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POWER METAL  |  COMPILATION

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EDGUY - Monuments (2017)
Par GEGERS le 30 Juillet 2017          Consultée 6257 fois

Ses 25 ans, EDGUY les a bien tassés. Après une décennie durant laquelle le groupe de Tobias Sammet semblait intouchable (1996-2006), il s'est peu à peu rabougri artistiquement, malgré un succès commercial toujours enviable, et a été supplanté par la réussite du side-project de Tobias devenu mastodonte, AVANTASIA. Pour autant, EDGUY est toujours là. Il y a trois ans, le groupe a livré un album fort recommandable ("Space Police"), et le voici qui fête donc son quart de siècle avec faste et paillettes. En substance, un album-commémoratif bien rempli et une tournée best-of annoncée. On peut dire ce que l'on veut de Tobias Sammet, mais impossible de critiquer son engagement et sa fidélité envers ce groupe qu'il a fondé adolescent. Autour de lui, ses acolytes forment depuis plus de 20 ans un quintet soudé, qui n'a jamais eu peur d'évoluer (après tout, comment lui en vouloir ? Avez-vous le même état d'esprit maintenant que lorsque vous aviez 25 ans de moins ?) et qui, au moment de célébrer sa carrière, n'hésite pas à mettre les petits plats dans les grands.

Trois CDs, c'est que contient ce "Monuments" qui est en effet bourré à la gueule de musique, et se voit agrémenté d'un livret très fourni contenant des dizaines de photos d'archives. De quoi faire plaisir aux fans. Pour le versant audio, 22 titres, parmi lesquelles cinq nouveautés et une vieille démo exhumée, qui constituent bien entendu l'intérêt principal de cette compile. Sans y aller par le menu, ces cinq titres nouvellement composés proposent un large éventail d'ambiances et d'influences, et résument plutôt bien la carrière d'EDGUY, même si leur qualité n'est pas éblouissante. "Ravenblack", premier de ces morceaux, dévoilé sur Internet il y a quelques semaines, est doté d'un son de guitare "lourd", qui évoque par exemple "Ministry Of Saints" ("Tinnitus Sanctus"). Le morceau est bon, doté d'ambiances sombres qui le rapprochent naturellement de l'univers d'AVANTASIA. Pas de quoi crier au génie, mais une belle preuve du savoir-faire de Tobias et ses acolytes.
Les deux titres suivants se font moins convaincants. "Wrestle The Devil", titre Hard Rock énergique, voudrait sans doute être le nouveau "Fucking With Fire", mais il n'en a pas la carrure. Ce titre aux mélodies trop alambiquées et poussives pour ce genre de Hard "direct", ne fait que nous rappeler qu'EDGUY a commencé en tant que groupe de reprises de SCORPIONS, AC/DC et BON JOVI. Si c'est un hommage, il est mitigé. "Open Sesame", plus moderne et entraînant, évoque pour sa part la période "Age Of The Joker", pas la meilleure, ou un SAXON en petite forme.

L'intérêt renaît en même temps qu'arrive "Landmarks", speederie old-school qui n'aurait pas fait tâche sur l'album "Theatre Of Salvation". Finalement, le meilleur morceau est le dernier, "The Mountaineer", titre enlevé doté de splendides mélodies, tant musicales que vocales. Si ce n'est pas un très grand morceau, nous avons ici affaire à une excellente face B qui aurait trouvé sans problème sa place à côté des très bons "Holy Water" et "New Age Messiah" sur l'EP "King Of Fools". Nous nageons ici dans des eaux similaires.

S'ajoute à ces nouveautés "Reborn In The Waste", titre tiré des sessions d'enregistrement de "Savage Poetry", le premier album du groupe publié en 1995. Si ce titre n'est pas au niveau de certaines vieilleries rafraîchies au fil des ans (à l'image de l'excellent "Children Of Steel"), il propose une bonne rasade d'un heavy prometteur bien que primitif. Une basse ronde, un riff galopant, des vocalises hargneuses, un titre "adolescent" qui préfigure d'un talent déjà bien vivace. Il aurait néanmoins sans doute été plus judicieux que le groupe réenregistre le morceau, comme il l'a fait à plusieurs reprises pour certaines vieilles démos par le passé.

