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KORN MUSIC  |  STUDIO

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KORN - The Nothing (2019)
Par CHAPOUK le 6 Avril 2020          Consultée 7138 fois

On ne l'attendait plus, la voilà enfin : la chronique du dernier KORN !
Dernier KORN qui date quand même de septembre 2019, hein faut le préciser quand même…

Ah ben ouais tellement bien confinée la kro qu'elle y croyait même pas quand on lui a dit qu'elle pouvait sortir sans attestation-dérogatoire-de-j'te-jure-faut-qu'je-sorte-en urgence-pour :

[ ] amener mon chien à l'hôpital pour sa dialyse
[ ] sortir ma belle-mère jusqu'au canisite en bas de chez moi
[ ] faire mes courses dans une bulle stérile et désinfecter mes biscottes à la Javel en rentrant (promis)
[ ] profiter du beau temps pour évacuer les restes du cassoulet de midi, parce que bon voilà à quatre dans un 30 m² c'est un peu chaud au quotidien quoi…
[ ] me rendre dans un centre d'hébergement car ces cons de flics verbalisent même les SDF quand ils ont fini de hurler "Ausweis !" sur les gens avec un bel accent allemand

Bref tout ça pour dire qu'elle est pas sortie comme ça cette chronique ! C'était une récalcitrante. Il m'a fallu une période d'hibernation et un confinement pour me décider à enfin poser par écrit mon avis sur ce skeud.

Ne pensez pas pour autant que c'est de se faire un avis sur la galette qui a été le plus compliqué dans l'histoire… Non même pas, parce qu'aux première écoutes ça s'est imposé à moi comme un commandement divin à un hébreu perdu dans le désert : ce skeud ira en Sélection !
Notez que j'ai pas dit quand…

En résumé, ce "The Nothing" est dans la droite lignée de "The Serenity Of Suffering". Alors il livre lui aussi un condensé du meilleur de la discographie de KORN mais là où l'album précédent s'arrêtait là, "The Nothing" pousse le truc un peu plus loin niveau création artistique. On sent bien à ce moment que les expérimentations solo de Jonathan DAVIS l'ont inspiré pour KORN.

Je peux vous donner comme exemples parlant les lignes de chant mélodiques des couplets et ce break catchy sur "Idiosyncrasy" (morceau quand même globalement rythmé par des gros riffs brise-nuque et du growl venu des entrailles de l'enfer). Le titre "The Seduction Of Indulgence" qui allie à la perfection ce côté "mix d'influences venues du monde entier" qui se ressent chez DAVIS solo et le côté glauque propre à KORN. Idem pour "Finally Free" très surprenante, car très chill, presque Trip Hop, au premier abord mais qui en terme d'intensité finit par se rapprocher d'horizons connus (même si plus ou moins décriés) tels que "Untitled". Et dans une ambiance assez proche de celle-ci on peut aussi citer le clavier spatial de "Can You Hear Me" et le "Surrender To Failure" qui se termine sur des lamentations de Davis qui font écho à l'intro. Tandis que sur "This Loss" ce sont ces lignes de chant sur le break juste avant le final qui sont complètement Pop mais surtout complètement assumées et qui se transforment rapidement en growls.

Ne croyez pas pour autant que sans Davis tout est fini pour KORN. Ce serait trop simple. Je vous laisse écouter le jeu de Ray Luzier sur "Cold". Morceau qui alterne avec brio growls, chant façon "Twist" et chant clair avec effets de tension et moments libérateurs, comme ce refrain. Ou encore ce côté cabaret qu'il donne à "Ringmaster", qui est lui-même un hybride entre "Take A Look In The Mirror" et "See You On The Other Side" avec un refrain catchy (encore une fois) et un délire beatbox qui débouche sur un final qui donne envie de se taper la tête contre les murs avec entrain !

Et puis il n'y a pas que Ray à féliciter, tous sont au top. Quand j'entends les arrangements, les riffs, ces cassures dans la rythmique sur "Gravity Of Discomfort" ou "H@rd3r" (sur le break Drum'N'Bass notamment) j'entends bien sûr du KORN moderne qui maîtrise maintenant l'Electro (petit coucou à "The Paradigm Shift") et avec une prod monstrueuse qui t'éclate au sol (fusion de "Take A Look…" et "The Serenity…" selon les moments). Mais dans le même temps selon les gimmicks de Davis, les effets de Munky, le riffing de Head, les slaps de Fieldy je m'écrie parfois de façon compulsive "Ah putain ! Ça c'est "Issues" / "Life Is Peachy" / "1er skeud" !". Surtout quand j'entends un "You'll Never Find Me", "The Darkness Is Revealing" ou encore "The End Begins". Cette intro elle frappe fort, entre ses cornemuses qui hérissent les poils de n'importe quel fan de KORN (ou de Braveheart ça dépend du contexte) et ces hurlements et pleurs qui heureusement se rapprochent plus de l'état d'esprit initial de l'éponyme que de ce moment de malaise sur "III…", on est servi.

C'est pas très étonnant d'entendre des fantômes du passé sur ce skeud et ce de manière beaucoup plus prenante que sur "The Serenity Of Suffering". Surtout quand on sait que cet album s'inscrit clairement dans le processus de deuil du frontman qui a perdu sa femme en 2018. Et que ce dernier explique lui-même que ce "The Nothing", où l'on retrouve ces éléments sombres et torturés qui forment l'identité de KORN, fait partie intégrante de sa gestion de ce deuil et que tout fait référence à cela sur cet album.
C'est terrible, mais c'est au final ce qui rend ce KORN beaucoup plus authentique que le dernier SLIPKNOT sorti quelques mois auparavant. Là où l'on comprend que SLIPKNOT mûrit et s'en va vers d'autres horizons qui l'éloignent de son essence de base, on entend à côté KORN qui s'exprime avec la même maturité et maîtrise de sa musique, mais qui a contrario est au plus proche de sa première forme.

Si le groupe devait s'arrêter là (ce que je n'espère pas !) ce serait un parfait chant du cygne.

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   (2 chroniques)



- Jonathan Davis (chant)
- James 'munky' Shaffer (guitare)
- Brian 'head' Welch (guitare)
- Reginald 'fieldy' Arvizu (basse)
- Ray Luzier (batterie)


1. The End Begins
2. Cold
3. You'll Never Find Me
4. The Darkness Is Revealing
5. Idiosyncrasy
6. The Seduction Of Indulgence
7. Finally Free
8. Can You Hear Me
9. The Ringmaster
10. Gravity Of Discomfort
11. H@rd3r
12. This Loss
13. Surrender To Failure



             



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