Mouais, mouais, mouais... Je l’ai déjà écrit dans la chronique correspondante, l’album « Heaven Shall Burn » constitua le détonateur réel de la carrière de MARDUK, le groupe obtenant la reconnaissance mondiale qu’il n’avait pas eu avec « Dark Endless », « Those Of The Unlight » et « Opus Nocturne ». Propulsé sous les projecteurs en tant que leader suédois de la scène Black, MARDUK voyait ainsi le vent prendre son inspiration pour mieux propulser ce vaisseau belliqueux vers les contrées du succès, autant populaire que financier. Nous ne serons donc pas étonnés de voir émerger d’obscurs enregistrements du groupe, trouvant comme seule raison d’être un hypothétique potentiel commercial. « Here’s No Peace » est de ceux-là.

Deuxième démo du groupe à l’origine, « Here’s No Peace » n’avait pas vu le jour jusqu’ici autrement que de façon ultra confidentielle : MARDUK, présenté au monde par la célébrissime « Fuck Me Jesus », avait déjà convaincu le label Hellspawn de lui mettre le pied à l’étrier, et les suédois préféraient logiquement se concentrer sur la préparation de « Dark Endless » que de se mettre en peine de cette démo désormais caduque. « Here’s No Peace » s’apprêtait donc à s’endormir d’un profond sommeil... jusqu’à ce que le label Shadow Records, ayant reçu l’aval du groupe, la récupère et se décide à la mettre sur le marché sous format Cd. Un enregistrement totalement indispensable, vous vous en doutez !

Bon, fini de déconner ! Ce disque, c’est le « Petit Ecolier » façon patisserie fuligineuse suédoise : « Here’s No Peace », c’est rien que les fans » ! Il ne contient que deux véritables titres, tous deux déjà connus ("Within The Abyss" figure au générique de « Fuck Me Jesus » et « Dark Endless », "Still fucking Dead" à celui de « Dark Endless »), et l’intro "Here’s No Peace" n’a rien de passionnant. La production est proche de celle de « Fuck Me Jesus », c’est-à-dire crue et puissante, avec un côté « grillon noir des bois maudits ». Et au final, on se retrouve avec un « produit » inutile pour tous ceux qui ne vouent pas un culte à MARDUK... Et le groupe aura beau rééditer à son tour cette démo (en 2001) sur son propre label Blooddawn Productions, avec deux reprises de BATHORY en bonus, je suis bien décidé à laisser mes petits billets bien au chaud... Non mais !