At the Heart of Winter, ou comment écrire à nouveau un nouvel album de légende. AtHoW, ou comment faire la recette parfaite du Black Metal couillu et barbu de Norvège saucé de Heavy Metal comme l'affectionne particulièrement son leader Abbath... Je me souviens que j'étais sacrément étonné lors de sa sortie. Je venais à peine de découvrir les quatre premiers albums que celui-ci débarquait : et quelles différences ! A la furie de la première quadrilogie, Abbath, maîtrisant désormais la guitare en remplacement de son frère d'arme Demonaz, IMMORTAL mêlait habilement les mélodies Heavy sans pour autant perdre en efficacité ni en noirceur. Il évoquait à la fois le glacé des neiges scandinaves, et les ténèbres et la mélancolie chère aux amateurs de Black Metal... Vraiment fascinant et noir comme le charbon sitôt que l'on se laissait happer par la musique (à écouter au casque évidemment), At the Heart of Winter était la nouvelle preuve qu'IMMORTAL savait rester IMMORTAL et Black Metal tout en se renouvelant. Ce disque imposa avec une puissance et une détermination la tournure que tiendrait dans le futur IMMORTAL. Je ne lui mets pas 5, car, avec tout le recul que j'ai sur l'œuvre aujourd'hui, je vais désormais dans le sens des critiques que l'on lit de temps à autre sur AtHoW. C'est à dire qu'il est trop compact et lourd, en plus de proposer six pistes à la longueur parfois exagérée ("Tragedies Blow at Horizon" en est l'exemple frappant). Néanmoins, il faut avouer que c'est un excellent disque de Black Metal – ou de Black/Heavy Metal si vous préférez.