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POWER METAL  |  COMPILATION

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EDGUY - Hall Of Flames (2004)
Par POULARD le 25 Janvier 2005          Consultée 8515 fois

A l’annonce de la sortie d’un Best Of, la réaction du métalleux qui se respecte oscille entre ironie et fatalisme de voir sa musique bradée et élargie. Il faut dire que cette année, le best-of a eu la cote : de Patrick Bruel à Cathedral en passant par Korn ou Manson, les combos ou artistes, tous styles confondus, s’y sont mis en masse et les sapins ont vu s’amonceler nombre de paquets mentionnant le « meilleur de », le « very best of », ou les « classiques ». Et quand il s’agit de celui des désormais incontournables petits allemands, décriés pour leur metal facile et mignonnet, les sarcasmes sont souvent de mise. Si le best-of a pour vocation première de donner un coup de pouce au bilan de fin d’exercice des labels, il n’en demeure pas moins un produit qui peut être original, attendu et fort utile. C’est le cas de cet « Hall of flames », un produit à la pochette peu soignée mais au contenu bien fourni.

Il a été concocté par AFM, l’ancien label des guys dont le départ lui a causé pas mal de tort. Rappelons que le groupe est désormais au chaud chez Nuclear Blast et que ce changement n’a pas affecté la distribution française assurée jusqu’à l’année dernière par feu NTS.

La coutume est à la sortie d’un best of après seulement quelques albums et avec leur récent succès, les 5 comparses aux dents longues ne vont pas se refuser ce plaisir, qui est aussi un bien joli cadeau pour les nouveaux fans drainés par leur dernier et explosif opus, « Hellfire Club » (2004), dont aucun morceau n’est représenté sur cette double galette.

Et puis les membres d’Edguy, malgré leur jeune âge, n’en sont pas à leur coup d’essai. Leur première vraie production, « Kingdom of madness », date de 1996 suivi par le speed et pompeux « Vain Glory Opera » en 1998, le superbe « Theater of Salvation » en 1999 et un « Mandrake » plus classique en 2001. Aux 5 albums studios, il faut ajouter « Savage Poetry » datant de 1995 et sorti avec une version modernisée en 2001, l’EP « King of Fools » de 2004, et un live paru en 2003. Enfin on ne parle pas d’Edguy sans son mini leader Tobias Sammet et son « Avantasia » sur 2 volets parus en 2001 et 2002 avec le succès qu’on leur connaît.

Une discographie un peu compliquée et accélérée par la montée en flèche du groupe mais au final suffisamment dense pour justifier cette sortie d’autant que le produit, comme d’habitude avec les teutons, ne racle pas le fond du porte monnaie post noël pour rien.

Le premier CD contient donc les 13 « meilleurs » titres d’Edguy sur ses 5 premiers albums. Il s’ouvre sur « Tears of a Mandrake ». S’agissant de la version single, elle est amputée de son intro aux claviers mais le reste du titre, y compris les canons finaux, demeure le même. Du très bon donc. Les 2 meilleurs titres de l’album sont également présent : le vitaminé « Nailed to wheel » et l’excellent et bien heavy « Jerusalem » enflamment nos oreilles. « Vain Glory Opera », son refrain prenant et son intro cheap rappelant Europe, la pépite « Out of Control » et le speed et puissant « Until we rise again » représentent magnifiquement le heavy joyeux de leur deuxième album. Le morceau titre « Theater of Salvation » (un peu plus de 12 minutes) est la pièce majeure retenue sur l’album du même nom. Chœurs grandiloquents, claviers solennels et refrains toujours imparables, c’est l’un des morceaux préférés des fans même si j’avoue le trouver un brin répétitif. On retrouve à ses côtés le classique mais efficace « Headless Game » et sa rythmique épaisse. « Deadmaker », l’un de leur premier titre, à la production sèche et aux paroles pour une fois sombres, et le peu inspiré mais sympatoche « Key to my fate » tiré de « Savage Poetry » (version 2001) feront office de preuve pour convaincre les sceptiques que Sammet et sa bande ne sont pas forcément des arrivistes. Enfin, Edguy est aussi fortement réputé et copieusement moqué pour ses balades. Force est de dire que la sélection parmi leurs nombreuses niaiseries a dû être difficile. C’est « Land of the Miracle » et « Scarlet Rose » qui ont été retenus. Non qu’ils soient des références du genre, ces 2 jolis morceaux épargnent au moins à nos fragiles oreilles l’affront d’un accompagnement uniquement au clavier, puisque les guitares acoustiques et électriques sont ici bien présentes pour un résultat agréable. Et puis Edguy sans les envolées lyriques, paroles mièvres et tremolos exagéré, ce serait tristounet, non ?

