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NIGHTMARE - The Burden Of God (2012)
Par JEFF KANJI le 18 Janvier 2013          Consultée 6170 fois

Si ses membres se font plutôt discrets, NIGHTMARE traverse les années sans fléchir et en encaissant sans détour les changements de line-up, affichant une santé de fer que beaucoup peuvent lui envier. Si le trio composé d’Yves Campion et des deux frangins Amore semble insubmersible, Jean-Christophe Lefèvre n’aura tenu qu’un album et Franck Milleliri, présent depuis "The Dominion Gate" (2005) doit désormais accorder ses violons avec le nouveau venu Matt Asselberghs. Comme de coutume, Jo Amore a invité quelques convives pour partager le chant avec lui, et il a cette fois-ci fait dans le prestigieux, car outre l’inénarrable Stéphane Buriez, figure incontournable du Metal hexagonal et qui vient discrètement colorer "The Doomsday Prediction", Magali Luyten (AYREON, BEAUTIFUL SIN, VIRUS IV) vient prêter ses cordes vocales en acier trempé le temps du progressif "The Dominion Gate Part III".

Et Jo Amore n’est pas en reste ! Le temps ne semble avoir aucune emprise sur le vocaliste qui parvient à constamment réitérer voire surpasser ses précédentes performances sur album. Dès les premières notes de "Sunrise In Hell", dont la musique a été illustrée par un clip, sa voix est impeccable de justesse et d’implication. Si vous n’aimiez pas son timbre auparavant, passez votre chemin. Pour les autres, c’est la claque. Il suffit de passer "Shattered Dreams" pour prendre la pleine mesure de ses talents de chanteur. D’autant plus que le groupe a su ciseler des refrains ultra-fédérateurs, "Crimson Empire" ou "Children Of The Nation" en étant des exemples assez probants. Les guitares, déjà tentées par la modernité sur "Insurrection", franchissent un pas décisif et viennent substituer aux rythmiques et riffs traditionnels ("The Doomsday Prediction") une approche plus dans l’air du temps et globalement plus Power que Heavy, comme c’est le cas sur "Sunrise In Hell" ou "Afterlife". Ce renfort rythmique se fait en revanche un peu au détriment des mélodies. Mais NIGHTMARE a plus d’un tour dans son sac et le clavier, jusque-là absent, fait une entrée remarquée grâce au dénommé Jonathan qui vient redonner de la saveur et de la hauteur aux compos en permettant au groupe de jouer sur les contrastes et les ambiances de façon encore plus poussée (le refrain de "The Preacher" ou encore "The Dominion Gate Part III" aux développements presque symphoniques). L'introduction va d'ailleurs dans ce sens, proposant des arrangements du meilleur effet.

Et non contents de maintenir un bon rythme de croisière au vu de sa longue carrière (un album en 2009, un DVD live en 2011 et "The Burden Of God" pour l’année des Mayas), les Français parviennent album après album à peaufiner leur art et après un "Genetic Disorder" acclamé bien qu’un poil surestimé selon moi et un "Insurrection" qui se payait le luxe de devenir leur meilleur album à ce jour, "The Burden of God" vient enfoncer encore le clou… alors que le groupe n’innove pas tant que ça à l'exception des éléments évoqués plus haut et qui tiennent davantage de l'arrangement que de la composition. C’est juste que la qualité de son songwriting ne cesse de progresser et qu’après trente années de carrière (formation en 1979), NIGHTMARE a pris et continue de prendre du caractère et du goût, tel un grand cru, et parvient avec "The Burden Of God" à proposer un disque abouti sans aucun temps mort mais avec des respirations habilement placées et un tracklisting judicieux. Car après sept brûlots Heavy/Power et le plus particulier "The Doomsday Prediction", la joute vocale à laquelle se livre la paire Amore/Luyten est remarquable sur "The Dominion Gate Part III" (que j’aime les couilles de cette nana !) qui affiche tout de même la bagatelle de sept minutes trente-deux qui jamais ne sonnent longuettes, et relancée en son milieu par un interlude orchestral où les sonorités de clavier prennent des touches presque gothiques. On retrouve d’ailleurs cette ambiance à divers moments du disque.

Sans faire de concept-album, NIGHTMARE a tout de même réussi à donner une unité à "The Burden Of God", unité qui va de pair avec le joli visuel rouge et or concocté par l’artiste Kostic Dusan. Joli coup pour les Grenoblois qui ne sont clairement pas reconnus à hauteur de leur talent.

Note réelle : 4,5/5.

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   JEFF KANJI

 
  N/A



- Jo Amore (chant)
- Yves Campion (basse)
- Franck Milleliri (guitare)
- Matt Asselberghs (guitare)
- David Amore (batterie)
- Jonathan (claviers)
- Nathan Campion (chant additionnel sur 5)
- Patrick Liotard (basse additionnelle)
- Stéphane Buriez (chant sur 8)
- Magali Luyten (chant sur 9)


1. Gateways To The Void
2. Sunrise In Hell
3. The Burden Of God
4. Crimson Empire
5. Children Of The Nation
6. The Preacher
7. Shattered Hearts
8. The Doomsday Prediction
9. The Dominion Gate (part Iii)
10. Final Outcome
11. Afterlife (bonus Track)



             



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