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LED ZEPPELIN - Physical Graffiti (1975)
Par DARK SCHNEIDER le 1er Avril 2022          Consultée 1618 fois

Considéré comme un chef d’oeuvre ultime par la doxa journalistique, mais aussi par beaucoup de fans, il est grand temps de reconsidérer quelque peu la chose et d’aller à contre courant. "Physical Graffiti" a ses détracteurs ce qui me semble à vrai dire pleinement justifié. L’essoufflement artistique de LED ZEP commence bel et bien avec cet album, et non le suivant.

Tout cela est déjà dû au côté foutraque de la chose. Il s’agit d’un double album certes, mais rien à voir avec ce qui pouvait se faire à l’époque dans l’univers du Rock Progressif par exemple où les oeuvres se voulaient cohérentes. Non ici on a droit à des chutes de studio mêlées à de nouvelles compositions, sans logique apparente. Ça aurait pu donner lieu à deux disques différents et totalement indépendants en fait, par exemple une compil’ d’inédits drivé par l’excellent "The Rover" et un album constitué des 8 nouvelles compos (ou 7 si on devait refourguer un titre en face b de single pour des raisons de durée). L’ensemble aurait été à mon avis bien plus digeste.

Bien que chargé ras la gueule et toujours très diversifié musicalement, "Physical Graffiti" s’avère finalement moins varié et surprenant que son prédécesseur. En témoigne d’ailleurs les deux premiers titres qui reviennent à un style plus résolument Hard Rock, si "The Rover" s’avère excellent avec ses ornements mélodiques, "Custard Pie" est plus balourd et constituait alors le titre d’ouverture le plus faible du groupe depuis ses débuts, tout en demeurant quand même fort sympathique. "In My Time Of Dying" est parfois brocardé pour sa longueur excessive... à juste titre ! Ce titre vaut avant tout pour ses paroles, mais son aspect Folk à grand coup de slide me parait peu convaincant à une époque qui voit l’émergence des groupes US de Rock "sudiste" qui s’avéreront souvent bien plus efficace dans cet exercice. Mais globalement on a quand même un premier disque qui se tient très bien, et finissant en apothéose avec le grand classique "Kashmir", chef d’oeuvre incontestable qui tire l’ensemble vers le haut.

Mais alors le second disque.. Pfff. Ça commençait plutôt bien avec ce "In The Light", tentative intéressante dans l’univers du Prog Rock, malheureusement la suite enchaine des titres bien plus légers et peu marquants. "The Wanton Song" est redondant avec "Custard Pie", et on comprend très vite pourquoi les anodins "Night Flight" et "Boogie With Stu" n’ont pas été retenus pour "IV", idem pour "Black Country Woman" par rapport à "House Of The Holy" (même s’il aurait fait un peu moins tâche). Heureusement, "Sick Again" redresse un peu la barre, mais n’est pas une conclusion digne de "When The Levee Breaks”" et "The Ocean".

Trop long, sans cohérence, "Physical Graffiti" a tout de l’album surcoté. Bien entendu LED ZEPPELIN reste un groupe exceptionnel et certains titres de cet album continuent de le prouver, mais c’est à mon sens bien ici que commence un certain déclin artistique que "Présence" entérinera de façon plus franche. Et à vrai dire, en terme de performance instrumentale (et vocale) pure, cet album me fait bien moins monter au plafond que les 2 précédents, si la voix de Plant fait encore son effet bien qu’elle monte moins haut, en revanche pas un solo de Page ne me fait frémir comme auparavant…

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   (3 chroniques)



- Robert Plant (chant)
- Jimmy Page (guitare)
- John Paul Jones (basse, claviers)
- John Bonham (batterie)


1. Custard Pie
2. The Rover
3. In My Time Of Dying
4. Houses Of The Holy
5. Trampled Under Foot
6. Kashmir

1. In The Light
2. Bron-yr-aur
3. Down By The Seaside
4. Ten Years Gone
5. Night Flight
6. The Wanton Song
7. Boogie With Stu
8. Black Country Woman
9. Sick Again



             



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