Cette kro-express était à l'origine la chronique principale avant d'être réécrite par DARK BEAGLE

Après le succès mondial d' "Eliminator" (plus de 8 millions d'exemplaires vendus), on pouvait s'interroger sur la tournure qu'allait prendre la suite de la carrière de nos barbus préférés. Et bien, c'est simple, ils nous resservent la même recette qui avait fait le succès du précédent opus. On avait pu pourtant craindre le pire, quand début 85, le bassiste Dusty Hill s'était tiré accidentellement une balle dans l'estomac et se blessait gravement, risquant de provoquer par la même occasion l'arrêt de l'aventure des Texans, commencé 16 ans auparavant lorsque le génie de la gratte Billy Gibbons fut repéré par Jimi Hendrix en personne.

Et puis non, tout s'est bien fini et le très attendu "Afterburner" sort bel et bien à l'automne 85 et le succès, bien que moindre est encore phénoménal. Le son est pour l'époque énorme, les dernières avancées en matière de technologie musicale peuvent déstabiliser par leur coté artificiel les fans habitués au Hard Blues chaleureux des débuts. Et pourtant, les guitares sont belles et bien présentes et leur maniement est toujours aussi impressionnant. Billy Gibbons riffe à tout-va, balance des solos incroyables sur l'impulsion de la basse martelée de Dusty et de la mise en place rythmique de Franck. Pas de doute, on est rassuré !
Le célèbre slow électrique "Rough Boy" est superbe (tout comme le clip d'ailleurs), les indispensables "Sleepin' Bag", "Planet Of Woman, "Stages" prouve bien la vitalité d'un groupe résolument hard qui n'a pas dit son dernier mot.

"Afterburner" est un bon album de Hard Boogie dopé par MTV (le groupe se fera une spécialité des clips bourrés d'auto-dérision qui feront son succès) et relifté par les ordinateurs. Il se situe malgré tout musicalement et commercialement en-deçà d'"Eliminator", ce qui n'empêche pas le groupe de remplir les stades de manière impressionnante.