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PAPA ROACH - Time For Annihilation (2010)
Par POULPI le 30 Septembre 2010          Consultée 4166 fois

Vous l’aurez remarqué, le dernier album en date de PAPA ROACH n’est pas bien ancien – à peine plus d’un an - aussi, c’est avec une pointe de surprise que l’on apprend l’apparition dans les bacs d’une nouvelle contribution du groupe au délicat monde de la musique. Avec une question qui sous-tend en coulisses, un peu sournoisement : PAPA ROACH a-t-il vraiment assez de talent pour sortir deux albums coup sur coup, à cette cadence infernale ?

Assurément non.

Premier élément pour argumenter cette réponse des plus pondérées : le disque est un album mi studio, mi live, ce qui, outre le fait qu’il ne facilite pas sa classification dans la base de données de Nightfall, tend surtout à prouver que la sortie d’un nouvel album était peut être un poil anticipée, faute de matière fraîche. Quelques chiffres, histoire d’illustrer mes propos : le groupe nous offre seulement 5 chansons originales, contre 9 titres lives piqués un peu partout dans la discographie du groupe. On peine à savoir si les lives comblent le vide de l’album façon EP du pauvre, ou si ce rôle n’incombe finalement pas aux titres studios eux-mêmes. La question reste en suspens.

Pas assez de matière, donc, mais surtout pas assez d’inspiration, ce qui, en soit, est beaucoup plus grave. "Metamorphosis" ne se cachait pas d’adoucir le son. "Time For Annihilation" passe de l’autre côté de la barrière du mou, usant une corde déjà bien abîmée. Avec en tête de gondole le fameux "No Matter What", qui n’aurait à coup sûr pas dépareillé sur un album de PINK, la chanteuse : de la pop entraînante, des intonations mielleuses, avec des refrains survitamminés (que ce terme est niais) au petit goût festif, des guitares très en retrait… De la pop de bas étage, pas nullissime non plus, mais loin de casser trois pattes à un cochon. Les autres titres ne sont pas meilleurs : ni plus pêchus, ni plus inspirés. Une chose est sûre, le spectre du Metal semble s’éloigner de plus en plus du groupe, qu’on ne pourra bientôt même plus qualifier simplement de rock.

La seconde partie de l’album vaut davantage le coup d’oreille. Nous avons en effet droit à une sorte de mini best of live, certes consensuel et sans prise de risque, mais plutôt de bonne facture. PAPA ROACH se débrouille bien en live, de ce côté, pas de soucis ; mais difficile de juger des véritables performances du groupe sur ces quelques titres. En tout cas, le public a l’air content, c’est toujours ça de pris pour lui.

En résumé, PAPA ROACH nous sort ici un album à la stratégie commerciale pas bien claire et se retrouve naturellement le cul entre deux chaises. Le vieux sage dira que c’est pratique pour faire caca, le chroniqueur qui rentre de vacances sous un temps pourri sera bien moins indulgent. Un petit mot sur la pochette (je suis un critique-de-pochettes né) : ridicule, pas besoin d’en dire plus.

On notera à la décharge du groupe, qu’en cette même année 2010, son ex-label Geffen a sorti un best of pour clore son contrat avec PAPA ROACH. Le groupe lui-même ne reconnaît pas la paternité de cet album, et, ne touchant aucun bénéfice sur ses ventes, a conseillé à ses fans de ne surtout pas l’acheter. D’où probablement cette idée du groupe de sortir en parallèle un ersatz d’album, pour réaffirmer une bonne fois pour toute qui est le patron. Business, quand tu nous tiens…

Bref, si la partie live sauve les meubles, "Time For Annihilation... On The Record And On The Road" de son patronyme complet, porte un nom bien prétentieux et quelque peu hors-sujet, considérant la première partie de l’album. C’est bien simple, PAPA ROACH ne pourrait même plus remplir les pourtant gentillettes bandes originales de teen movies américains. Vous me direz que, de toute façon, les teen movies non plus n’existent plus. Où va le monde, je vous le demande…

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- Jacoby Shaddix (chant)
- Jerry Horton (guitare)
- Tobin Esperance (basse)
- Tony Palermo (batterie)


1. Burn
2. One Track Mind
3. Kick In The Teeth
4. No Matter What
5. The Enemy
6. Getting Away With Murder (live)
7. ...to Be Loved (live)
8. Lifeline (live)
9. Scars (live)
10. Hollywood Whore (live)
11. Time Is Running Out (live)
12. Forever (live)
13. Between Angels And Insects (live)
14. Last Resort (live)



             



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