"Cowboys From Hell" est la naissance du PANTERA que tout métalleux connaît. Le décalque du Glammeux qui sait évoluer avec les modes pour éviter de mourir. Et une chance qu'il a eu la brillante idée d'alourdir son bide, car l'histoire du Thrash américain aurait été différente. Celui qu'on écoute en buvant du Jack Daniels, assis sur sa moto. PANTERA, c'est le Thrash de macho : accessible, pas trop difficile pour les neurones, accrocheur, qui sonne bien dans un stéréo de bagnole l'été.

Donc, "Cowboys From Hell" c'est un nouveau son, un son unique qu'on ne retrouvera plus jamais dans la disco du groupe. Un passage dans l'autre dimension avant l'album qui allait les propulser au sommet. Une pochette de merde pour un album en deux teintes : celle des tubes et celle des morceaux tombés dans l'oubli le plus profond.

Les tubes, qui ont forgé le caractère de "Cowboys From Hell", sont évidemment la pièce-titre, l'inoubliable "Cemetary Gates" (qui deviendra leur premier hymne) et l'excellente "Domination" (meilleure encore en live). Le reste... bof. C'est pas mal, mais avec le recul, on se rend compte que PANTERA ne pouvait aspirer à mieux avec ce « premier » album de Thrash grand public.

Un opus aujourd'hui plus que dispensable, mais quand il est sorti... Wow, quelle révélation ce fut ! Dimebag et sa guitare hurlante, Phil et sa voix si unique, Vinnie qui démontre déjà son grand talent... Juste pour ça, respect.