Le deuxième volet du best of regroupe toutes les raretés dispersées ça et là sur des éditions limitées. On y retrouve un « Devil and the Servant » (« Mandrake ») qui porte bien son statut de morceau bonus sans grand intérêt ou la version 2001 de l’excellent « Wings of dream ».

La fameuse reprise de la « Marche des gendarmes » (Le Gendarme de Saint Tropez), devenue passage obligé de la salle dans l’attente du concert fera inéluctablement vibrer votre cuisse de sa rythmique rapide tandis que vous vous surprendrez à chantonner bêtement le chorus « But Here I am » (bonus de VGO) et ses 4 lignes de chant. Car là est tout le talent d’Edguy : faire mouche avec un rien et il faut admettre qu’ils n’ont pas leur pareil quand il s’agit de nous faire entonner des idioties en chœur, les bras en l’air (je me sens seul d’un coup…). La force épique de leur refrains, les claviers en nappes ou mélodies légères sur fond de guitares bien heavy est un cocktail qu'ils manient avec brio.

On trouvera aussi une beaucoup plus anecdotique balade (« For a trace of life »), le live d’Avantasia tiré de Burning Down the Opera et ceux, inédits, de « Wake up the king » et « Walk on fighting » agrémentées des frasques du lutin Sammet.

Et comme quand il n’en reste plus, il en reste encore, le clip de « All the Clowns », et un live américain de « Headless game » précédé des classiques jeux avec la foule finiront de combler votre soif de happy metal.

13 morceaux entêtants et extrêmement bien choisis, tous les albums représentés, très peu de doublons avec le live de 2003, des titres bonus, des lives, des âneries, des vidéos, le tout lifté par une remasterisation digitale. Je crois qu’on tient là un produit blindé de bonnes intentions. Et, lorsqu’on est fan du chant aérien, de la puissance épique et du bon heavy accessible du combo, ou lorsque la motivation d’investir dans l’épaisse discographie du groupe manque, ce produit est assurément un achat à ne pas manquer.

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   POULARD

 
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- Tobias Sammet (chant)
- Jens Ludwig (guitare)
- Dirk Sauer (guitare)
- Tobias Exxel (basse)
- Felix Bohnke (batterie)


1. Tears Of A Mandrake (mandrake)
2. Jerusalem (mandrake)
3. Out Of Control (vain Glory Opera)
4. The Headless Game (theater Of Salvation)
5. Scarlet Rose (vain Glory Opera)
6. Nailed To The Wheel (mandrake)
7. Vain Glory Opera (vain Glory Opera)
8. Theater Of Salvation (theater Of Salvati
9. Key To My Fate (savage Poetry 2001)
10. Deadmaker (kingdom Of Madness)
11. Land Of The Miracle (theater Of Salvatio
12. Until We Rise Again (vain Glory Opera)
13. The Unbeliever (theater Of Salvation)

1. The Devil And The Savant (mandrake Bonus
2. Wings Of A Dream 2001 (kom-tos Bonus)
3. For A Trace Of Life (tos Bonus)
4. But Here I Am (vgo Bonus)
5. La Marche Des Gendarmes
6. Avantasia (live)(burning Down The Opera)
7. Walk On Fighting (live) (vgo-tos Bonus)
8. Wake Up The King (live) (tos Bonus)



             



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