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WHITESNAKE - Restless Heart (1997)
Par DARK SCHNEIDER le 30 Juin 2022          Consultée 1356 fois

Y a des groupes comme ça, qui ont eu l’art de compliquer leur discographie en y entretenant une certaine confusion. WHITESNAKE en est un bel exemple, et ce dès leur début de carrière (cf "Snakebite"). On se rappellera aussi des différentes version de "Slide It In" et "1987", et de la tendance du groupe à réenregistrer ses propres morceaux. "Restless Heart" ne fait qu’accroître cette complexité : en témoigne la pochette originale qui met en avant uniquement notre cher David Coverdale, et le nom du groupe qui se transforme en un "David Coverdale & WHITESNAKE" ce qui n’a aucun sens. Sur le papier, ce n’est donc ni vraiment un album solo, ni vraiment un album de WHITESNAKE. Certains diront qu’on s’en fout, WHITESNAKE ce n’est que le groupe de Coverdale accompagné de musiciens talentueux. Sauf que non. C’est oublier que si Coverdale a toujours bien entendu été le boss, il a vraiment conçu l’entité WHITESNAKE en tant que groupe à part entière, avec des compositions collégiales et une mise en avant évidente de ses musiciens (et notamment les gratteux).

Le fait est que tout simplement ce "Restless Heart" était d’abord censé être un album solo, mais comme souvent la maison de disque y a mis son grain de sel, ce qui peut se comprendre, le business avant tout. Il faut avouer aussi que le projet de Coverdale n’était pas très clair : l’album est le fruit d’une collaboration avec Adrian Vandenberg, qui put enfin poser ses lignes de guitares sur un projet commun avec Coverdale. Car n’oublions pas que Vandenberg avait déjà rejoint WHITESNAKE depuis la fin des 80s. Ainsi la filiation avec le Serpent reste très marquée, et plusieurs compos sont du pur WHITESNAKE, à l’instar de l’excellent "Crying" qui franchement n’aurait pas dénoté sur "1987" ou même les albums précédents. Rien que pour ce titre, l’album vaut l’écoute ! Le title track est également un excellent moment de Hard Rock anglais classieux dans la pure tradition du groupe. Mais on n’en dira pas autant de l’opener "Don’t Fade Away", très calme et posé, sans doute très déstabilisant pour ceux qui ont découvert l’album en 1997, et qui n’a plus grand-chose à voir avec le ‘SNAKE. Autre élément qui accentue la bâtardise du projet : les deux derniers titres sont en fait des idées rescapées d’un éventuel second album du projet COVERDALE/PAGE qui ne vit jamais le jour. Et bon sang, qu’est ce que cela s’entend ! Voilà qui n’arrangera pas les affaires de Coverdale qui fut parfois accuser de singer un peu trop LED ZEPPELIN. Ici, c’est franchement le cas, ce qui n’empêche que dans le genre "Woman Trouble Blues" est un très bon titre.

Bien que sorti durant les 90s, "Restless Heart" ne cherche pas du tout à moderniser ses sonorités. Pas de virage Grungy ici, et tant mieux ! Mille fois tant mieux même ! La direction musicale ne paraît pas totalement anachronique pour autant car rappelons qu’à cette époque le feeling 70s était plutôt chose bien vue. Comme déjà indiqué, l’héritage de "1987" est loin d’être totalement gommé (en revanche celui de "Slip Of The Tongue" l’est un peu, car Vandenberg n’est clairement pas Steve Vai, même si c’est pourtant lui qui avait tout composé sur cet album), ni celui de la période 78-82. L’album est plutôt de qualité… mais a pas mal de défauts quand même !
Produit des 90s, l’ensemble est trop long, surtout si on rajoute les bonus japonais, sympathiques sans plus. Enfin, si les morceaux les plus Hard et Hard Blues s’en sortent très bien, on n’en dira pas autant des morceaux plus calmes et posés, les ballades, qui jamais ne se mettent aux niveau de ce qu’à pu faire le groupe par le passé, et qui s’apparentent ici plus aux velléités solo de Coverdale. À cela s’ajoute une tracklisting vraiment mal pensée (mauvais choix d’opener, mais également mauvaise idée que de conclure sur les deux titres zeppeliniens). Enfin, le son est trop léger : les guitares, déjà peu saturées (ce qui contrastera beaucoup avec la période Aldrich), sont trop en retrait dans le mix, toujours en raison du fait que cet album était d’abord pensé pour être une œuvre solo de Coverdale. En revanche ce dernier n’a rien de perdu de sa voix, sa prestation est excellente, sans contestation possible.

"Restless Heart" sera quelque peu oublié, album mal conçu, pochette trompeuse, période peu propice, et volonté aussi de Coverdale de passer à autre chose. Rien d’étonnant à ce qu’il mettra ensuite réellement en pause le groupe pour sortir un vrai album solo. Néanmoins, et c’est là que l’on constate que le blond chanteur sait avoir un regard critique sur sa carrière, il a eu l’excellente idée en 2021 de ressortir cet album dans une version remixée à l’intérêt évident : pochette modifiée pour en faire définitivement un album de WHITESNAKE, des guitares mises bien plus en avant, et une tracklist repensée. Quelques parties de Joel Hoekstra et de Derek Sherinian ont été ajoutées. Ce remix est clairement la meilleure façon de redécouvrir cet album qui le méritait bien, cela rehausse même sa qualité. Sa tracklist n’est cependant pas dépourvue non plus de défauts : si c’est une excellente chose d’avoir mis le title-track en opener, je suis moins fan du fait d’avoir relégué dans les bas-fonds "Don’t Fade Away" après l’instru anecdotique "Oi", ou d’avoir rajoutée la version acoustique de "Can’t Stop Now" à la fin. On passe donc d’un album initial de onze titres à un pudding de quinze titres pas franchement très digestes.

Ainsi, aujourd’hui, on peut redécouvrir cet album dans d’excellentes conditions, surtout que la version d’origine est également disponible avec le nouveau remix. "Restless Heart", malgré ses imperfections en raison de son histoire compliquée, vaut vraiment le coup d’être découvert ou redécouvert.

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- David Coverdale (chant)
- Adrian Vandenberg (guitare)
- Guy Pratt (basse)
- Denny Carmassi (batterie)
- Brett Tuggle (claviers)
- Joel Hoesktra (guitare, 2021 remix)
- Derek Sherinian (claviers, 2021 remix)


- Version Originale De 1997
1. Don't Fade Away
2. All In The Name Of Love
3. Restless Heart
4. Too Many Tears 5
5. Crying
6. Stay With Me
7. Can't Go On
8. You're So Fine
9. Your Precious Love
10. Take Me Back Again
11. Woman Trouble Blues
- Bonus Track Japonais
12. Anything You Want
13. Can't Stop Now
14. Oi (instrumental)
- Version Remixée De 2021
15. Restless Heart
16. You're So Fine
17. Can't Go On
18. Crying
19. Take Me Back Again
20. Anything You Want
21. Too Many Tears
22. All In The Name Of Love
23. Your Precious Love
24. Can't Stop Now
25. Woman Trouble Blues
26. Stay With Me
27. Oi (theme For An Imaginary Drum Solo)
28. Don't Fade Away
29. Can't Stop Now



             



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