Digne représentant d’un Speed mélodique à l’italienne, SECRET SPHERE décide, pour son cinquième album, d’élargir son champ d’influences. Si le Heavy à la HELLOWEEN et BLIND GUARDIAN cher au groupe est toujours à l’ordre du jour, SECRET SPHERE est cette fois-ci allé chercher du renfort du côté des films de Tim Burton et de son compositeur fétiche David Elfman, dont les compositions gothico-fantastiques se mêlent plutôt bien, il faut le dire, à la musique de nos six Italiens.

Cuivres, chœurs et fantasmagories sont donc au menu de ce "Sweet Blood Theory", qui parvient à convaincre grâce à des refrains imparables ("From A Dream To A Nightmare", "The Shadows Of The Room Of Pleasure") et des morceaux plutôt bien ficelés. Bien aidé par une production impeccable, "Sweet Blood Theory" ne laisse que peu de place aux accalmies ("The Butterfly Dance", une des deux ballades de l’album, est plutôt dispensable), même si des passages mid-tempo plus Power Metal, à la NOCTURNAL RITES notamment ("Sweet Blood Theory"), ne sont pas rares. Il est indéniable que ce recours à la musique de David Elfman apporte une plus-value et un intérêt considérable aux compositions de SECRET SPHERE en offrant à ce "Sweet Blood Theory" une petite touche de folie et d’originalité bienvenues. Les 57 minutes de musique proposées par les Italiens passent donc comme une lettre à la poste, l’album s’achevant (chose rare) sur un des meilleurs morceaux de cet opus, le puissant et mélodique "Vampire Kiss", basé sur la nouvelle de l’écrivain italo-britannique John William Polidori.

En variant son propos et en n’hésitant pas à proposer des influences sortant quelque peu de l’ordinaire, SECRET SPHERE se présente comme une bonne surprise de l’année 2008, son album ne souffrant d’aucun défaut handicapant! Une belle réussite!