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HEAVY METAL/METALCORE  |  E.P

Lexique groove metal
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- Style : Voice Of Ruin, Iron Altar, Eye Of The Enemy, Dyscarnate, Malevolence, Upon A Burning Body, Devildriver
- Membre : Firstborne, Burn The Priest, Megadeth
- Style + Membre : Mark Morton
 

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LAMB OF GOD - The Duke (2016)
Par T-RAY le 13 Octobre 2017          Consultée 1828 fois

Petit point culture musicale (ou business musical plutôt). Un E.P., "Extended Play" en anglais dans le texte - car l’E.P. parle anglais - est un format plus long que le single ou le Maxi single, d'où l’adjectif "extended", mais plus court qu’un album. L’objectif étant généralement de donner matière à patienter au fan entre deux sorties plus importantes ou de fournir du matériel nouveau ne s'accordant pas forcément à la direction artistique de l’album studio qui le précède ou qui lui succède.

Un objectif malheureusement trop peu réalisé aujourd'hui… Car l’artiste y colle souvent, avec la complicité de son label et/ou de sa maison de disques, des morceaux superflus ou sans intérêt, en particulier lorsqu'il s’agit de titres Live ou de reprises, pas souvent bien torchées elles non plus. Parfois même, il n’y a que ça à se mettre sous la dent et pas un seul morceau original ! Dans une perspective purement mercantile, il est évidemment plus intéressant de sortir un format de ce type qu’un single ou un Maxi. D’une, parce que ça se vend plus cher. De deux, parce que ça se vend tout court. Vous connaissez encore beaucoup d’acheteurs de singles, vous ?

OK, aujourd'hui, le single s'écoute (et se paye) en streaming, mais bon, si vous n’aviez pas d’abonnement Deezer, Spotify ou Apple Music, au hasard Balthazar, vous n’en achèteriez plus, point. Bref, l’instant vulgarisation terminé, parlons musique. Et LAMB OF GOD en l’occurrence… Qui tombe dans beaucoup de ces travers avec "The Duke". Un E.P. contenant deux morceaux originaux, l'éponyme et "Culling". Deux inédits hélas sans grand intérêt, ni dans l’absolu, ni dans la carrière du quintette de Richmond.

"The Duke", le morceau, tapera sûrement sur le système de plus d’un anti-Metalcore. Car il cumule bien des tares attribuées au genre et, par extension, au Heavy ricain dit “moderne”... Car le groupe s'essaye à un Heavy "sentimental". On savait déjà depuis "VII: Sturm Und Drang" que "Randy" Blythe savait faire usage de voix claire, ce n'était pas une raison pour la poser de manière plutôt plate, presque Emo, sur un refrain passe-partout et des riffs standard dans le mauvais sens du terme. Mark Morton et Willie Adler ont beau tricoter des soli Heavy corrects derrière, ça ne sauve pas le titre de sa banalité. Désolé, l'émotion ne transpire pas.

L’autre original de l’E.P., "Culling", ne mérite cet adjectif que par son caractère inédit, car il ne brille pas par son originalité non plus. New Wave Of American Heavy Metal, peut-être, mais old way of lazy boring Metalcore, surtout ! Ah oui, ça groove en roue libre, Chris Adler s’amuse derrière ses fûts et rien de plus. Intérêt zéro, passez votre chemin. Mais ne vous arrêtez pas, hein ? Parce que ce qui suit est encore plus inutile. Trois titres du dernier L.P., mais en Live, ce qui, dans l’absolu, pourrait être intéressant puisqu’on les entend pour la première fois interprétés en public…

Mais tout cela manque du punch habituel du groupe ! Ah on n’est plus sur "Killadelphia" (faut dire que la formation a mis la barre haut avec ce Live)... C'est surtout vrai sur "512", tube en puissance et morceau lourd de sens pour la carrière de LAMB OF GOD, pourtant joué le pied sur le frein et en mode pépère. Blythe, principal concerné des paroles, tente bien d'exciter le public, qui répond présent, mais le vocaliste est plutôt brouillon et/ou pas suffisamment bien mixé. "Engage The Fear Machine" s’en tire mieux et "Still Echoes" un peu plus encore (cette basse de Campbell qui gronde !), mais bon, ça reste deux morceaux Live et ça n’est pas ce qui sauve un E.P.

Un disque qui, comme le titre qui lui donne son nom, a été diffusé en hommage à un grand fan du groupe décédé de leucémie. Un beau geste et une noble cause, mais comme je le dis à chaque sortie d’un album des Enfoirés, aucune bonne cause ne justifie qu’on fourgue de la daube au client. Car ladite cause n’en sort pas grandie. Cet E.P. n’est pas une daube… Mais il est clairement indigne du talent et du savoir-faire de LAMB OF GOD. Au moins contient-il deux inédits, certes inutiles, et aucune reprise. De quoi faire la différence entre "The Duke" et la galette annuelle des Enfoirés. L’honneur est-il sauf ? Pas pour autant.

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   T-RAY

 
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- D. Randall Blythe (vocaux)
- Chris Adler (batterie)
- Willie Adler (guitare)
- Mark Morton (guitare)
- John Campbell (basse)


1. The Duke
2. Culling
3. Still Echoes (live From Rock Am Ring)
4. 512 (live From Bonnaroo)
5. Engage The Fear Machine (live From Bonnaroo)



             



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