Recherche avancée       Liste groupes



      
BLACKENED DEATH/WAR METAL  |  STUDIO

Lexique black metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 


BLACK CURSE - Burning In Celestial Poison (2024)
Par STORM le 11 Avril 2025          Consultée 284 fois

Après vous avoir chroniqué le dernier REVENGE ainsi que le dernier NAKED WHIPPER, voilà qu’il est bien temps de vous proposer le dernier BLACK CURSE pour boucler la boucle des grands dérangés du Metal extrême qui ont sorti une nouvelle mandale. Et là, autant dire qu’il vous faudra supporter de suffoquer, de gerber vos tripes et d’encaisser les coups de schlass dans votre bidoche tout en restant attentif à cette musique d’une crudité sauvage sans pareille. La sinistrose vous guette, la malédiction, le chaos ultime et la violence sans nom vont tour à tour s’inviter à vous tailler en pièces.

L’inconfort, la toxicité, la brutalité et la cacophonie émaillent ce deuxième album des Américains qui nous punissent cette fois-ci avec de longues compositions. Cinq titres et quarante-cinq minutes douloureuses et éreintantes vont animer, ternir vos émois et alimenter sacrément vos cauchemars. Difficile de rentrer pleinement dans cette œuvre musicale sans vouloir s’en extraire rapidement pour rester sauf. Tenir bon serait-il le moyen de savourer une expérience inédite interdite ? Probablement, mais je dois bien avouer que "Burning In Celestial Poison" est un sacré tord-boyaux, un tantinet indigeste et surtout apocalyptique.

Ces Américains n’y vont pas par quatre chemins et leurs compositions sont éprises de torsions et de tourments jusqu’à la saturation totale et pleine du cerveau. La seconde d’après, il se produit ce que le groupe sans doute attend depuis le début : la sidération traumatique, mode de survie ON, yeux plein phares et abomination. Et les longues minutes infernales des titres de "Burning In Celestial Poison" vont devenir labyrinthiques et ressembler à s’y méprendre aux sarcasmes musicaux de ces sociopathes en puissance couvés par le Mal. De telles agressions préméditées ne peuvent être que l’œuvre funeste de diables malveillants.

Le mur de guitare rempli de fuzz nous écorche la tronche avec cette saturation extrême et agressive, la batterie nous dynamite les recoins du cerveau de son bombardement frénétique, les vocaux sont crudes, les growls durement ténébreux, et l’ambiance générale est horrifique avec cette sensation d’être sur un champ de bataille sous le feu constant de la mitraille explosant les corps. Bien plus que du Black/Death, BLACK CURSE s’avère, avec ce second album, bien moins accessible et traîne ses chaînes sur les terres d’un War Metal offensif et volontiers lugubre et dérangeant. Son atmosphère tout à la fois bruitiste et haineuse est très prégnante dans la première phase du disque et notamment sur ses deux premiers titres. Se les encaisser sans broncher est à la limite du décernement de la médaille du mérite ; pour ma part, cela m’a été difficile, car je me suis davantage senti broyé que fasciné.

Néanmoins, je note qu’au fil des écoutes, une certaine forme d’apprivoisement prend effet, bien qu’il soit inespéré d’imaginer obtenir une quelconque compréhension et de saisir le sens de cette sauvagerie sonore. Si le premier album se voulait tout aussi violent, ses compositions courtes et davantage variées – notamment au niveau des rythmes – avaient au moins le mérite de nous faciliter la tâche. Cette fois, les Américains de BLACK CURSE ont poussé le curseur de l’intensité, de la fureur et du chaos au maximum des possibilités. À certains égards, je pourrais faire le parallèle avec le Power Electronics d’un HAUS ARAFNA, d’un BRIGHTER DEATH NOW ou du plus récent GRUNT tant "Burning In Celestial Poison" dynamite toute bienséance. Mention spéciale au dernier et ultime titre de l’album, "Flowers Of Gethsemane", qui avec ses variations lugubres et rampant vers un Black/Doom enténébré aux excroissances hideuses me paraît être le titre le plus intelligible pour le cerveau humain.

Voilà, c’est terminé ! Je me pince. Je suis vivant. Il est temps que j’arrête ce Metal extrême. Il était plus que temps même, surtout lorsque je vois tout autour de moi cet amoncellement de couteaux que je viens d’ériger inconsciemment.

A lire aussi en BLACK METAL par STORM :


BETHLEHEM
Sardonischer Untergang Im Zeichen Irreligiöser Darbietung (1998)
Le dernier noeud coulant




HORNA
Nyx (hymnejä Yölle) (2024)
La douzième incandescence


Marquez et partagez




 
   STORM

 
  N/A



- Eli Wendler (chant, guitare)
- Jonathan Campos (guitare)
- Ephemeral Domignostika (basse)
- Antinom (batterie)


1. Spleen Girt With Serpent
2. Trodden Flesh
3. Ruinous Paths...
4. ... To Babylon
5. Flowers Of Gethsemane



             



1999 - 2025 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod