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Première vague : BATHORY, CELTIC FROST…
Deuxième vague : MAYHEM, DARKTHRONE, BURZUM, IMPALED NAZARENE, ROOT, IMMORTAL, EMPEROR, SATYRICON, THORNS, SIGH, ABRUPTUM…
Et tous les autres : ULVER, MARDUK, SATYRICON, ABIGOR, TAAKE, NARGAROTH, GRAVELAND, NOKTURNAL MORTUM, HATE FOREST, HIMINBJORG, SETH, MUTIILATION, PESTE NOIRE…

Black Symphonique (voir ce genre) : CRADLE OF FILTH, DIMMU BORGIR, EMPEROR, GRAVEWORM…

Viking Metal (voir ce genre) : ENSLAVED, EINHERJER, MOONSORROW…


Heavy Metal, Metal Gothique, Death Metal, Black Metal, Thrash Metal, Doom Metal, Viking Metal, Power Metal, Neo Metal, Stoner, Hardcore, Grindcore, Groove Metal, Metalcore

Lexique Black Metal
Par POSSOPO           Consultée 817818 fois

Définition

Le Black Metal est connu pour tout l’apparat qui l’entoure, les croix inversées, les maquillages morbides, les forêts photographiées dans la nuit noire quand on ne voit plus la forêt…
Musicalement, le Black Metal a tellement évolué et a été tellement pris en otage qu’une définition stricte du genre devient une démarche assez périlleuse. Oui, les guitares sont censées assaillir les tympans à coup de haut médiums prompts à déchirer les tympans. Oui, les vocaux sont supposés être engendrés par des raclements de gorge maladifs (grosso modo, le but est d’imiter la voix d’un démon - Azagthoth, Méphistophélès, Jeanjean le facteur, Ripolax…je ne sais pas trop - à court de pastilles valda). Oui, les riffs de guitares se doivent de générer un savant mélange de brutalité et de langueur, loin des tranchants canevas Thrash ou Death. Oui, le rythme est en droit d’alterner excès de vitesse et lenteur pachydermique. Oui, la production nécessite un budget minimal et doit sentir le moisi. Mais on voit aujourd’hui de tout, des vampires avec des grommellements Death Metal, des corbeaux guitaristes qui jouent du Thrash, des distorsions simplement Metal, des batteurs morts-vivants amateurs de coups de baguettes à la AC/DC, des production plus clinquantes que chez Mariah Carey.
Tout semble donc possible, jusqu’aux expérimentations les plus absconses.
L’historique va tenter de clarifier la situation en se focalisant sur le Black Metal le plus orthodoxe et le Black Symphonique, son ennemi le plus intime et le plus ancien.

Historique

En 1981 sort un certain "Welcome To Hell", œuvre dont la qualité n’est pas unanimement reconnue, sorte de Heavy Metal sale, bourru et inspiré par une corde à linge. VENOM, le géniteur du frisbee en question vient de se faire connaître grâce à une pochette deux-en-un, représentant un pentagramme et un bouc (plus qu’inspiré des visuels d’Anton LaVey). Un an après, le pentagramme a disparu et l’album s’appelle Black Metal. Pourtant, le style du groupe n’a guère évolué et DIMMU BORGIR et DARKTHRONE semblent bien loin. S’il s’agissait simplement de se référer à un visuel et quelques textes, le premier groupe de Black Metal serait d’ailleurs COVEN, WITCHCRAFT…BLACK SABBATH… et pourquoi pas la fanfare de Robert Johnson, poursuivons donc.
Quelques vingt-quatre mois plus tard, un dénommé BATHORY, originaire de Suède, pique tranquillement la pochette à copain VENOM, la rend un poil plus esthétique (un poil de Galactus quand même) et s’en sert à l’habillage de son premier disque, mixture intéressante de Thrash boueux sauce noirceur. Ce disque peut légitimement être considéré comme le tout premier disque de Black Metal de l’histoire du monde de la planète qu’est ronde. Mais l’histoire n’en est qu’à ses tout débuts. C’est maintenant en pays helvète qu’il s’agit de se déplacer.

