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PAPA ROACH - Lovehatetragedy (2002)
Par POULPI le 8 Janvier 2011          Consultée 4238 fois

Après l’énergique "Infest", PAPA ROACH est au sommet sa gloire. La mode est au néo (en parti grâce à eux, d’ailleurs), et le soufflet ne semble à priori pas prêt à retomber. PAPA ROACH, ou le groupe qui fait danser les teenagers américains, dans leurs spring breaks et autres bals de promo riches en alcool et en filles peu vêtues.

La force originelle du groupe, vous l’aurez compris si vous êtes lecteurs assidus de ce site, c’est la simplicité de ses chansons. C’est même la base fondamentale des groupes de toute cette vague. Inutile de chercher à savoir si cette simplicité est voulue ou résultante du manque de technique de ses interprètes : elle est là, point barre. Et c’est tout naturellement que ce qui aurait pu être une force va s’avérer une réelle faiblesse. Je m’explique : quand l’efficacité de vos compostions repose sur des riffs simplistes et des refrains accrocheurs au possible, on prend le risque de rapidement griller ses meilleures cartouches (sur "Infest"), et de finir par s’échouer lamentablement sur le premier bas fond venu (sur ce "LoveHateTragedy").

J’imagine sans mal que leurs parents, fiers de leur progéniture, leur ont dit de ne pas se reposer sur leurs acquis, et de travailler sans relâche pour réussir avec succès leur troisième album. Atteindre la maturité, en quelque sorte… Mais se relâcher, c’est pourtant bien ce qu’ils ont fait ! Où comment se faire comprendre d’un groupe en pleine crise d’adolescence…

D’horreur musicale il n’est tout de même point question sur ce "LoveHateTragedy". Mais plutôt d’ennui lancinant et de pétard mouillé. Probablement la faute à cet effet de mode qui porte le néo du bout de ses petits bras fragiles, mais aussi et surtout à une inspiration tournant au ralenti dans la caboche de nos amis américains.

Cet empattage du groupe me permet d’enchaîner audacieusement sur le champ lexical de la boustifaille, riche en comparaisons et en métaphores foireuses (oui, la chronique prend vie, sous vos yeux ébahis). PAPA ROACH, il n’est pas inutile de le rappeler, est américain jusqu’au bout des orteils. Les plus poètes d’entre nous dirons donc que le groupe est devenu au metal ce que le Mc Do est devenu à l’alimentation générale : son double démoniaque, tentateur et malfaisant.

Résultat des courses : le groupe s’essouffle dès le second album, et sa musique devient adipeuse et répétitive. Vite avalée, bourrative à court terme, mais à l’évidence trop grasse, trop salée, trop sucrée pour le commun des mortels. J’aurais largement préféré des petites vérines foie gras-confiture de figue-pain d’épice maison. On repassera.

La suite de la chronique coule de source.

"LoveHateTragedy" donne l’impression grossière que le groupe a voulu faire un "Infest 2, le retour", mais qu’il s’est finalement piteusement viandé dans l’exercice. Avec un travail de composition qui frise dangereusement le minimum syndical, on ne pouvait évidemment rêver de perfection. Et passé les hits de rigueur dans ce genre d’albums qui donnent un semblant d’illusion, on ne sera pas longtemps dupe de la supercherie.

Si on peut gager que même un bon album de PAPA ROACH n’aurait jamais que ralenti la perte de la vitesse que le groupe avait emmagasinée en si peu de temps, on ne peut qu’être déçu face à ce "LoveHateTragedy" plutôt médiocre. Heureux de constater empiriquement que les règles physiques élémentaires régissant notamment l’énergie cinétique ne s’appliquent pas à notre douce musique (ce qui en soit est plutôt rassurant).

PAPA ROACH ne va maintenant plus pouvoir compter que sur sa notoriété (déjà) passée pour ne pas sombrer dans l’oubli. Et c’est donc précisément ce que va faire le groupe : disparaître des esprits, devenir transparent, vivotant tout au plus dans le cœur d’une minorité d’irréductibles. Par chez moi, ça porte un nom, tout ça : la loose. Seulement deux albums avant que le groupe ne casse la cruche, dommage.

Le note pochette du jour : on veut se la jouer NIRVANA, jeune et dérangeur, aguichant la minette avec un bébé trognon et rigolard ? Restons sérieux, voyons !

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- Jacoby Shaddix (chant)
- Jerry Horton (guitare)
- Will James (basse)
- Dave Buckner (batterie)


1. M-80 (explosive Energy Movement)
2. Life Is A Bullet
3. Time And Time Again
4. Walking Thru Barbed Wire
5. Decompression Period
6. Born With Nothing, Die With Everything
7. She Loves Me Not
8. Singular Indestructible Droid
9. Black Clouds
10. Code Of Energy
11. Lovehatetragedy



             



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