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GROOVE METAL  |  STUDIO

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- Style : Machine Head, Infernoise, Hertz & Silence, Lowdown, Exhorder, Biomechanical, Dearly Beheaded, Upon A Burning Body, Malevolence, Dyscarnate, Kristendom
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PANTERA - Reinventing The Steel (2000)
Par POSSOPO le 6 Mai 2009          Consultée 22597 fois

PANTERA n'est pas fin. Bourrin, baveux, grassouille, le quatuor sent l'urine à la bière, a les dessous de bras qui picotent et se complaît depuis sa première popularité dans une attitude de gros connard du sud profond (Texas au début, Louisiane à la fin) à la garde-robe de SDF et au discours mi-beauf mi-fuck la vie et baise les meufs.
Mais qui connaît PANTERA depuis toujours sait que derrière ce costume de bûcheron décérébré se cache un entrepreneur malin et un artiste capable de jongler entre diverses esthétiques.

Et oui, tout ça, c'est du fake. PANTERA n'est pas un bouseux lambda, il a même démarré en se moulant les burnes et en se maquillant les orteils pour, de façon bien plus progressive que beaucoup le croient, effectuer une mue mâle radicale.
Après le glam, un thrash saccadé original, à l'époque pas évident à classer.
Puis le pain dans ta gueule mondialement connu, toujours agrémenté de ces power ballades qui ont tant marqué la jeunesse des trentenaires d'aujourd'hui.
Ensuite, la perceuse. Mais PANTERA s'est planté de mèche, en a pété ses amplis à transistor, le mur est tombé et tout le monde s'est fait mal aux oreilles (certains ont adoré se ruiner la santé, c'est leur affaire).
Alors, comme le vent s'est mis à tourner pour souffler très fort en direction du stoner nouveau-né, PANTERA s'est adapté en récupérant quelques grammes de finesse et une totale crédibilité artistique.

Et nous voilà en 2000. Et là, on ne sait plus quoi faire. Le quatuor qui avait toujours su se renouveler, même si son évolution sentait parfois un peu le bousin, n'a plus d'idée. Direction la poubelle des recyclables, vite !

Pas question de reprendre un seul argument pré-"Cowboys From Hell", Vinnie, Dime, Rex et Phil ont suffisamment bossé pour effacer des mémoires un très laborieux passé.
Du premier véritable album, comme ils aimaient en parler, on retrouve les rythmiques tacatac et quelques gimmicks (dont le flanger inaugural). Rythmiques qui forment, il faut le dire, la base même du son PANTERA. Mais écouter au 21ème siècle l'exacte copie d'un disque aujourd'hui vieux de presque 20 ans n'a aucun sens. Pas assez du fameux pain dans ta gueule déjà évoqué et qui fit du groupe la terreur deep south du metal des nineties. Alors, "Reinventing The Steel" envoie du gros son, du très gros son. Pas de chance, il n'a su retrouver ni le groove ni la touche de délicatesse de ce bon vieux "Vulgar Display Of Power". Au lieu de ça, un machin qui tourne pas mal à vide, et qui s'acharne. Une perceuse. Et une mauvaise mèche, toutefois moins dévastatrice que celle de l'infâme "Far Beyond Driven". Quasi inoffensive même, le mal de crâne ne portant qu'en toute fin de disque, certainement plus le fait d'un rythme souvent molasson qui anesthésie plutôt qu'il n'épuise.

"Goddamn Electric" nous fait croire le temps d'un riff à une nouvelle invention, à une tentative heavy bien huileuse, "I'll Cast A Shadow" se la joue rythmiquement complexe et puissant sur 30 secondes, on attend avec "It Makes Them Disappear" la power ballade qui soutiendra l'édifice, il s'écroule quand même. Faute d'une écriture incisive, on regarde la pochette immonde et on se dit qu'on tient là un sympathique pot-pourri de faces B toutes périodes confondues, des morceaux simplement trop banals pour s'intégrer à des albums chacun dotés d'une personnalité unique. Sympathique mais pas essentiel pour un sou, voire complètement dispensable. Peut-être franchement mauvais si on le juge à l'aune de ses aînés (courtissime explication de ma notation difficile).
Allez, PANTERA, c'est fini. Il est mort, le cerveau a coulé au fond du drain, ses faux frères (DOWN en tête) l'ont achevé. Bonne nuit Darrell et que les autres restent si possible éveillés dans un quelconque de leurs projets (DOWN en tête).

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   (7 chroniques)



- Phil Anselmo (chant)
- Dimebag Darrell (guitare)
- Vinnie Paul (batterie)
- Rex (basse)


1. Hellbound
2. Goddamn Electric
3. Yesterday Don't Mean Shit
4. You've Gotta Belong To It
5. Revolution Is My Name
6. Death Rattle
7. We'll Grind That Axe For A Long Time
8. Uplift
9. It Makes Them Disappear
10. I'll Cast A Shadow



             



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