Thomas Gabriel Fischer crée tour à tour deux entités immondes qui ont fortement contribué à définir le son actuel du Black Metal (et accessoirement du Death Metal). "Apocalyptic Raids" (HELLHAMMER), "Morbid Tales" et "To Mega Therion" (CELTIC FROST) sont vicieux, dérangeants et inventent, innovent. Le dernier cité définit même une esthétique de riffs de guitares reprise presque mot à mot des années plus tard par nombre de combos (le premier et plus majestueux étant DARKTHRONE).
Curieusement, ces premiers essais se noient dans les brumes de l’oubli. BATHORY développe une imagerie viking et une musique beaucoup plus calme et atmosphérique, CELTIC FORST expérimente jusqu’à la folie et oublie ses premières amours.
Un genre à peine en train de naître était médiatiquement déjà mort.

Pourtant, en creusant encore un peu plus les souterrains de la musique (BATHORY et CELTIC FROST n’ayant déjà pas la stature d’un Michel Jackson ou d’un Sardou – la mère ou le fils), quelques infimes lueurs apparaissent. Une d’entre elles survivra et sera le symbole de la renaissance d’un genre.
Toujours en ce milieu des années 80, Øystein Aarseth, citoyen norvégien, décide de monter son propre orchestre. Celui-ci s’appellera MAYHEM (désordre, panique) et fera du bruit. Un bruit, mixture étrange entre le Hardcore le plus cru et un Metal tout bathoryien. Mais l’essentiel, étrangement, n’est pas dans la musique, mais dans le discours du personnage. Refusant le Death Metal qui commence alors à percer, n’épousant pas le côté politique du Grindcore, le jeune homme commence à adopter un discours nébuleux fait de déni de tout ce qui existe en terme musical et de pensées obscures. Le but premier de MAYHEM semble être de choquer (ce qu’il parvient admirablement grâce notamment aux frasques scéniques de son chanteur, baptisé Dead, amoureux de l’automutilation, et bientôt suicidé). Le leader Øystein Aarseth est un cas moins pathologique que son chanteur. Au tournant des années 80, alors qu’il n’a encore réussi à sortir, en toute discrétion, qu’un seul EP (et deux démos) sous le nom MAYHEM ("Deathcrush" en 1987), le personnage s’invente tout un univers. Déjà rebaptisé Euronymous (soi-disant le prince de la mort en grec), il adopte un maquillage étrange, hommage morbide à CELTIC FROST (déjà amateur de panoplies excentriques) et KISS et un costume de plus en plus étonnant. Il lui arrive de se faire photographier vêtu d’une longue cape noire, épée à la main.
Tous ces flonflons et le charisme indéniable du triste sire apportent à MAYHEM une popularité toute relative mais surtout une base de fans dévoués.
Et parmi ces fans, bon lot d’apprentis musiciens se mettent à développer un style proche de celui du maître. C’est ainsi que le tout jeune THOU SHALT SUFFER deviendra EMPEROR. Mais le premier de ses suiveurs de génie se nomme DARKTHRONE. Cette entité a déjà sorti un disque très inspiré par le Death Metal scandinave d’ENTOMBED. La rencontre avec Øystein Aarseth provoque une mutation dont le résultat se nomme "A Blaze In The Northern Sky", rapidement adoubé premier disque de la deuxième vague du Death Metal. Les musiciens sont grimés selon les préceptes d’Euronymous, ils évoquent satanisme et forêts lugubres de leur native Norvège dans leurs textes. La musique, elle, se nourrit, à énormes bouchées, du son de guitare et des motifs de CELTIC FROST. Les vocaux sont un savant mélange du timbre irrité de CARCASS (combo anglais culte de grindcore abâtardi au Death Metal), de celui de Thomas Gabriel Fischer (leader de CELTIC FROST) et des hurlements infâmes de Dead.
Ils répètent aussi à longueur d’interviews combien ils exècrent le Death Metal, dernier rejeton médiatisé du Rock N’Roll.
L’histoire ne retiendra que cette version pour attester d’un renouveau du Black Metal mais ce n’est pas une raison suffisante pour oublier les autres précurseurs du style et notamment la scène tchécoslovaque dont le fantastique ROOT et le très bon MASTERS HAMMER sont les représentants les moins ignorés. Tous deux recréeront le Black Metal à leur manière. CELTIC FROST est toujours aussi proche mais la musique se fait moins sauvage et tend vers l’occultisme quasi psychédélique. La froide Finlande connaît aussi une certaine effervescence, concrétisée par les galettes de BEHERIT ou IMPALED NAZARENE.

