En 2018, le line-up de DRAGONFORCE est modifié avec le départ de Pruzhanov (claviers) soit un nouveau départ sur le précédent album et donc désormais également pour ce "Extreme Power Metal", au titre totalement trompeur. Il est remplacé par Coen Janssen, claviériste d'EPICA (session). Pour ce huitième album, Fred Leclercq a laissé la place à Totman côté composition, ne signant "que" trois titres.

Le son est davantage typé Happy Metal et lorgne vers des ambiances assez années 80 ("Heart Demolition", l'insupportable "Strangers") tout en conservant ce côté DRAGONFORcien désormais assez caractéristique : "Highway To Oblivion", "Cosmic Power To The Infinite Shred Machine" sont de cette veine agréable, mais déjà tout juste... Le côté hymnique de "The Last Dragonborn" me laisse assez indifférent avec ce petit riff asiatique répétitif et cette absence d'âme qui se généralise au fil des écoutes.
C'est bien simple, le seul moment qui m'a le plus enthousiasmé ici, c'est la cover de Céline DION et de son "My Heart Will Go On". C'est fun, c'est malin, c'est plaisant en live (cf. le Hellfest de 2022). Un comble quand on vient de se taper "Remembrance Day", kitsch et caricatural, juste avant.

"Extreme Power Metal" est une déception. Une sorte de pilotage automatique pour un groupe qui semble à court d'idées. Les écoutes successives ne font que renforcer ce côté easy listening voire l'ennui qui frappe rapidement l'auditeur. Il va falloir espérer que le combo international (à dominance anglaise) se ressaisisse et se donne le temps de l'auto-critique pour espérer rebondir.

Note réelle : 2,5/5 arrondie à l'inférieur pour afficher l'aigreur générale.