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DEATH MÉLODIQUE  |  STUDIO

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2006 1 Thoughts Of No Tomorrow
2007 1 Schlacht
2009 1 Avatar
2012 1 Black Waltz
2014 1 Hail The Apocalypse
2016 1 Feathers & Flesh
2018 2 Avatar Country
2020 2 Hunter Gatherer
2023 3 Dance Devil Dance
 

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AVATAR - Schlacht (2007)
Par FENRYL le 5 Février 2008          Consultée 11226 fois

Suite à un premier album, « Thoughts of no tomorrow » (2006), qui laissait entrevoir un potentiel des plus enviables, les suédois d'AVATAR persistent et signent en cette fin d'année 2007. Intrigué que j'étais par le fait que cet opus avait tout de même atteint la troisième place des charts de leur beau pays (et une fois encore, on se lamentera en se disant que ce n'est décidément pas dans l'hexagone que cela arrivera), c'est dans un état d'esprit attentif que j'ai abordé ce « Schalcht ». En une grosse année, la horde de Göteborg a enchaîné nombres de tournées européennes en compagnie d’HARDCORE SUPERSTAR, DISMEMBER, IMPALED NAZARENE, STONE SOUR, EVERGREY et IN FLAMES. Pas ridicule comme carte de visite, non ?

Pourtant, je dois bien reconnaître que se lancer dans la découverte d'un combo officiant dans la catégorie death mélo relève du chemin de croix: il existe tellement de productions, peu ou pas d'originalité, si ce n'est la volonté de singer les parrains du genre.
Alors produire du « son de Göteborg » quand on est justement originaire de la ville, inutile de vous dire que l'on vous attend au tournant.
Première accroche : l'artwork, une nouvelle fois signé par Philip von Preuschen (cousin de Johannes Eckerström), aux inspirations manga, ce qui n'est pas sans me motiver. On retrouve cette étrange jeune fille(*) qui ornait déjà le livret précédent (je vous avoue chercher encore et toujours le sens de cette récurrence).
Deuxième accroche : les toutes premières minutes d'écoute. Un son limite « crade », growls criés/hurlés... Me serais-je gouré d'étage ? Force est de constater que ce titre éponyme (**) en guise de hors d'œuvre, est pour le moins déroutant. Allez, je me risquerai à qualifier cette musique de deathcore. La voix de l'excellent chanteur atteint même un niveau suraigu au moment de « Die with me », ou encore sur les premières lignes de chant de « The end of your ride ».
Mais attention, ce côté « son sauvage, obtenu à l'arrache » ne remet en cause à aucun moment la qualité de production du bébé. De ce côté là, ça baigne assurément. Et on obtient ainsi une première originalité, telle une bouffée de dioxygène !
On tient ici un album où la batterie claque très « old school », tout comme les guitares, ce qui permet de rapidement déguster cette approche heavy-thrash de la musique, mettant en valeur un chant, une nouvelle fois des plus accrocheurs. A ce sujet, même si évidemment on reliera rapidement le groupe à IN FLAMES (surtout), avec « Windflower » (**) par exemple, et DARK TRANQUILLITY, on pourra pousser la porte d'un TRIVIUM (en tout cas, à ses origines, car depuis, ce groupe lorgne sur d'autres contrées).
Troisième accroche : la durée des titres. En effet, la donnée récurrente dans le milieu death mélo est très souvent d'offrir des titres longs, aux constructions jouissivement alambiquées. Ici, l'immense majorité des compositions frôle les 3 minutes, à une exception prêt, un titre de 6 minutes -la logique habituelle, ce qui offre un vent de fraîcheur sur le style...
Car ici on bastonne sévère. Ça gueule, les zicos sont efficaces (on signalera que nos gamins ne sont âgés que de 20 ans en moyenne !) : « 4 AM Breakdown » (**) rageur, ravageur, au cours duquel la double pédale fait une apparition des plus remarquées mais à fort bon escient ! Que tout cela est efficace ! « When your darkest hour comes » et son solo ultra heavy tout comme « I still hate you » sont de belles preuves d'une influence thrash prégnante.
Un petit coup d'acoustique sur « As it is », avec ce titre à la construction ultra classique, pour porter un couplet « clair », rapidement remplacé par ce chant death saccadé, si typique (faisant parfois penser à un porc que l'on égorge) : titre largement ARCH ENEMYen, tellement le refrain et la rage émanant du chant me rappelle Angela Gossow. « Die with me » et ses apparitions de chant clair viennent consolider cette approche : exit les grunts ! Enfin... Pour quelques parties de couplets lancinants à s'en damner au cours d'une construction ultra mid-tempo et épique : assurément un des nombreux temps forts de l'album.
Et maintenant du piano ! Quelques accords pour ce « All Hail the Queen », avant la furie d'un riff hargneux et d'une double pédale virulente ! Car nos gaillards ont décidé de rendre la présence de claviers des plus minimes, ce qui en soit, est une petite révolution.
Vous commencez à comprendre que AVATAR, malgré son jeune âge, ne nous propose pas une énième resucée dans la catégorie death mélodique, mais se permet bien le luxe d'innover, à son échelle.
Moins de sophistication qu'un SOILWORK ou un IN FLAMES (***), mais tout autant d'originalité, comme à la grande époque (le début des années 90... soupir de nostalgie...) : « The end of your ride », titre tout en breaks, alternant moments plus heavy, parties plus posées sur ligne de basse slappée (putain, écoutez ce riff méchamment accrocheur ! Autre très gros temps fort de ce skeud), « Letters from Neverend » qui achève l'album par un côté heavy-thrash et quelques notes suaves (ponctuelles, je vous le concède !)... Le tout en 38 minutes sans ennui.

Au final, une équation très simple : un chanteur à la voix joliment maîtrisée, une production « aux p'tits oignons », des musiciens qui assurent à leur poste = une putain de jolie claque. Le produit ainsi obtenu est empreint de rage, de mélancolie, de technique et d'efficacité.
Alors, quand en plus, en cette fin d'année 2007, vous n'attendiez plus grand chose dans le domaine, inutile de vous préciser que j'en redemande !
Que nos amis Suédois soient rassurés : l'avenir de leur musique et de leur son est assuré.

Oyé, Oyé, spécialistes et nostalgiques des grands noms du genre, ne boudez pas votre plaisir et ne passez pas à coté de cette petite bombinette en puissance !!

Verdict: 4/5.

N.B: le groupe tourne actuellement dans toute l'Europe en assurant la première partie d'OBITUARY.

(*): visible sur le MySpace du groupe, en trame de fond.
(**): titre en écoute sur le MySpace du groupe.
(***): Guest : Björn Gelotte (IN FLAMES) .

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Par FENRYL




 
   FENRYL

 
   KOL

 
   (2 chroniques)



- Johannes Eckerström (chant)
- John Alfredsson (batterie)
- Jonas Jarlsby (guitare)
- Simon Andersson (guitare)
- Henrik Sandelin (basse)


1. Schlacht
2. Wildflower
3. All Which Is Black
4. 4 Am Breakdown
5. As It Is
6. All Hail The Queen
7. When Our Darkest Hour Comes
8. I Still Hate You
9. One/one/one/three
10. Die With Me
11. The End Of Our Ride
12. Letters From Neverend



             



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