De son côté, Euronymous monte un label (Deathlike Silence) dont l’existence ne sera jamais économiquement pérenne et un magasin (Helvete, l’enfer), point de rassemblement, tout aussi peu viable et bientôt fermé, de tous ces nouveaux corbeaux dépressifs. Øystein Aarseth a donc des idées de grandeur. Son discours devient de plus en plus façonné et ses accointances de plus en plus nombreuses. L’homme entre en contact avec d’autres expérimentateurs de la musique, l’immonde ABRUPTUM et le spectaculaire et nippon SIGH, pour n’en citer que deux. Parmi ses contacts, un jeune homme venu de la campagne oubliée de Norvège se fera particulièrement remarquer. Kristian Vikernes fait aussi de la musique, a même bœufé quelques temps avec le futur IMMORTAL, et l’envoi de ses premières démos à Øystein Aarseth ravissent le maître. Une voix décharnée et inhumaine plombe un climat d’une langueur déjà infernale. Les deux hommes ne tardent pas à s’acoquiner.
Ce très petit milieu (que seuls des médias très mal informés ont osé qualifier de Black mafia étant donné l’absence quasi-absolue d’organisation du groupuscule) commence gentiment à se monter le bourrichon. Se voulant plus méchants que les plus méchants de tous les méchants, certains parlent beaucoup tandis que d’autres agissent.
En 1992, l’ancienne église en bois de Fantoft brûle (événement qui fera les gros titres de la presse norvégienne), et cet attentat est suivi de nombreux autres plus ou moins réussis. Un homosexuel est retrouvé mort de plusieurs coups de poignards dans le parc olympique de Lillehammer. Le 10 août 1993, c’est Øystein Aarseth lui-même qui est assassiné dans son propre appartement.
Les coupables sont retrouvés. Bård Eithun, notamment batteur d’EMPEROR, est condamné pour le meurtre de Lillehammer et Kristian (rebaptisé Varg) Vikernes se retrouve sous les verrous pour avoir assassiner Øystein Aarseth. Le Black Metal vient de se faire une autopromotion incroyable comparable au Gangsta Rap américain.
Tous les membres des groupes qui gravitaient autour du défunt Euronymous se font connaître. BURZUM (le projet solo de Varg Vikernes), EMPEROR (dont le guitariste Samoth a aussi connu quelques temps la prison pour collection d’allumettes), IMMORTAL délogent les dieux du Death Metal de leur place de chouchous de l’underground. Le mouvement essaime vite à travers toute l’Europe (les États-Unis seront moins concernés) et le panorama musical s’élargit.
Si EMPEROR utilisait des claviers tout en respectant le dogme, les anglais de CRADLE OF FILTH débarque en parlant de vampires. Leur Black Metal s’étoffe de riffs Thrash, puis Heavy Metal, les ambiances prennent une importance boursouflée… DIMMU BORGIR est brocardé pour des raisons similaires, sa nationalité norvégienne n’arrangeant rien, bien au contraire. Le succès de ces formations décriées par les gardiens du temps est suivie de l’émergence d’une multitude d’orchestres plus ou moins doués. De là, une scission se fait entre les purs et durs, ceux qui vivent dans les bois et qui ne parlent qu’Allemand et Islandais et les autres, qui osent à peu près tout, y compris manger des pizzas en regardant mtv.
Ces dernières années, le True Black (celui des durs et purs) se fait de plus en plus underground (albums disponibles sous la simple forme de démos, refus de toute interview…), tombe parfois dans une idéologie largement contestable (certains se réclament même du national-socialisme). Les autres forment une tribu ô combien disparate. Certains sont accusés de vendre de l’étron en conserve (CRADLE OF BORGIR encore et toujours), d’autres sont sauvés par leurs origines (ARCTURUS mais aussi MAYHEM qui ose l’électronique). Quelques-uns sont même devenus fous (FLEURETY).
Entre les deux, existe un clan particulier, inspiré par l’évolution de BATHORY à la fin des années 80. ENSLAVED, EINHERJER et d’autres parlent de légendes vikings, clament haut et fort leur paganisme en introduisant des mélodies acoustiques et des chants clairs et virils dans leurs comptines.







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DARKTHRONE
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IMMORTAL
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EMPEROR
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ARCTURUS
La Masquerade Infernale (29367)

PESTE NOIRE
La Sanie Des Siècles - Panégyrique De La Dégénérescence (28115)

BURZUM
Hvis Lyset Tar Oss (27840)

MAYHEM
De Mysteriis Dom Sathanas (27682)

BATHORY
Bathory (26556)

DARKTHRONE
A Blaze In The Northern Sky (25493)

EMPEROR
Prometheus - The Discipline Of Fire & Demise (24225)







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