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METAL GOTHIQUE  |  STUDIO

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MOONSPELL - Irreligious (1996)
Par DARK BEAGLE le 7 Juillet 2021          Consultée 898 fois

Il se sera écoulé une année entre "Wolfheart" et cet "Irreligious". Sur le papier, ce n’est vraiment pas grand-chose, quand la norme était de l’ordre de deux ans généralement pour une majorité de groupes. Les détracteurs auront vite fait d’arguer que MOONSPELL allait se cramer les ailes et que les Lusitaniens ne pouvaient pas assurer le même niveau d’écriture en un laps de temps aussi court. À l’époque, ce n’était pas le genre de questionnement qui me chiffonnait, j’étais trop content de pouvoir écouter un nouvel opus des Portugais pour seulement penser à me dire « ah tiens, pas bien, pas assez de temps entre deux disques, bouh, mauvaise influence des ‘70 ».

On reconnaît tout de suite le groupe. La voix de Fernando Ribeiro est un superbe marqueur, grave, sensuelle quand il est en mode « claire », pouvant avoir différents grains en fonction de l’agressivité qu’il met ensuite dans son chant sur certains titres, allant vers des contrées plus Black Metal avec beaucoup d’aisance. Je continue à penser très sincèrement qu’il demeure l’un des interprètes parmi les plus talentueux de sa génération. Ensuite, il y a ces claviers qui sont très présents. On peut dire qu’ils mènent la danse en créant des ambiances souvent sombres, très sombres, mais qui ne sont pas dénués de chaleur ("Opium" n’est pas un titre froid et chirurgical, ce qui ne l’empêche pas de marquer les esprits d’entrée de jeu avec sa durée très courte, espèce de hit single improbable).

En revanche, le style a évolué. "Irreligious" n’est pas une simple resucée de "Wolfheart". Ici, le propos est plus concis, les titres sont plus ramassés, même s’ils évoluent toujours, ils ne stagnent pas sur une même ligne mélodique. Ce qui est étrange, c’est cette impression que presque tout est relié, qu’il y a une espèce de bloc énorme jusqu’aux trois derniers morceaux qui semblent vivre leur vie indépendamment. C’est un peu déstabilisant au début, mais on finit par s’y habituer, les titres étant assez différents les uns des autres.

Et cela se traduit par des montagnes russes d’émotions diverses, qui se changent en morceaux calmes ou plus énervés, en sachant que les deux sont parfaitement compatibles. Un bel exemple réside dans "For A Taste Of Eternity" (trop rarement cité celle-là), qui mêle la douceur à une force brute qui se traduit souvent par des vocaux écorchés de la part de Ribeiro qui impressionne vraiment. Sur ce morceau. Sur l’album. Mais attention à ne pas que se focaliser sur lui, derrière ça assure fort. Outre le clavier, la section rythmique est également très solide, la basse ronfle fort, elle n’a pas grand-chose à envier niveau espace sonore à la guitare. Là encore Waldemar Sorychta se livre à un sacré travail d’équilibriste à la production.

Les trois derniers morceaux offrent une fin d’album dantesque. "Mephisto" est lugubre à souhait. Les « Mephisto » de Ribeiro résonnent, lourds de menace, aux conséquences funestes. Notre Mefisto le fait également, mais avec l'accent québécois, ça ne rend pas pareil. "Herr Spiegelmann" est à la fois désespérée et sinistre, tandis que "Fullmoon Madness" est un chef d’œuvre incontestable du Metal Gothique, moins direct qu’un "Alma Mater", plus sentencieux également. Du grand art pour terminer en apothéose un disque solide.

Niveau invités, Birgit Zacher, que l’on a entendu sur l’opus précédent (mais également sur le "Wildhoney" de TIAMAT avec lequel MOONSPELL partage quelques gènes) est à nouveau de la partie, même si elle se contente de donner la réplique à Ribeiro sur "Raven Claws". On note également la présence de Aleister Crowley (en enregistrement, hein !) en introduction de "Awake", ce qui me fait songer qu’effectivement, il aurait été incongru que MOONSPELL reprennent un autre titre d’Ozzy que "Mr. Crowley". Sur "Irreligious", les Portugais se concentrent plus sur eux-mêmes, ils ne s’éparpillent pas trop avec les clichés inhérents au genre. Et ils vont même montrer des envies de choses différentes sur "Subversion" aux accents plus synthétiques.

Avec "Irreligious", les Lusitaniens ne faiblissent pas et font évoluer leur propos, en se montrant plus directs, moins aventureux également dans la progression des morceaux, tout en restant un, voire deux crans au-dessus de la concurrence qui était pourtant féroce à l’époque. MOONSPELL commençait doucement à prendre le pouvoir sur la scène Gothique européenne, avec son originalité et son chanteur bien au-dessus de la moyenne, qui dégage une sensualité et un charisme hors du commun, tout en écrivant des paroles qui réhausse également le niveau du genre.

Note réelle : 4,5/5.

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   (3 chroniques)



- Fernando Ribeiro (chant)
- Pedro Paixao (claviers)
- Ricardo Amorim (guitare)
- Mike (batterie)
- Ares (basse)
- Invités:
- Birgit Zacher (chant féminin)
- Markus Freiwald (percussions)


1. Perverse... Almost Religious
2. Opium
3. Awake
4. For A Taste Of Eternity
5. Ruin & Misery
6. A Poisened Gift
7. Subversion
8. Raven Claws
9. Mephisto
10. Herr Spiegelmann
11. Full Moon Madness



             



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