Salut les loustics ! Ca fait bien plaisir de vous revoir, on s’était manqué, je sais, ça faisait presque quatre ans que j’étais parti, le temps est passé si vite ; mais en même temps c’était si long, si jaune, si mauve, si parabolique. Je regretterai à jamais de vous avoir abandonnés tels mes animaux de compagnie au bord d’un chemin de traverse (l’autoroute c’est dangereux, y’a des gens). Je regrette très fortement… Mais tout ça c’est pas grave car me voici de retour, pour de bon c’est certain ! Vous allez en bouffer du… euh, attendez je lis… du Doom ? Du Doom ? Et euh, attendez à nouveau… du Drone ? Wtf ? Du Drone, c’est quoi du Drone ? Du Drone de dames ? De l’aérodrone ? Du Léon Zidrone ?

Oui, bon, gueulez pas, gueulez pas. Ok. Ok, j’avoue, je ne suis pas Mox. Mox s’est absenté là, il est pas bien, je le vois tordu sur la lunette des chiottes, il m’a demandé de le remplacer pour vous parler du dernier… attendez, il gueule depuis les toilettes, là… CATAPLEKSIA ? Le dernier CATAPLEKSIA, alors. Bon, il m’a laissé deux trois notes, mais honnêtement j’y comprends rien. On va quand même essayer de passer pour un substitut correct, je mets l’album, je vous promets que j’ai jamais écouté ce groupe, hein. Donc, c’est le dernier album, ça a l’air assez super, y’a des mots qui pètent bien à la gueule comme « night », en plus y’a un ange qui cache un ciel rouge comme si c’était du feu, ils ont pas l’air de se marrer les mecs. Ok, il vient de me gueuler que c’est normal, c’est des tristounes de la vie.

Alors, euh, naïte iz ze niou day, si y’a bien un truc que j’ai bien pigé là en l’écoutant tout de suite, c’est que y’en a du son, hein. Ca fait pas semblant, ça doit être les guitares qui… Ouais, Mox, les machins qui font un super brrrrrrrrrrrrrrrr bien fort comme quand je me brosse les dents, ce sont les guitares ? Oui, je me disais bien, ça pouvait pas être du saxophone, mais ça ressemble pas vraiment aux guitares de Cabrel, bref. Donc, voilà, les guitares elles font un grrr brrr du genre coup de poing, comme si le musicien sautait sur la corde en même temps, et moi je trouve que ça donne un effet très vivant à la musique, comme si les musiciens étaient énervés, tu vois, genre j’ai vraiment la haine. J’ai paumé mon scoot’ dans le ravin, j’ai bien la haine, là, tiens un coup de guitare crrrrr.

Et quand je mets l’album en fond, ben je sens que mes petites fesses se mettent à bouger toutes seules, c’est vraiment super entraînant. C’est pas du tout des tristounes de la vie hein, tu dis n’importe quoi l’autre dans les gogues, quand j’entends ça je me lève je détache mes cheveux. « T’as pas de cheveux, abruti ». Vas-y casse pas trop mon trip, je croyais qu’on s’adressait à des metalleux. Donc oui, je détache mes cheveux et je suis un peu le rythme. Quoique, je vais un peu tapédr…tempar…réélaou…rélavul…revoir mon jugement. Y’a un titre là, i…i…idole blouse ? Le troisième, il est un peu mi-figue mi-raisin, un peu mélancolique comme quand Sabrina m’a largué pour Stéphane parce qu’il avait les cheveux plus longs (« abruti ! »), donc c’est le slow de l’album je suppose. « C’EST POMPÉ SUR OPETH ! » Tu, hein, tu dis quoi ? « C’EST POMPÉ SUR OPETH ! » Ah, bon, donc ce morceau est une pompette. Soit, mais ce sera parfait pour reconquérir Sabrina.

Bon, alors en conclusion, je trouve que c’est un album plutôt bien, c’est même assez prometteur pour un premier album, CATAPLEKSIA, retenez ce nom !...Ah… alors il me reste dix minutes à remplir en fait. Je vais lire ses notes, tiens, ce sera beaucoup plus éloquent. Trois poireaux, du lait, du pain de mie. [rires enregistrés] Bon, que lis-je ? « L’insertion parcimonieuse du nouvel instrument qu’est le clavier apporte un véritable souffle à un album copiant une recette depuis bien longtemps éprouvée. » T’as entendu un clavier, toi ? Ah, parcimonieux ! Ah, je me disais aussi, c’est pas du RAPCHTEIN non plus.

Alors, ensuite : « Il est tout à fait désolant de s’apercevoir que tous les refrains sont systématiquement anéantis par une rythmique grossière, là où le chant un peu volontaire et la mélodie fine auraient suffi. » Alors, là, n’importe quoi. Déjà que les couplets sont pas jojos niveau entrain, si tu fais rien démarrer derrière, autant appeler ça de la folk. Non, ça c’est un raisonnement boiteux, je suis désolé. Bah t’as l’impression d’écouter IN FLAMES, qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Faudrait savoir, c’est du IN FLAMES ou c’est une recette éprouvée ? Un peu des deux, ah ben tu te mouilles pas trop. Mais de toute manière, tu me fais marrer, accroché comme une huître sur ton rocher CATAPLEKSIA-triste, si c’est pas du refus de l’élovu…d’avuéla… de changement, bravo les musiciens, hein. Ressortez-nous tous les deux ans des supers tubes à la "tirgasse" ou "rilaine shone", et après on s’étonne du déclin de l’industrie du disque. Bravo le support. Non, vas-y, reste sur ton trône là, je vais faire la conclusion.

Chers loustics amis, en voilà une bonne fournée deux mille neuf pour ce groupe norvégien ou suédois, un album qui marque l’avancée tranquille d’un groupe au sein d’une communauté certes exigeante mais qui sait reconnaître les qualités d’une production pourtant toute fraîche.

[Mox sort des chiottes le cul à l’air et tend les bras en avant, hurlant « passe-moi le micro »]

« Dégage, chroniqueur standard ! En résumé succinct : un album parfaitement moyen ; et matez le clip de "Day And Then The Shade", ça vaut le coup d’KRZZZZBRRZZZZ. »