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- Membre : Robert Plant, Page - Plant
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LED ZEPPELIN - Presence (1976)
Par DARK BEAGLE le 14 Mai 2025          Consultée 892 fois

Certains albums ont un contexte lourd. Où aucune étoile n’est alignée pour que les musiciens réussissent à en sortir du bon. "Presence" pourrait être de ceux-là, car il nous présente un groupe au moral miné. Robert Plant a eu un terrible accident de voiture pendant ses vacances en Grèce, qui aurait pu lui coûter la vie ainsi qu’à sa femme. Il s’en tirera les deux jambes brisées et, tenu contractuellement, enregistrera cet album dans la grisaille allemande cloué dans un fauteuil roulant. Page, de son côté, commence à tâter de l’héroïne et rien ne sera plus jamais pareil avec le guitariste au sein du Dirigeable, même s’il parvient à sauver la mise à plusieurs moments.

J’évoquais le feu sacré concernant "Presence" à la fin de la kro-express de "Physical Graffiti". À dire vrai, c’est surtout l'énorme "Achilles Last Stand" qui le maintient en vie. Difficile de passer à côté de ce titre gargantuesque, qui n’a rien à envier des pépites pondues par le groupe précédemment. Le genre de morceau que toute formation rêve d’écrire un jour, épique et héroïque, qui montre des musiciens qui ont l’entière maîtrise de leur sujet. Une ouverture grandiose, à ranger à côté des "Whole Lotta Love" ou des "Immigrant Song" (pour ne citer que celles-là), avec un riff d’anthologie.

Ce dernier combat d’Achille est étrange pourtant. Plus au niveau des textes, très mystiques et ésotériques qu’au niveau de la musique qui se veut très directe, même si Jimmy Page superpose les prises de guitare pour un rendu bien Heavy, l’un des plus Heavy qu’aura le groupe, avec une section rythmique qui fait un travail immense derrière pour ne pas déborder et donner une assise de plomb à l’ensemble. Le duo John Paul Jones/John Bonham fonctionne toujours à merveille. Robert Plant, de son côté, n’en fait pas trop. Il ne devait pas avoir le cœur à cela, et cette sobriété assez inhabituelle sur ce style de composition est tout à son avantage.

Il y a donc quelque chose de sombre qui découle de cette chanson. De l’album également, malgré cette pochette et ce livret qui se veulent un pastiche des publicités des années 50 aux États-Unis, avec cet objet noir récurrent, comme le monolithe de "2001, l’Odyssée de l’Espace". Une ironie qui ne transpire pas dans la musique. Pire, "Achilles Last Stand" sonne comme une prophétie à l’issue fatidique. Ajoutez à cela le nom du label du groupe, Swansong, et les plus mystiques d’entre vous pourront dire que les signes étaient pourtant bien visibles.

L’humour, on le trouvera sur le modeste "Royal Orleans" qui évolue sur une base assez Funky, mais sans l’impact que pouvait avoir "The Crunge" sur "Houses Of The Holy". Une histoire qui nous narre les mésaventures de Jones avec une jeune femme qui n’en était pas une. À dire vrai les morceaux courts n’apportent pas grand-chose à l’ensemble. Des petits bouche-trous sans trop de prétention, mais avec ce qu’il faut de magie Zeppelinienne pour ne pas être complètement rédhibitoires. Mais après "Achilles Last Stand", beaucoup de choses paraissent plus fades et on ne retiendra principalement que les morceaux qui s’étirent un peu en longueur.

Ainsi, "For Your Life" n’égaye en rien le paysage. La chanson parle de drogue et Jimmy Page venait de commencer à taper dans l’héroïne comme dit précédemment, l’isolant un peu du reste du groupe, un isolement qui prendra d’autres proportions sur "In Through The Outdoor" (avec là ce cocktail monstrueux cocaïne/héroïne qui en aurait laissé plus d’un sur le carreau). "Nobody’s Fault But Mine" est l’autre gros classique de l’album, qui repose également sur un riff répété, mais sans avoir la puissance ni la force évocatrice de celui de "Achilles Last Stand" (je vous ai dit que je kiffe grave ce morceau ? Non ?). Cependant, tout dépend de notre support d’écoute. En CD ou streaming, "Nobody’s Fault But Mine" se fond dans la masse sans parvenir à s’en extraire réellement. Au format vinyle, il ouvre la seconde face et là on se prend sa puissance dans la tête, la petite pause pour retourner le disque suffit pour lui donner un impact bien plus intéressant.

Et il reste le cas de "Tea For One", une ballade dont les paroles s’adressent à la femme de Robert Plant, en convalescence en Angleterre alors qu’il enregistrait en Allemagne, malgré l’accident (les maisons de disques sont vraiment sans pitié). Sa voix se veut profonde, sombre, désespérée, triste, comme il peut en convenir à un Blues. "Tea For One", c’est une resucée de "Since I’ve Been Loving You" pour rester poli. Un autoplagiat éhonté si on veut se montrer sarcastique. Un Blues lent et torride, qui repose quasiment sur la même mélodie, avec les gimmicks à la guitare de Page qui sont forcément évocateurs. Mais "Since I’ve Been Loving You" étant une très grande chanson (la plus grande chanson de LED ZEPPELIN ?), "Tea For One" est un très bon titre qui termine de bien joli façon un album quand même bien bancal par instants.

Mais ce qui permet à ce disque de surnager réside finalement en son absence de clavier. Ici, LED ZEPPELIN revient à une vision bien plus basique du Hard Rock, plus pure diront certains. Tout juste si Robert Plant sort son harmonica sur "Nobody’s Fault But Mine". Le groupe revient donc à un son plus organique, plus direct, plus froid également. On va droit à l’essentiel, d’où le côté parfois un peu répétitif de ce "Presence", mais il dégage toutefois un sentiment de force tranquille. Il manque surtout d’équilibre et d’un autre titre de la trempe de "Achilles Last Stand" (je vous saoule avec ce titre, hein ?), avec un tranchant comparable pour vraiment espérer mieux que ce 3/5.

Cependant, il s’agit d’un 3/5 à relativiser. Ce disque nous rappelle parfaitement que le format de base de cette époque était le vinyle et que l’ordre des chansons avait une réelle importance, il fallait que chaque face commence fort, avec un morceau amené à devenir un classique ou, dans le domaine du Hard Rock, suffisamment Heavy pour tout de suite capter l’attention de l’auditeur. Le format CD vient briser quelque peu cette dynamique, cette logique, qu’elle ne peut par définition pas reproduire. Ensuite, "Presence" reste un bon album dans son ensemble, mais il accuse quelques fillers qui n’apportent pas grand-chose à l’ensemble. La comparaison avec les précédents lui fait, à ce titre, un peu de mal.

Note réelle : 3,5/5.

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- Robert Plant (chant)
- Jimmy Page (guitare)
- John Paul Jones (basse, claviers)
- John Bonham (batterie)


1. Achilles Last Stand
2. For Your Life
3. Royal Orleans
4. Nobody's Fault But Mine
5. Candy Store Rock
6. Hots On For Nowhere
7. Tea For One



             



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