui auréole finalement ce Concerto ! En effet, Malmsteen parvient à ne pas trop en faire, maintenant sa guitare à la place requise : même si omniprésente, la Strato Caster blanche et crème du suédois, sans pour autant tempérer son impétuosité et son appétit insatiable, se traduisant par un véritable déluge de notes, cette guitare donc n’envahit jamais maladroitement l’espace sonore, et laisse toute sa respiration à l’orchestre Czech Philharmonic.

Forte et inspirée, la musique qui nous est ici présentée fièrement par Malmsteen possède ainsi la grande qualité de ne pas ressembler à ces disques pleins de guitares ardentes et bouffies de descentes de manches, simplement épaissies de vagues relents orchestraux… de même que ces derniers ne viennent jamais étouffer l’électricité néo-classique de la Fender du suédois. Non, tout ici est affaire d’équilibre, et celui que Malmsteen est parvenu à établir mérite bien quelques félicitations : sachant taire ses exactions bavardes quand les partitions le recommandent, la guitare sait ici et là se réapproprier le devant de la scène… sans jamais s’accaparer toute l’attention, brossant de l’ensemble une impression de grande homogénéité.

Nous pouvons ainsi profiter d’un très bon disque de musique totalement intrumentale (une première chez Malmsteen, qui ne s’était jamais prêté à l’exercice du tout instrumental), riche et complexe, respectueux des difficultées extrêmes imposées par le genre Classique et baroque si cher à cet étonnant monsieur du Hard, qui nous démontre ici une fois de plus, si besoin était, combien nous pouvons lui pardonner ses incartades et autres éclats pédants : c’est que le génie a parfois un prix… Et croyez moi, il en fallait du génie pour composer une œuvre aussi énorme et l’interpréter selon les règle d’une association acoustique/életrique périlleuse, mais ici totalement maîtrisée, à défaut d’être perpétuellement passionnante pour les non initiés.

Cependant, il convient d’affirmer que l’impression d’ensemble est excellente, et le travail de Malmsteen ne devrait en rien rebuter ses auditeurs intéressés mais non conquis. Quant aux fans, nul besoin de se poser la question, ils auront ici matière à consolider leurs opinions les plus élogieuses sur le personnage. Et on ne saurait leur en tenir rigueur, tant il apparaît que Malmsteen détient encore à l’heure actuelle un statut rare sur lequel il peut camper insolemment : celui de pionnier et de créateur fondamental du monde du Metal. Et ce n’est pas ce Concerto en tout point admirable qui viendra entâcher la légende.

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   JULIEN

 
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- Yngwie Johann Malmsteen (guitare)
- Czech Philharmonic Orchestra


1. Icarus Dream Fanfare
2. Cavalino Rampante
3. Fugue
4. Prelude To April
5. Toccata
6. Andante
7. Sarabande
8. Alegro
9. Adagio
10. Vivace
11. Presto Vivace
12. Finale



             



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