Recherche avancée       Liste groupes



      
NEO METAL  |  STUDIO

Commentaires (6)
Lexique neo metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 

 

2022 Ego Trip
 

 Site Officiel (530)
 Facebook (1068)

PAPA ROACH - Infest (2000)
Par POULPI le 15 Octobre 2008          Consultée 7782 fois

L’an 2000…
Ses voitures volantes, ses voyages interspaciaux, ses rêves d’un monde parfait…
…et sa triste réalité.

En l'an 2000, le neo metal se veut la promesse d'un renouveau dans le Metal tout entier. A l'époque, pourtant, il fait encore figure de nouveau né, et souvent aussi de vilain petit canard. Déjà quelques pointures intemporelles – KORN et DEFTONES en têtes de file - règnent sur un genre considéré comme immature, cible des puristes du metal traditionnel. En bref, déjà à l’époque, le genre ne fait pas vraiment l’unanimité, loin de là, et divise les foules. Mais le changement de millénaire DOIT changer la donne ! C'est Paco Rabanne qui l'a dit !

Attirant en premier lieu la jeunesse par sa simplicité, sa modernité et son énergie, le néo trouve vite son public auprès des lycéens skateurs de tout poils, « en rébellion » - touss touss - et en mal de sensations fortes. Un genre de punk rock californien, en apparence plus acide, mais finalement pas bien méchant. Du metal pas vraiment "trve" en quelque sorte, qui appelle donc forcément à la polémique.

Polémique que le succès de PAPA ROACH ne fera qu'attiser.

Des hits, des tubes, il y en a, sur Infest, c’est certain.
Des daubes aussi, à y regarder de plus près.
Allez, à vue de nez, je dirais un bon 50/50, avec peut être un petit avantage pour les tubes. C’est déjà pas si mal, comme constat, non ? Car si à première vue, on peu considérer que chaque chanson allie riffs simplistes et mélodies faciles, on remarquera avec grand plaisir que pas mal de petites nuances permettent au groupe de tirer son épingle du jeu.

La meilleure moitié de l’album, tout le monde la connaît plus ou moins. Piochons au hasard « Last Resort » : voilà la chanson qui tirera le groupe hors d’un oppressant anonymat, et fera éclater au grand jour le talent de PAPA ROACH. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle est bien représentative de la musique du combo. Chant légèrement rappé, refrain hyper mélodique et accrocheur, le tout sur une guitare gentillette, mais bien entraînante. C’est sûr, la prise de risque est quasi nulle. Et pourtant, la recette prend, et l’on se surprend à apprécier ce cocktail rafraîchissant et bouillonnant d’énergie, reflet d’une jeunesse insouciante et pleine de fougue. Quelques autres chansons du même acabit nous laissent penser que PAPA ROACH n’a pas volé le succès rencontré par cet album auprès du (très) grand public.

Traitons vite fait le cas "Between Angels and Insects" : coincée entre deux titres beaucoup plus quelconques, quelle rouste, cette chanson quand même !! Le titre neo par excellence, avec toutes ses qualités (certains dirons forcément ses défauts, les bougres), et une classe incomparable.

J’irai plus vite sur la seconde moitié de l’album (la mauvaise, si vous avez bien suivi), car constituée de chansons beaucoup plus quelconques. Le genre de titres, qui en trop grande quantité, pourraient décrédibiliser un genre auprès de tout un public. Allez, j’aime pas trop dénoncer, mais écoutez « Binge », vous comprendrez vite… Caricatures d’un néo sans âme ni créativité, avec des traits musicaux forcés au marqueur indélébile à en devenir moche au possible, ils semblent servir davantage de bouches trous que de vraies chansons, et font tâches à côté des éléments offrant un cachet indéniable à l’album. Sans trop me lancer dans le sujet, c’est globalement ce qu’on peu reprocher à un bonne partie de la scène néo: des hits (certes plutôt simplistes, mais des hits quand même), noyés dans un flot de nullité qui rend pénible l’écoute entière d’un album. Que voilà un résumé bien succin d'une situation qu'on aurait voulu plus compliquée... Ici, dieu merci, le groupe limite la casse... Ouf !

Souffrant d’une trop grande hétérogénéité en termes de qualité de chansons, et parfois d'un manque de diversité au niveau du style, l’album se traîne en longueur, et ne joue pas son rôle à fond. Un album de neo quand même au dessus du lot, qui malgré ses défauts peut être considéré comme un "classique" du genre.
Un bien bel effort, pour un album qui sonne très "années 2000".

Note finale : 3,5 arrondie à 4, parce que :
1) je suis gentil et de bonne humeur aujourd'hui;
2) Infest reste un des meilleurs albums de neo, quoiqu'on en dise;
3) et merci "Between Angels and Insects", quand même.

Et pour finir, on dira que l'an 2000, ben en fait, c'est comme avant, quoi...

A lire aussi en NEO METAL par POULPI :


GODSMACK
The Other Side (2004)
La face cachée de godsmack




PASSENGER
Passenger (2003)
Non non, ce n'est pas In Flames


Marquez et partagez




 
   POULPI

 
   FENRYL

 
   (2 chroniques)



- Jacoby Shaddix (chant)
- Jerry Horton (guitare)
- Tobin Esperance (basse)
- Dave Buckner (batterie)


1. Infest
2. Last Resort
3. Broken Home
4. Dead Cell
5. Between Angels And Insects
6. Blood Brothers
7. Revenge
8. Snakes
9. Never Enough
10. Binge
11. Thrown Away



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod