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WHITESNAKE - Snakebite (1978)
Par DARK SCHNEIDER le 13 Avril 2022          Consultée 1195 fois

Comme tous les ex-DEEP PURPLE, David Coverdale n'aura vraiment pas chômé après le split des Anglais. À l'instar d'un Ian Gillan, il tenta lui aussi une carrière solo, sous son nom, et tout comme Gillan ses débuts ne furent pas vraiment couronnés de succès. "White Snake" et "Northwinds" étaient des albums intéressants, au contenu varié, mais un peu trop sages, manquant de muscles. Deux albums qui semblent bien oubliés de nos jours... Coverdale se remet alors rapidement en question afin de proposer quelque chose de plus ciblé, de plus facilement identifiable, et aussi de laisser tomber l'idée de faire une carrière uniquement sous son nom.

Pour cela, début 1978, alors même que "Northwinds" n'était pas encore sorti, il va construire un nouveau groupe autour du duo qu'il forme avec son ami de longue date, Micky Moody. Contrairement aux dinosaures du Hard britannique, il veut une paire de guitaristes afin d'avoir un son plus plein, tout en s'inspirant de certains groupes américains comme The ALLMAN BROTHERS BAND dont il est grand fan. C'est Bernie Marsden, qu'il a croisé à Munich lorsque ce dernier jouait dans PAICE ASHTON LORD, qui sera choisi. Le line-up sera ensuite complété par Neil Murray à la basse, qui accompagnera longuement le groupe, du batteur Dave Dowle et du claviériste Brian Johnson, tous deux issus de STREETWALKERS. Johnson sera cependant très vite remplacé par Pete Solley de PROCOL HARUM qui lui non plus ne restera pas bien longtemps.

Tout ce beau monde ne perdra pas de temps, et dès avril, après quelques dates effectués, le groupe se retrouve en studio pour mettre en boîte un premier EP, avec nul autre que Martin Birch en tant que producteur, lui qui restait associé aux heures de gloire de DEEP PURPLE. Malgré un contexte musical peu favorable, le groupe parvient à susciter l'intérêt de la major EMI. Le passé de David Coverdale lui permettant de bénéficier d'une certaine confiance. En témoigne les quelques errances au niveau du patronyme du groupe : Coverdale veut dès le départ le nommer WHITESNAKE, en s'inspirant pour cela d'un titre issu de son premier album solo, mais il est contraint dans un premier temps d'utiliser l’appellation lourdingue "David Coverdale's WHITESNAKE", afin de permettre au public de faire la connexion entre cette nouvelle entité et l'ancien chanteur de PURPLE, comme ce le fut avec RAINBOW.

"Snakebite" sera très rapidement mis en boîte en une poignée de jours. Quatre titres à se mettre sous la dent ici, dont une reprise. Si "Bloody Mary" est l'œuvre de Coverdale seul, "Steal Away" est crédité à l'ensemble du groupe et "Come On" à Coverdale et Marsden. Il s'agit donc bien d'une œuvre collégiale, un véritable travail de groupe, effectué dans la bonne humeur.
L'ensemble paraît tout de même avoir été conçu un peu à la va-vite. Les titres originaux du groupe sont bons mais pas non plus franchement fantastiques. "Bloody Mary" est un Boogie Rock taillé pour les bars, enjoué et léger, qui vaut cependant pour son refrain où l'on sent déjà une certaine envie de durcir le ton, et ce notamment de la part des guitaristes quand ils plaquent leurs accords. "Steal Away" se veut plus Bluesy, plus roots et sudiste (la guitare slide est de sortie), un brin humoristique aussi. "Come On" est lui clairement le plus Hard du lot, attention, du Hard Rock 70s classique, rien de furieux, et qui trouvera sa place comme opener des concerts pendant quelques temps. Tout cela peut tout de même paraître un peu anecdotique, malgré l'enthousiasme du groupe très palpable. Le duo de guitaristes fonctionnent en tout cas très bien et apporte cette lourdeur qui faisait défaut aux albums solos de Coverdale. Le clavier se retrouve par contre un peu trop enterré dans le mix, écrasé par les guitares, c'est dommage.

Le titre que l'on retiendra surtout sur cet EP c'est la reprise du morceau initialement interprété par le bluesman Bobby BLAND, "Ain't No Love In The Heart Of The City". L'originale datant de 1974 sera repris par de nombreux artistes, mais c'est bel et bien la version de WHITESNAKE qui marquera le plus les esprits. Cela se comprend, car si la compo est déjà excellente à la base, cette interprétation est dantesque, laissant la part belle à la voix franchement magistrale ici de Coverdale, dont l'interprétation vocale est pour ma part supérieure à l'originale. Le chanteur impose ici un charisme énorme sur ce Rythmn & Blues feutré. Instrumentalement c'est aussi plus mordant, avec l'ajout d'indispensables solos de guitares. Une réussite totale qui annoncera d'ailleurs d'autres morceaux de ce type chez WHITESNAKE (et qui ne seront alors pas des reprises !).

Certes Bluesy, ce "Snakebite" n'en est pas moins du Hard Rock, et un Hard Rock déjà bien américanisé, et oui ! Le jeu de Micky Moody étant notamment totalement imprégné par la culture américaine. Un premier EP qui annonce donc la couleur de ce qui va suivre, car à défaut de proposer des compositions originales marquantes, le style y est déjà bien en place. Son destin éditorial sera cependant un peu curieux, le groupe le sortant une première fois en juin 1978, puis une seconde fois au mois de septembre, mais complété par des titres de l'album "Northwinds" afin de le transformer en un LP 8 titres peu cohérent et entraînant ainsi une certaine confusion.

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   DARK SCHNEIDER

 
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- David Coverdale (chant)
- Micky Moody (guitare)
- Bernie Marsden (guitare)
- Neil Murray (basse)
- Dave Dowle (batterie)
- Pete Solley (claviers)


1. Bloody Mary
2. Steal Away
3. Ain't No Love In The Heart Of The City
4. Come On



             



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