DØDSFERD plus Punk que jamais nous revient en 2013 pour épancher sa haine viscérale et profonde envers l’humanité. Avec "The Parasitic Survival Of The Human Race", les Grecs nous prouvent leur amour inconditionnel pour le Crust le plus gerbant. Et, pour vous faire une idée sur ce huitième album des Grecs, c’est comme si vous mixiez du KICKBACK avec The EXPLOITED et un zeste certain d'AMEBIX.

Partant de ce principe-là, DØDSFERD aurait pu réduire la voilure du côté de la durée des titres, mais fidèle à ses principes les damnés Grecs continuent à lâcher les chevaux de l’apocalypse sur de longues minutes. Après un "A Breed Of Parasites" en demi-teinte et un poil foutraque sorti en début d’année, Wrath et sa bande de chiens galeux nous reviennent fin 2013 avec cet autre album.
Et ce dernier, du fait de son orientation très marquée Crust va forcément diviser un public plutôt Black Metal déjà acquis à la cause de Wrath. Les intonations vocales vont changer le riffing aussi, bien plus entraînant et moins Dark. Les ambiances générales ressenties nous feront percevoir davantage l’odeur de la rébellion et des batailles rangées que la glauquerie perverse des tréfonds des enfers.

D’ailleurs, les nombreux samples qui démarrent chacun des titres donnent le ton. Le principe du combat, l’odeur des cocktails Molotov et le claquement des lacrymo sur le macadam nous précipitent à faire corps avec cette ultime rage contre l’ordre établi. Nous voilà au milieu des acharnés, des ultimes résistants prêts à en découdre, du cortège noir et du dernier rempart. C’est ainsi que "The Parasitic Survival Of The Human Race" s’écoute, ni plus ni moins. Inutile de vouloir y trouver une quelconque finesse ni une quelconque âme, cet album suinte le corps à corps et la rage dans sa plus simple expression. Dans ce magma de riffs répétés en continu, un titre tire son épingle du jeu : il s’agit de "Creator Of Disease" et notamment sa seconde partie, où DØDSFERD calme un peu ses ardeurs belliqueuses pour nous asséner un bridge superbe pour conclure ensuite de manière bien plus mélancolique et désabusée. Et Wrath prendra, pour les dernières secondes et la dernière phrase de ce titre, sa belle voix de barbelés : "Sub humans of a lower world".

Avec la reprise des MISFITS l’album se conclura. Alors certes "Doubting Your Worth" reste un titre intéressant et "Creator Of Disease" tient bien la corde mais concernant le reste de "The Parasitic Survival Of The Human Race" je reste plus circonspect. Néanmoins, je ne peux critiquer l’audace de DØDSFERD a toujours chercher à expérimenter et faire de ses albums un univers différent. Certains verront dans ce groupe un amalgame de virulence en tous genres, tandis que d’autres tels que moi continueront à prendre leur pied avec ces appels du pied constants à la "démoniaquerie". Alors certes 2013 n’est pas un cru exceptionnel mais le groupe va deux ans plus tard mettre tout le monde d’accord avec un "Wastes Of Life" d’anthologie.