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PAPA ROACH - F.e.a.r. (2015)
Par CHAPOUK le 19 Février 2015          Consultée 3443 fois

"F.E.A.R." ou "Face Everything And Rise" est le nouvel album de PAPA ROACH. Ces derniers le décrivent comme le plus dingue de toute leur carrière !
Ouais enfin on va se calmer, tous les groupes sortent cette phrase pendant leur promo…

En fait ce nouvel album ne marque pas vraiment de grands changements dans la bande de Jacoby Shadix. Le groupe a juste un peu plus poussé le côté Electro et FM de sa musique. Sur leur dernier skeud, les synthés et samples avaient commencé à prendre un peu de place dans les compos. Ici ça s'est radicalisé, à part quelques rares exceptions ("Gravity") tous les titres sont parés de gimmicks Electro à la façon du dernier LINKIN PARK, ou de ENTER SHIKARI. Mention spéciale tout de même pour "Warriors" et ses samples qui sonnent comme la B.O de Mortal Kombat.

Autrement, la prod beaucoup trop léchée, aseptise complètement tout l'album et lui donne un côté FM que je ne peux pas piffrer. Dommage, parce qu'objectivement on trouve quand même quelques bons titres.

Si on reste du côté Electro à bloc le premier morceau de cet album semble être taillé pour du live avec son intro électrisante et son refrain Poppy, tellement attendu, mais en même temps tellement catchy qu'il entre tout de suite en tête.
"Skeletons" et ses « gros riffs » (oui entre guillemets car la prod met quand même un gros coup de frein au côté Neo qui pourrait se dégager subrepticement de ce titre), est plutôt sympa dans son ensemble mais c'est le refrain qui pêche, enfin à mon goût. Je ne supporte juste pas la ligne de chant, par contre le break est bien amené, je le reconnais.
"Never To Say Goodbye" malgré ses sons Eurodance à mort (sérieux allez écouter "Children" de Robert MILES et revenez jeter une oreille sur cette intro, j'ai presque l'impression d'entendre la même chose) est plutôt bien foutue. Pour une fois c'est le refrain dégoulinant de Pop qui m'a séduite : il est naïf et super prévisible mais sonne bien au milieu de cette atmosphère un peu aquatique.
"Devil", dans son style, est intéressant également. Bien que plus mid-tempo que le reste de l'album, ce titre me semble le plus sincère de tous. Ça se ressent dans le chant, moins convenu et plus personnel, du frontman. Et ce groove efficace produit par la section basse-batterie combiné à la progression harmonique, qui s'effectue tout au long du morceau, arrivent enfin à nous faire ressentir quelque chose et rendent cette piste beaucoup moins superficielle que l'album lui-même.
Enfin on a "Fear Hate Love" qui n'est surement pas un chef d'œuvre, mais qui a le mérite d'être beaucoup plus énergique et moins FMisant que les autres titres, tout en gardant quelques accents Pop sur le refrain. Il est presque paré d'une énergie, d'une impulsivité Punk, et ça fait beaucoup de bien d'entendre ça chez PAPA ROACH.

Mais sur 12 titres c'est quand même un peu gênant de n'apprécier vraiment que 5 morceaux seulement… Les autres sont soit ennuyeux, soit dotés de défauts évidents à mes yeux.
"Broken As Me", ou "War Over Me", par exemple, sont d'un ennui profond puisqu'on sait déjà comment ils vont se terminer à peine l'intro passée. Et que dire de "Love Me Till It Hurts" cette « ballade » qui sonne SM… euh… FM et qui respire tellement la niaiserie qu'elle en devient irritante.
Dans le genre bien niais, on a aussi "Gravity" le seul titre rappé. On pourrait penser en lisant la phrase précédente qu'on retrouve un peu le PAPA ROACH des années 2000, mais non. Là où le vieux PAPA rappait sur des riffs Neo, ici c'est un fond Hip-Hop qui domine et les riffs légers viennent seulement accompagner le refrain. Mais il faut quand même reconnaitre que les couplets rappés ne sont pas dégueulasses et rappellent presque le flow de EMINEM. Non, ce qui est dégueulasse ici c'est le côté EVANESCENCE pris sur le refrain à cause des interventions de Maria Brink (IN THIS MOMENT), et surtout de son passage solo : ses couinements sont juste insupportables !

Ouais donc en fait, j'ai eu beau chercher mais j'ai vraiment pas trouvé ce qu'il y avait de dingue dans cet album. Il y a quelques bons titres disséminés au milieu d'autres pas forcément intéressants, quelques bouses avérées, mais rien de vraiment exceptionnel non plus.

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   CHAPOUK

 
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- Jacoby Shaddix (chant)
- Jerry Horton (chant, chœurs)
- Tobin Esperance (basse, chœurs)
- Tony Palermo (batterie, percussions)
- Maria Brink (chant sur 7)
- Royce Da 5'9' (chant sur 10)


1. Face Everything And Rise
2. Skeletons
3. Broken As Me
4. Falling Apart
5. Love Me Till It Hurts
6. Never Have To Say Goodbye
7. Gravity
8. War Over Me
9. Devil
10. Warriors
11. Hope For The Hopeless
12. Fear Hate Love



             



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