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DREAM THEATER - Distance Over Time (2019)
Par FREDOUILLE le 9 Mai 2019          Consultée 8058 fois

Difficile de trouver une signification à la classieuse pochette du quatorzième album des Américains de DREAM THEATER (déjà trente ans de carrière !), maîtres incontestés du Metal Progressif. S’agit-il d’un clin d’œil fait ici au fameux "Hamlet" de William Shakespeare et le crâne de Yorick rappelant du même coup que la mort est inévitable et que nous n’avons pas la main sur les évènements de la vie ou est-ce tout simplement un souhait de montrer l’avènement des êtres intelligents artificiels type robots sur l’humanité toute entière ? DREAM THEATER nous signalerait-il que l’ère du post humanisme est déjà là ?

Toujours est-il que post humanisme ou pas, DREAM THEATER nous revient avec un nouvel album, "Distance Over Time", particulièrement bon et qui en toute objectivité rassure grandement. Loin des élucubrations autant aventureuses qu’abracadabrantesques d’un "The Astonishing" par trop ambitieux, plutôt lourdingue (double cd qui doit d’ailleurs être pris à part dans la discographie des prodiges américains) et presque imbuvable au final, la bande à Petrucci a décidé de redevenir un tantinet sérieuse deux minutes et de stopper un peu tous les délires tarabiscotés qui l'habitaient depuis quelques années, rendant d’ailleurs quelques-uns de ses disques ou tout du moins certaines parties, un peu fastidieuses à digérer (pour exemple "Dream Theater" en 2013).

Nos Progueux reviennent donc aux affaires, sur un nouveau label qui plus est, InsideOut, plus approprié sans doute (en corrélation en tout cas avec le style pratiqué) et/ou tout simplement pour marquer le coup. Les Américains qui ont investi durant quatre mois les studios Yonderbarn à Monticello, dans l'État de New York, pour l’écriture de leur nouvel album, montrent à travers "Distance Over Time" une nette volonté quant au fait de revenir à des choses un peu plus « simples » (tout est relatif bien évidemment quand on parle de DREAM THEATER !). Et putain franchement qu’est-ce que ça fait du bien ! On retrouve donc des Américains lestés comme rarement, parfois inspirés ("Pale Blue Dot", "Fall Into The Light", "S2N"), presque pur jus et qui flirtent pas mal avec leurs racines à l’image d’un titre comme "Barstool Warrior", presque trop classique même, qui nous semble véritablement familier avec ses soli si caractéristiques (tonalités des claviers et guitares), son intermède au piano et qui nous ramène presque au temps de "Images & Words" (sans pour autant sonner vieillot bien au contraire, la fraîcheur reste ici de mise).

Dans ce registre, bien qu’un peu plus moderne et actuel, on a aussi le titre d’ouverture qu’est "Untethered Angel". Un morceau un tantinet classique aussi mais qui rappellera incontestablement les plus belles heures du groupe (c'est plutôt du côté de "Systematic Chaos" qu’il faudra d'ailleurs aller chercher) avec une belle introduction dotée d’arpèges et de tonalités acoustiques du plus bel effet. Une ouverture en douceur qui dégage déjà une atmosphère sombre avant que la partie Metal à coup de rythmique plombée ne prenne bientôt sa place avec autorité et efficacité. Bref, un morceau solide sur lequel DREAM THEATER n’en fait pas des tonnes notamment au niveau des claviers de Jordan Rudess (ces derniers un peu délirants parfois avaient tendance à être par trop envahissants et agaçants sur les derniers opus !) qui se fondent cette fois parfaitement dans le décor. L’ensemble est assez épuré, synthétique et chose importante pour être soulignée, la composition est relativement fluide. Le tout pesé et emballé en un peu plus de six minutes.

Car oui, je vous le disais, DREAM THEATER a procédé à la simplification de sa musique. On se délectera donc de titres beaucoup plus courts qu’à l’accoutumée (rappelez-vous l’abominable "Illumination Theory" sur l’album éponyme de 2013 – vingt-deux minutes et quelques) et qui vont quand même bien plus rapidement à l’essentiel ("At Wit’s End" est le morceau le plus long de l’opus avec ses neuf minutes et quelques). Prenez par exemple le lourd et hypnotique "Room 137" sur lequel Petrucci s’adonne à quelques soli un peu inhabituels (influences Blues, ça y est le mot est lâché) ou encore "Paralysed" et leurs presque quatre minutes ; c’est du rarement vu chez DREAM THEATER. "Paralysed" reste cependant un single, plutôt efficace lui aussi avec son riff TOOL-ien et sur lequel on retrouve un James Labrie particulièrement brillant je trouve. La production fait des miracles parfois. Le solo de John Petrucci bien que court sur ce titre est particulièrement beau, tout en maîtrise et en mélodie, préfigurant de la suite à venir. "Fall Into The Light" second single de l’album attaque avec un riff à la METALLICA, et rappelant sans conteste la brutalité de "Train Of Thought". On retiendra sur ce morceau un joli passage à la guitare acoustique donnant lieu à une superbe mélodie et à quelques claviers de Jordan Rudess, tout à fait digestes pour le coup. Du bel ouvrage !

