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THRASH METAL/GROOVE  |  LIVE

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- Style : Voice Of Ruin, Iron Altar, Eye Of The Enemy, Dyscarnate, Malevolence, Upon A Burning Body, Devildriver
- Membre : Firstborne, Burn The Priest, Megadeth
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LAMB OF GOD - Killadelphia (2005)
Par T-RAY le 9 Octobre 2017          Consultée 2561 fois

Philadelphie est une ville fière… Et exigeante. C’est bien connu outre-Atlantique, la première capitale des États-Unis d’Amérique est riche d’un public pour le moins radical. Tous spectacles confondus, qu’il s’agisse d’art scénique, de musique, et surtout (surtout !) de sport, quand les Philadelphiens aiment, ils adorent, et quand ils n’aiment pas, ils détestent, avec toute la force de leur mauvaise foi (car ils en ont aussi). Vous en doutez ? Alors regardez les Eagles gagner ou perdre lors de la prochaine journée de NFL et vous comprendrez. Qu’un LAMB OF GOD en plein boom, tout juste sorti de l’enregistrement de son plus gros succès à ce jour, "Ashes Of The Wake", choisisse de se frotter à un public extrême pour l’enregistrement de son premier Live en dit assez long sur l’état d’esprit conquérant qui anime alors la formation virginienne.

D’autant que LAMB OF GOD connaît bien la cité… Et ses fans locaux. Annonçant qu’un « fucking » DVD Live est en cours d’enregistrement, D. Randall Blythe affirme aux spectateurs que le groupe a choisi Philadelphie « because you are the sickest motherfuckers in the world and have been behind us for a long time ». En effet, Richmond, ville d’origine du combo, n’est pas fondamentalement éloignée de "Philly", où LAMB OF GOD a joué à de très nombreuses reprises au début de sa carrière, y compris dans des bars, clubs et petits bouges crados. Et la foule le lui rend bien (écoutez ces énormes backing vocals de la foule sur "Now You’ve Got Something To Die For") !

Le chanteur joue d’ailleurs parfaitement de ce cliché d’intransigeance on ne peut plus vrai qui colle à la peau des Philadelphiens. « You motherfuckers are crazy in this town, you know that, right? » envoie-t-il avant d’introduire "Ruin". Et si 98% des groupes de Metal balancent ce genre de phrases à leur audience à chaque concert, histoire de chauffer la foule et de la flatter d’une bonne dose de démagogie, "Randy" ne fait pas ici dans la flagornerie et dresse simplement un constat, avec une certaine dérision bienvenue. « Hail true Metal! » encourage-t-il ensuite l’assistance à scander, et celle-ci de lui répondre bien fort « Hail true Metal! » Car ce qu’il y a de vrai, quand on écoute ce Live, c’est combien LAMB OF GOD est un vrai groupe de Metal qui joue un putain de gros Metal qui laisse les joues et le cul rouges, quand il veut. "Killadelphia" le démontre à chaque seconde.

Ce qui ressort admirablement plus de ce Live que des albums studio – excepté peut-être "As The Palaces Burn" – c’est la brutalité de la musique du groupe et son caractère profondément Thrash. Que LAMB OF GOD joue du Groove, c’est indéniable, il suffit d’écouter les premier et troisième L.P.s pour le constater. Qu’il porte en lui beaucoup d’éléments stylistiques et conceptuels du Metalcore, c’est un fait également. Mais ceux qui doutent que l’Agneau de Dieu fût surtout un groupe de Thrash Metal n’ont qu’à écouter ce "Killadelphia". C’est à une messe de Thrash qu’ont assisté les spectateurs de ce concert capté en octobre 2004 dans la Ville de l’Amour Fraternel (écoutez ces versions de "The Faded Line" et "What I’ve Become" !).

Plus qu’à une messe, c’est à un office œcuménique que LAMB OF GOD a convié son public, osant même commencer son concert par l’appel à la prière d’un muezzin. En arrière-plan, le rotor d’un hélicoptère militaire résonne. En pleine période d’intervention américaine en Irak, voilà de quoi faire un gros bras d’honneur à l’administration Bush, notoirement brocardée par le groupe dans ses textes et dans les interviews. Et musicalement parlant, LAMB OF GOD n’a pas grand chose à envier, sur ce disque, aux enregistrements en public de grands groupes de Thrash comme SLAYER, KREATOR ou encore EXODUS, eux aussi distingués par de sacrés albums Live. Les Virginiens voulaient montrer le meilleur d’eux-mêmes sur cette date philadelphienne et, nom de Dieu, c’est le cas !

Histoire de démontrer à ceux qui en doutaient encore qu’il ne fait pas dans la dentelle, et ce, depuis toujours, LAMB OF GOD balance même au public un "Bloodletting" datant de la première itération du groupe, lorsqu’il s’appelait encore BURN THE PRIEST ; un vrai morceau de Metal Extrême, foncièrement Thrash/Death et encore loin d’être Groove. D’ailleurs la qualité intrinsèque de cet album est de montrer les morceaux des trois premiers albums studio sous un jour plus agressif que jamais. Je fais partie de ceux qui trouvent le travail de production de Gene "Machine" Freeman sur "Ashes Of The Wake" pas assez brut, presque trop sage, et coupable d’arrondir les angles de la musique du groupe. Mais ici, au mixage et au mastering, il est excellent. LAMB OF GOD n’a jamais sonné mieux que sur ce Live. "Laid To Rest" et "Hourglass" prennent enfin l’épaisseur qui leur manquait en studio. Et ils ne sont pas les seuls : "Black Label" est autrement meilleur ici !

La formation de Richmond fait un sans-faute sur ce Live. Son qui déboîte, interprétation fidèle aux albums studio mais avec ce surplus d’agressivité qui fait toute la différence, communion remarquable avec le public, petites surprises de derrière les fagots, concert enregistré d’une traite (une qualité souvent négligée), pochette qui tue… Que vous dire d’autre sinon que si vous souhaitez découvrir vraiment LAMB OF GOD, ne passez pas à côté de ce Live. Il est sûrement le meilleur témoignage de ce qu’est profondément ce groupe, au-delà de tous les clichés qu’on lui attribue et du poids médiatique plus ou moins justifié qui est le sien. En plus, "Killadelphia" est le meilleur Best Of qui soit de la première période de LAMB OF GOD. Une tuerie dont le bilan est lourd. Très lourd.

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   T-RAY

 
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- D. Randall Blythe (vocaux)
- Chris Adler (batterie)
- Willie Adler (guitare)
- Mark Morton (guitare)
- John Campbell (basse)


1. Intro
2. Laid To Rest
3. Hourglass
4. As The Palaces Burn
5. Now You've Got Something To Die For
6. 11th Hour
7. Terror And Hubris In The House Of Frank Pollard
8. Ruin
9. Omerta
10. Pariah
11. The Faded Line
12. Bloodletting
13. The Subtle Arts Of Murder & Persuadion
14. Vigil
15. What I've Become
16. Black Label



             



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