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MARDUK - Wormwood (2009)
Par MEFISTO le 27 Octobre 2009          Consultée 6441 fois

Bon ben voilà, la suite de "Rom:12". Un onzième album pour MARDUK.

(Ce début glacial comme le Nôôôôôrd est calculé et assumé à 100%)

Partout je vois des 8/10, des 90%, des « wow », des ébahissements, des décrochages de gueule, devant ce "Wormwood" (bois pourri par les vers, i.e. une dépouille de saint en décomposition, miam, slurp, hmmm…). Partout je vois des roses noires balancées aux pieds des Suédois, habités plus que jamais par l'idée que l'Enfer est sur Terre. De quoi douter, de quoi avoir une envie irrépressible de vérifier ces avis dithyrambiques chiants. Ça gonfle à la fin. De quoi aller brûler des églises… ah non, ça a déjà été fait et ça n'a pas fait avancer la cause de la laïcité en Norvège, alors laissons tomber.

Tout comme "Rom:12", "Wormwood" l'antéchrist (qui a inspiré bien des œuvres diverses) a été produit par le bassiste de la formation, Magnus "Devo" Andersson, alors ne vous attendez pas à un relâchement du côté de la clarté sonore. Les plages sont nickel, rien n'a bougé d'un poil en deux ans... à part peut-être une infime saturation. Le distributeur est toutefois différent, mais ça, qui s'en souciera avec ce que je viens d'écrire… L'important à savoir avec MARDUK est si la mélasse est assez épaisse pour emprisonner les tympans. La réponse est évidemment oui, la guerre poussiéreuse ne dérougit pas. Et pour vous le démontrer, je ne pourrai faire autrement que de procéder au jeu de la comparaison. Surtout que "Rom:12" avait, comme qui dirait, flanqué une raclée à la galerie.

Souvenez-vous de l'ambiance de "Rom:12" : zizanie style « on tue tout ce qui bouge ou prie », de défaite, de folie incontrôlable, d'excès orgiaques avec cadavre exquis ou non. Des plages comme "Cold Mouth Prayer" vous ont hanté durant de longues nuits. D'autres morceaux, tels que "1651" vous ont foutu la trouille de votre vie avec leur lente décadence, comme une lame lacérant la chair à vitesse d'escargot. Eh bien, il y a de tout ça et à un niveau des plus pourris sur "Wormwood", vous serez ravi. Enchanté. Gavé. Jusqu'à ce que les vers blancs vous sortent du nez et entrent de nouveau dans votre corps avarié. Oh oui, et cette image est chouette à côté de ce que MARDUK impose sur sa récente créature. On descend vraiment bas, dans les abysses du mal et de la mauvaise opérette sadique.

Cette nouvelle cuvée propre comme une cathédrale immaculée (à l'image du dernier FUNERAL MIST, bébé de Mortuus, alias Arioch) et aussi sale qu'une porcherie, commence par une mise en bouche acidulée, l'excellente "Nowhere, No-One, Nothing". Courte et virulente comme "Cold Mouth Prayer", elle fait croire au paradis. Suit la lente et malsaine "Funeral Dawn", qui porte foutrement bien son nom ; côté rythme, elle me fait penser à "Accuser/Opposer" sur "Rom:12". Ce duo passé, la même alternance brûlot/interminable procession se répète jusqu'à la fin. Du rapide et nerveux (les débridées "This Fleshly Void", "Into Utter Madness"," Phosphorous Redeemer" – très bon riff –, "Whorecrown" – la meilleure du skeud – et "Chorus Of Cracking Necks" – tout simplement cinglée avec ses craquements dégoûtants – qui font revoler la chair) contre du lent et pas stressé (l'«atmosphérique terrifiante» de l'album "Unclosing The Curse", les dispensables "To Redirect Perdition" et "As A Garment").

Vous remarquez donc que la formule employée il y a deux ans fonctionne encore. Mais là, c'est comme abuser du Jack avec la raclette, ça vous fout des coups de marteau dans le cervelet. Je ne suis pas un membre de la secte, désolé. "Rom:12" était limite, "Wormwood" m'achève en me tranchant la jugulaire pour arroser mon dégoût. Et j'adore la musique qui déboîte son homme. Théâtre ou jeu ressenti ?

MARDUK n'est plus tant crade depuis que Mortuus est derrière le micro. Non, il est fou. Son influence est évidente comme un nez géant et pustulant, elle énerve, gravement, autant que son instabilité. C'est lui le nouveau leader du groupe, Morgan est relégué au « simple » rôle de gratteur vedette et compositeur de talent. Car Mortuus, mesdames et messieurs, a de l'ambition. Il aime le pompeux, pousser sa gorge dans des extrêmes proches du ridicule et ce, sur presque toutes les pièces du MARDUK nouveau. De sorte que si on l'écoute sonner taré, on risque de perdre le brio de ses camarades peinturlurés qui abattent un sacré boulot. Donc, MARDUK est rendu agressif pour être provocateur. Vomissures time.

A la fin, on réécoute en boucle pendant un moment, mais on se retrouve constamment avec le même constat : le gaz toxique blasphématoire dans lequel on avance est bon… sans plus. C'est du "Wormfood" plutôt, de la bouffe pour les vers. C'est le dernier album de FUNERAL MIST, mais avec plus de guitare.

La vieille expression du chroniqueur déçu sera toujours aussi meurtrière qu'une injection intraveineuse au prisonnier…

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- Daniel 'mortuus' Rosten (chant)
- Morgan 'evil' Steinmeyer Håkansson (guitare)
- Magnus 'devo' Andersson (basse)
- Lars Broddesson (batterie)


1. Nowhere, No-one, Nothing
2. Funeral Dawn
3. This Fleshly Void
4. Unclosing The Curse
5. Into Utter Madness
6. Phosphorous Redeemer
7. To Redirect Perdition
8. Whorecrown
9. Chorus Of Cracking Necks
10. As A Garment



             



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