1-) CHRONIQUE

Absent depuis la sortie en 2004 de "The glorious Burden" (premier album avec Tim "Ripper" Owens), un album fichtrement bon quoique l'on en dise, Jon Schaffer doucement rétabli de son dos, un dos qui avait d'ailleurs obligé Jon et ICED EARTH à annuler la tournée de "The glorious burden", nous revient donc avec le concept déjà amorcé lors de la trilogie initiale "Something wicked" sortie en 1998.
Un concept qui se traduit donc par deux nouveaux albums. Un premier volet intitulé: "Framing Armageddon : Something wicked Part I", objet de cette chronique, et un second et dernier volet provisoirement intitulé "Revelation abomination" qui devrait normalement voir le jour en mars 2008. Un concept album d'envergure que je vous propose même de découvrir en détail (tout du moins la première partie) en toute fin de chronique. Je remercie grandement d'ailleurs mon ami A.M.E. qui a réalisé là un boulot monstre pour la traduction intégrale des textes. Avis aux amateurs donc.

"Framing Armageddon : Something wicked Part I" succède donc au récent Ep "Overture of the wicked" lequel dévoilait déjà une composition figurant sur ce nouveau disque : "Ten thousand Strong". Un titre bien rentre dedans, classique, efficace, agrémenté d'un refrain accrocheur et très mémorisable. Un titre 100% ICED EARTH, quelque peu prometteur donc... et de bonne augure pour l'album.
Seulement voilà, "Framing Armageddon" ne tient pas toutes ses promesses et n'est absolument pas à la hauteur de nos espérances. Et j'irais même plus loin, cet album déçoit grandement.
1er point, l'album est long, trop long même (près de 70 minutes) et est truffé d'interludes parfois très surprenants telle que l'introduction un peu longue qu'est "Overture" (ses violons, son sempiternel tam-tam et ses choeurs), "Execution" ou bien l'instrumental (encore un tantinet long celui-là!) "Something wicked Pt.2 et ses percussions en ligne. Des intermèdes quelque peu harassants à la longue (je vous épargne ceux tels "Invasion", "Cataclysm", qui ne sont que bruitages - lasers, bris de verre, explosions, orage - et courts morceaux comme l'impressionnant et puissant "Motivation of man" et ses cris de foule qui risque de faire mal en concert) qui donnent néanmoins à l'album une dimension épique, guerrière, quelque peu mystique ou encore ethnique.
Second point, la machine "ICED EARTH" semble tourner au ralenti. Peu de morceaux rapides, thrashy et marquants même. Un comble quand même pour la bande à Schaffer quand on repense à des morceaux comme "Stand alone", "My own savior" ou "Violate". Un album qui parait bien lent dans l'ensemble. Même Schaffer semble être en panne d'inspiration tant il use et abuse de riffs tant éculés par le passé.

De ce fait, les premières écoutes déçoivent pleinement et on ne retient guère que "Ten thousand Strong", un des meilleurs titres de l'album. Pas étonnant donc qu'il ait été choisi en guise de single. Pour le reste? Et bien, il va vous falloir de multiples écoutes pour entrevoir au final quelques autres morceaux sortant du lot : on retiendra donc le puissant "Something wicked part I", l'excellent "Setian Massacre" et son refrain entêtant ou encore le magnifique "The clouding", power ballade de plus de 9 min aux guitares légères, Pink Floydiennes et dotée d'une seconde partie assez fabuleuse (j'adore la transition). Tim Owens y est très bon d'ailleurs et n'est bien évidemment pas sans rappeler un certain Rob Halford (sans blague?). Une power ballade qui est loin d'être aussi "pleurnicharde" que "When the eagles crie" présente sur "The glorious Burden".

Le reste de l'album est bien plus anecdotique comme les trop convenus "A charge to keep", "Retribution through the ages" ou "Infiltrate and assimilate" lequel se rapproche d'ailleurs d'un power metal US basique. Pas étonnant, Tim Owens s'évertue à hurler sur ce titre. Un Tim Owens qui s'en sort quand même plutôt pas mal dans l'ensemble. Et malgré une fin d'album poussive où il retombe dans ses travers (screaming à tout va sur l'éprouvant "Framing armageddon" par exemple), force est de constater que le bonhomme a bien progressé et qu'il réussit désormais à moduler davantage sa voix. Un bon point donc, même si il ne parvient toujours pas à me faire oublier Matthew Barlow.

Un poil mollasson, un brin trop long et musicalement d'un classisisme désespérant, "Framing Armageddon : Something wicked part I" déçoit donc fortement. Même s'il tend à se bonifier au fil des écoutes, il n'en demeure pas moins que ce qui s'annonçait être une tuerie n'en est finalement pas une et est bien en deçà de nos attentes. Papy Schaffer peine réellement à se renouveler et à retrouver la fougue et l'inspiration d'antan.
On attendra donc le deuxième volet pour juger de l'ensemble final. Jon Schaffer annonce déjà que "Revelation abomination" sera bien plus sombre et brutal que ce premier volet. Reste à voir si l'illumination sera au rendez-vous....

Titres préférés : "The clouding", "Ten thousand strong", "Setian Massacre"
Titre à éviter absolument : "Domino decree" et ses immondes claviers! Beurk!

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2-) CONCEPT

"En attendant que le groupe nous sorte le deuxième volet de son diptyque, j'ai voulu m'arrêter un moment sur le concept abordé par Jon Schaffer à travers la trilogie "Something Wicked" qu'on retrouve sur l'album Something Wicked this Way Comes sorti en 1998 et donc Framing Armageddon, dont Fredouille vous a fait part de ses impressions le concernant.

Contrairement à ce que j'ai pu lire sur d'autres sites, Framing Armageddon et le Revelation Abomination à venir pour 2008 ne constituent pas la suite de la "Something Wicked Trilogy" mais proposent de s'attarder sur le concept que la trilogie initiale ne fait que survoler en nous en présentant les points forts, un peu comme ces séries Américaines des années 70-80 où on voyait défiler quelques extraits de l'épisode à venir, juste avant le générique, histoire de nous en donner un avant-goût.

D'ailleurs, de quoi traîte le concept développé par Jon Schaffer ? Sans rentrer dans les détails, on nous narre ici l'histoire d'un peuple (les Sétians) qui s'est fait décimer il y a des milliers d'années par les humains qui ont décidé de faire de la terre leur résidence. Heureusement, une poignée de survivants Sétians a réussi à trouver refuge dans une contrée inexplorée et se prépare à mettre au point l'une des vengeances les plus insidieuses de tous les temps.

Pour ceux qui ont envie de s'attarder sur cette histoire, je vous propose donc une traduction faite par mes soins de la trilogie initiale et du dernier album, que j'ai tâchée de rendre la plus fidèle possible aux textes de Jon Schaffer lorsque mon ami Fredouille m'a fait part de son intérêt de faire figurer ma traduction aux côtés de sa chronique.

Bonne lecture !"

A.M.E.

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cliquez ici pour voir l'interprétation et la traduction des paroles


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Voilà, j'espère que cette traduction vous aura paru assez claire malgré des passages vraiment pas évidents à appréhender pour la traduction. Mais je pense que vous avez l'idée générale du concept. Désolé de ne pas avoir adopté un style plus littéraire, mais c'était assez compliqué comme ça.


En attendant donc la suite avec le deuxième volume à venir......