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2006 Outer Reality
 

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DREAMLOST - Outer Reality (2006)
Par FREDOUILLE le 27 Novembre 2006          Consultée 4006 fois

Parfois, il n'est pas nécessaire d'aller chercher trop loin pour trouver des nouveaux talents. DREAMLOST fait partie de ceux là. Ce groupe originaire d'Evry (91), qui a quand même malgré tout 10 ans d'existence derrière lui, a pas mal roulé sa bosse en participant à quelques tremplins metal et a même partagé l'affiche avec GIRLSCHOOL en 2002. Cette année là, le groupe sortait d'ailleurs sa première démo "On the pathway of a dream" et affichait ses prétentions en proposant une musique heavy à consonnances progressives. Cette démo reçut même de très bons échos.
En 2004, le groupe travaille alors d'arrache-pied et prépare une nouvelle démo qu'il soumet au Label BRENNUS. Fort d'un retour favorable de ce dernier, le groupe s'attèle donc à la réalisation de son premier album "Outer reality" et recrute début 2005 sa nouvelle claviériste Alexandra Bruzzo, qui on le verra plus bas ne maîtrise pas uniquement que le clavier.

"Outer reality" est donc le premier album de DREAMLOST et voit donc le jour en ce deuxième semestre 2006. Force est de constater que le groupe ne déçoit aucunement l'auditeur, tant cet album regorge de titres assurément très bons. A travers un concept album particulier, en l'occurence la déréalisation, sentiment psycho-pathologique qui remet en cause les principaux fondements de l'authenticité de notre réalité (c'est bon vous suivez?), DREAMLOST nous propulse dans un metal progressif de haute volée, personnel, où les mélodies battent leur plein et où les musiciens montrent et démontrent leur savoir faire (un respect particulier aux gratteux qui nous gratifient de soli magistraux tout au long de l'album).
Le groupe français n'hésite donc pas à nous entraîner dans de longues escapades mélodiques (les titres oscillent entre 5min38s et 10min41s si l'on excepte la ballade "Styx") truffées de multiples breaks et empreintes même d'une certaine mélancolie à l'image du très réussi "Myself" sur lequel le clavier d'Alexandra prend toute son importance. Le chant d'Arnaud Grandin (qui maîtrise parfaitement la langue de Shakespeare) y est excellent et n'est d'ailleurs pas sans rappeler un certain Jon Bon Jovi survolté. L'ensemble est chiadé, les changements de rythme se succèdent sans anicroche, les guitares occupent une place prépondérante que ce soit en lead ou en solo.
Mais revenons en au début de l'album avec l'excellent "Come and take me" qui ouvre en force l'album comme il se doit (riffs puissants et accrocheurs à l'appui). Le titre empreint également d'une certaine mélancolie est un des titres marquants de l'album. Le refrain est fédérateur et le chant d'Arnaud Grandin (aux lignes vocales impeccables), très proche cette fois de celui de Zack Stevens n'y est pas anodin. A noter le magnifique break aux guitares "My Dying Bridiennes" accompagnant la fin du morceau.
"The way things" est également un titre qui vaut son pesant de cacahuète: riffs puissants, rythmique survoltée, breaks salutaires, mélodies captivantes, chant particulièrement puissant et évoquant toujours celui de Zack Stevens dans les passages les plus calmes.
Que dire également de la magnifique ballade mélancolique "Styx", piano à l'appui, sur laquelle Arnaud Grandin et Alexandra Bruzzo (la claviériste sait également jouer de son organe vocal et de quelle façon!) se prêtent à un duo vocal d'une beauté rare. Quels talents! Cette ballade fait incontestablement partie des moments forts de l'album. "Styx" est à frissonner!
On retiendra également le superbe "White domain", à l'introduction subtile et aux accents très "Savatagiens", sur lequel les passages d'accalmies sont vite rattrapés par d'excellents breaks à consonnances progressives et par des passages rapides mélodiques particulièrement inspirés. Le titre se termine d'ailleurs en trombe et se révèle être une franche réussite. "Killing money" et son introduction en trompe-l'oeil nous montre une autre facette du groupe. Des riffs speed à la STRATOVARIUS cotoient ici le coté progressif façon DREAMTHEATER ou IVORY TOWER! Détonnant!
Enfin, il serait dommage de passer à coté de l'énorme instrumental "Beauty never dies" qui du long de ses presque 11 minutes nous entrainent dans les sinuosités d'un metal progressif influencé indubitablement par DREAMTHEATER, SYMPHONY X voire même par CONCEPTION dont je reconnais là quelques riffs du magistral "A million gods" des Norvégiens (Album "In your multitude"). Autant vous dire que cet instrumental nous en fout plein la vue à travers sa complexité mais malgré cela, le groupe réussit à maintenir l'attention de l'auditeur jusqu'au bout. Grandiose tout simplement!

DREAMLOST nous délivre donc là un album tout bonnement remarquable, à la personnalité affirmée, et ravira à coup sur et avant tout les fans de metal prog genre DT (époque "Awake" ou "Images and words"). Les fans de SAVATAGE période Zack Stevens, qui aiment quand même le metal prog pourront également y trouver leur compte. En tout cas, il n'y a pas grand chose à jeter sur cet album, on pourra tout juste pester contre la production pas tout à fait optimale il faut bien le reconnaître. Elle ne donne malheureusement pas assez de profondeur et de relief aux morceaux. Dommage!
Enfin, restons quand même tolérants, question production, j'ai quand même connu largement pire.

Moments forts de l'album : "Styx", "Come and take me", "White domain", "Beauty never dies"

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   FREDOUILLE

 
  N/A



- Arnaud Grandin (chant, guitare)
- Joêl Seque (guitare, chœurs)
- David Chapelle (batterie)
- Alexandra Bruzzo (claviers)
- Laurent Rispoli (basse, chœurs)


1. Come And Take Me
2. The Way Things Are
3. Myself
4. Styx
5. Borderline
6. White Domain
7. Killing Money
8. Beaty Never Dies
9. Drowned Out (bonus Track)



             



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