Mais le plus beau reste à venir avec ce qui reste à mes yeux ; les trois meilleurs titres de l’album. On a pour commencer l’excellent "S2N" qui enfonce le clou avec une superbe introduction sur laquelle John Myung nous délivre quelques lignes de basse du plus bel effet (le son est exceptionnel) et signe de sa patte le riff d’ouverture. Le morceau est particulièrement groovy doté d’un refrain mélodieux très DREAM THEATER dans l’esprit et d’un passage de toute beauté batterie/guitare absolument grandiose. "At Wit’s End" qui aborde le sujet de la violence conjugale, faisant ici aussi la part belle à de belles mélodies (passage au piano, solo langoureux, émotion inside !) est également l’un des morceaux les plus énergiques et complexes de l’album. Titre assez impressionnant techniquement parlant, DREAM THEATER nous en met ici plein la vue avec des passages instrumentaux proprement ahurissants proposant des déluges de notes simultanés émanant de la paire Petrucci/Rudess. Bien évidemment le duo Myung/Mangini n’est pas en reste et nous délivre à coté de ça des rythmiques particulièrement groovy là encore et… Jouissives. Enfin, tirant son nom du livre de l’astronome Carl Sagan, "Pale Blue Dot" décrit comment les humains doivent se traiter les uns les autres sur la planète bleue. Après une introduction quelque peu « spatiale », DREAM THEATER va vraiment envoyer du lourd par la suite avec des salves de rythmiques saccadées absolument dantesques pour ne pas dire pachydermiques et des passages instrumentaux ultra techniques démontrant qu’il faut/faudra encore compter avec DREAM THEATER. Car, il n’y a pas à tergiverser, on retrouve sur ce titre particulièrement explosif et excitant, à l’atmosphère presque inquiétante et à l’ambiance presque cinématographique, un grand voire très grand DREAM THEATER, inspiré, qui sort le grand jeu.

"Distance Over Time" constitue donc une belle surprise en ce début d’année 2019. Les maîtres du Metal Progressif sont bel et bien de retour à des années lumières d’un "The Astonishing" navrant et un album éponyme parfois sans queue ni tête. Comme ressourcé, DREAM THEATER renoue en partie avec ses racines, simplifie ses compositions (plus synthétiques et sans superflu et tarabiscotage) pour aboutir à un résultat très actuel malgré tout, surtout très solide, homogène et efficace. Le rendu est d'une limpidité qu'on n'avait plus vue depuis très longtemps chez les Américains. Pas de réelle faute de goût pour le coup, à la limite quelques titres un brin classiques qui n’apporteront que trop peu d’eau au moulin mais c’est toujours mieux que les compositions abracadabrantesques et tarabiscotées de l'album éponyme. Même la ballade de l'album "Out Of Reach" est pas mal et plutôt agréable c’est pour dire. On notera aussi et tout particulièrement la production de l’album, plutôt excellente, claire, puissante et mettant parfaitement en valeur l’ensemble des instruments, notamment la batterie de Mangini (excellent au demeurant) et la basse de l’ami Myung. Bref, un album fracassant pour les trente ans du groupe, un opus qui devrait d'ailleurs mettre tout le monde d'accord !

Note : 4/5.

Morceaux préférés : "S2N", "At Wit's End", "Pale Blue Dot"

À noter le bonus track plutôt plaisant et très DEEP PURPLE dans l'esprit : "Viper King".

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- John Petrucci (guitare)
- Jordan Rudess (claviers)
- John Myung (basse)
- Mike Mangini (batterie)
- James Labrie (chant)


1. Untethered Angel
2. Paralyzed
3. Fall Into The Light
4. Barstool Warrior'
5. Room 137
6. S2n
7. At Wit's End
8. Out Of Reach
9. Pale Blue Dot
10. Viper King (bonus Track



             



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