Pour le reste, rien que du connu. EDGUY puise dans l'ensemble de ses albums et EP (exception faite de l'album "Kingdom Of Madness" pour constituer une tracklist mettant en valeur l'ensemble de son parcours). Bien sûr, certains jugeront superflu la présence de morceaux tirés de "Tinnitus Sanctus" ou "Age Of The Joker", mais force est de reconnaître que, même durant cette période troublée de la fin des années 2000, le groupe est parvenu à proposer de bonnes choses. Plus dommageable est ainsi l'absence de "Wings Of A Dream", ou du titre fleuve "The Pharaoh", que l'on aurait bien vu à la place du certes audacieux mais moins emblématique (car plus récent) "The Eternal Wayfarer". Chacun pourrait ainsi réagencer l'album à sa manière, mais cela serait sans fin. Après tout EDGUY semble très fier de l'ensemble de sa discographie et, finalement, il y a bien de quoi.

Le versant vidéo est constitué d'un show capté en 2004 à São Paulo, devant un public bien fourni et totalement acquis à la cause du groupe. Initialement prévu pour être le premier DVD officiel du groupe, il est heureux que ce concert se voit finalement exhumé des cartons. Car il y a là toute la grandeur et la démesure d'EDGUY. Tobias arrivant sur scène en rappel, les décors de scènes gargantuesques, la bonhommie des musiciens (dont Tobias Exxel, avec des couettes)... C'est bien simple, en live, EDGUY donnait alors l'impression d'être le successeur naturel d'IRON MAIDEN. On se délecte ainsi des six titres de Hellfire Club ici présentés, ainsi que de ces titres devenus des classiques ("Land Of The Miracle", "Babylon", "Vain Glory Opera", "Tears Of A Mandrake"...). En bonus, André Matos vient pousser la chansonnette sur une version épique de "Chalice Of Agony", issu du répertoire d'AVANTASIA.

Inutile d'en rajouter ou d'évoquer les clips vidéos, présents en intégralité. Avec "Monuments", EDGUY livre un aperçu exhaustif de sa longue carrière, mais certainement pas passéiste. Les nouveaux morceaux et cette volonté de mettre sur un pied d'égalité toutes les périodes de sa carrière confirment que le groupe de Tobias Sammet, s'il n'a plus la superbe d'antan, reste décidé à continuer d'exister. Pour notre plus grand bonheur. Rendez-vous au demi-siècle.

3,5/5.

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   GEGERS

 
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- Tobias Sammet (chant)
- Jens Ludwig (guitare)
- Dirk Sauer (guitare)
- Tobias Exxel (basse)
- Felix Bohnke (batterie)


- Cd1 :
1. Ravenblack
2. Wrestle The Devil
3. Open Sesame
4. Landmarks
5. The Mountaineer
6. 9-2-9
7. Defenders Of The Crown
8. Save Me
9. The Piper Never Dies
10. Lavatory Love Machine
11. King Of Fools
12. Superheroes
13. Love Tyger
14. Ministry Of Saints
15. Tears Of A Mandrake

- Cd 2 :
1. Mysteria
2. Vain Glory Opera
3. Rock Of Cashel
4. Judas At The Opera
5. Holy Water
6. Spooks In The Attic
7. Babylon
8. The Eternal Wayfarer
9. Out Of Control
10. Land Of The Miracle
11. Key To My Fate
12. Space Police
13. Reborn In The Waste

- Cd 3 :
1. Mysteria
2. Under The Moon
3. Navigator
4. Wake Up The King
5. Land Of The Miracle
6. Lavatory Love Machine
7. Vain Glory Opera
8. Fallen Angels
9. The Piper Never Dies
10. Babylon
11. King Of Fools
12. Chalice Of Agony
13. Tears Of A Mandrake
14. Out Of Control
- love Tyger (video Clip)
- robin Hood (video Clip)
- two Out Of Seven (video Clip)
- ministry Of Saints (video Clip)
- superheroes (video Clip)
- lavatory Love Machine (video Clip)
- king Of Fools (video Clip)
- all The Clowns



             



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