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Blaze BAYLEY - The Man Who Would Not Die (2008)
Par DARK BOUFFON le 30 Juillet 2008          Consultée 9621 fois

Quatrième opus en solo de l’ami BLAZE BAYLEY, cet album a failli ne jamais voir le jour. Blaze est effectivement « L’homme qui ne mourrait pas » ! Car, passé outre ses problèmes personnels, ses changements de line-up, ses démêlés avec sa maison de disques, revoilà le bougre remonté comme un coucou, prêt à en découdre avec un album de 12 titres pour plus d’une heure de heavy metal.

Premier changement, et de taille, les musiciens sont de nouvelles têtes. Les petits malins qui ont jeté un œil sur le DVD Alive In Poland connaissent déjà les frères Bermudez (à la guitare et à la basse). Les nouveaux arrivants sont Jay Walsh (guitare) et Lawrence Paterson (batterie), ce dernier ayant déjà collaboré avec des pointures comme SAXON. Et première constatation : même si ces nouveaux musicos assurent (les soli sont, par exemple, très jouissifs), on regrette par moments la technique et le son des guitares de Steve Wray et John Slater. Deuxième chose : la production et le mixage ne sont plus assurés par Andy Sneap et cela s’entend parfois, la batterie étant par exemple trop mise en avant sur certains morceaux ou parfois, au contraire, mixée trop en arrière.

Pour autant, cet album est bon et finalement plutôt bien « autoproduit » (les riffs de guitare ne sont pas brouillons, la basse est audible, le chant est clair). D’autant que la détermination de Bayley ne peut que jouer en sa faveur. Franchement, depuis pratiquement 4 ans que le bougre ne faisait plus parler de lui, étiez-vous nombreux à attendre son retour avec impatience ? Eh bien, malgré l’adversité et le sort qui continuent de s’acharner sur lui, le bonhomme n’en démord pas et nous balance ces nouvelles compositions avec une conviction qui fait chaud au cœur. L’album est certes plus varié que les trois premiers de sa carrière solo mais, en contrepartie, il ne propose rien de très nouveau, mis à part un son plus « roots » qu’auparavant.

Ce son plus rugueux se fait justement sentir dès « The Man Who Would Not Die » suivi de « Blackmailer » qui ouvrent très bien l’album, malgré des riffs pas toujours très inspirés. « Smile Back At Death », le meilleur titre de cet opus, s’avère plus mélodique et épique, rappelant l’époque de Tenth Dimension et s’étirant sur près de 8 minutes. Les mélodies se retrouvent également sur « While You Were Gone » et « At The End Of The Day », les deux chansons les plus calmes du disque. Puisqu’on en est à l’évocation des anciens opus, signalons également que l’orientalisant « A Crack In The System » et le très efficace « Robot » font penser à Silicon Messiah. Quant au clichesque « Samurai » et au diptyque « Waiting For My Life To Begin » / « Voices From The Past », ils nous offrent des envolées rappelant (de loin) l’écurie MAIDEN. L’album se termine sur quelque chose de plus brut (le dispensable « The Truth Is One » et le très bon « Serpent Hearted Man »), à l’instar des morceaux de Blood And Belief.

Les compositions sont très pertinentes, à l’exception d’une ou deux. Cependant, et même si j’éprouve un réel plaisir à l’écoute de cet album, j’ai du mal à être convaincu à 100 % par ce nouvel effort. Cela viendrait-il de la production mentionnée plus haut ? Du changement de têtes (et donc de « pattes ») signalées précédemment ? D’un chant moins maîtrisé que sur Silicon Messiah ou Tenth Dimension (on a parfois l’impression de retrouver le Blaze Bayley très volontaire mais un brin maladroit de l’ère MAIDEN) ? Il y a en tout cas un je-ne-sais-quoi qui empêche ce disque de rejoindre le podium constitué des deux premiers opus solo de l’ami Blaze.

Saluons quand même encore une fois la détermination du chanteur qui, loin de ses soutiens passés, a su rebondir pour nous offrir cet album longtemps inespéré. Signalons également au passage l’artwork intéressant et très détaillé (chaque chanson étant illustrée d’une manière différente). Bon, ensuite, les cochons sur la couverture, on aime ou pas !!! Bref, un opus qui n’est pas le meilleur de la discographie de BLAZE BAYLEY mais qui a le mérite d’exister, d’être vraiment bon et qui, on l’espère, sera synonyme d’une nouvelle renaissance du chanteur malheureux.

Note indicative : 3,5 / 5

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   DARK BOUFFON

 
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- Blaze Bayley (chant)
- Nicolas Bermudez (guitare)
- Jay Walsh (guitare)
- David Bermudez (basse)
- Lawrence Paterson (batterie)


1. The Man Who Would Not Die
2. Blackmailer
3. Smile Back At Death
4. While You Were Gone
5. Samurai
6. A Crack In The System
7. Robot
8. At The End Of The Day
9. Waiting For My Life To Begin
10. Voices From The Past
11. The Truth Is One
12. Serpent Hearted Man



             



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